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Etre maquilleuse au cinéma et à… Constantine
Champ et contrechamp
Publié dans La Tribune le 15 - 05 - 2010

De notre correspondant à Constantine
A. Lemili
Pour son premier essai de maquilleuse au cinéma, Saliha B. semble savoir ce qu'elle veut et dans les règles. Au cours de notre bref entretien, elle dira d'emblée qu'elle ne s'estimera comptable du travail accompli qu'en fonction de l'appréciation qui en sera faite par l'équipe du film sinon le réalisateur.
En recourant encore une fois à une majorité de nouveaux visages pour Eden, son deuxième long métrage de fiction, Delmi F. a également fourni l'opportunité à Saliha, au-delà du lieu habituel d'exercice de son métier, de s'essayer à «grimer», sous plusieurs facettes, des physionomies qu'il ne s'agissait pas seulement d'embellir. Ce qui, au demeurant, «est relativement plus facile», dira notre interlocutrice mais «leur donner, sortant de l'ordinaire, tous les aspects possibles, est plus difficile pour diverses raisons et certainement plus pour moi, qui démarre, malgré le fait que, parce que exaltant, le challenge m'a paru finalement des plus aisés».
De retour d'un séjour de près de cinq ans à Cuba, elle exhibe des photos où elle se trouve côte à côte avec Fidel Castro. Après d'autres séjours au Mexique, au Venezuela, au Cameroun et au Bahreïn, elle s'installe à Constantine et ouvre, à hauteur de la nouvelle ville Ali Mendjeli, un salon qui répond à ce qu'elle a appris dans un institut à Bahreïn et à La Havane. «Cela ne va pas fort pour le moment, mais comme toute activité nouvelle, le démarrage est souvent laborieux et la vitesse de croisière quelque peu poussive. Mais cela viendra», dira-t-elle.
Sur le plateau et tout au long du tournage, d'aucuns diront que la maquilleuse s'est comportée en véritable professionnelle, «disponible, douce, affable et consciencieuse et surtout prompte à saisir ce qui était attendu d'elle». Pour sa part, la maquilleuse est persuadée qu'elle est «encore en mesure de donner plus malgré les moyens modestes» dont elle disposait. Il ne s'agissait que «d'outils et de produits rudimentaires disponibles sur le marché, cela rendait le défi encore plus prenant. En ce qui me concerne, plus la barre pouvait être placée haut, moins j'avais d'appréhension à dépasser tous types de difficultés. Et pour avoir obtenu ce que vous avez certainement vu à l'écran, je ne peux considérer cela que comme un objectif atteint au-delà de toutes les attentes de l'équipe. Pour l'anecdote, je vous dirais que les interprètes étrangers [Italiens] ont été émerveillés par ce qui avait été fait ou obtenu», ajoutera-t-elle.
Au vu des quelques séquences qu'il nous a été donné de voir sur la bande-annonce, il y a lieu de concéder qu'il ne pouvait, compte tenu des moyens précédemment évoqués, être demandé plus à S. B. Comment et pourquoi le cinéma ? «J'ai appris comme tout le monde qu'il y avait un projet de film à Constantine, tourné par un jeune Constantinois, un producteur qui l'est tout autant, un
casting, à l'exception de la grande Bahia Rachedi, issue de la ville des Ponts, les techniciens également… J'ai alors pris la résolution d'en faire partie pour peu qu'on accepte mes services. C'est ce qui est arrivé. Vous savez, je reste une personne émotive qui de plus est longtemps restée absente du pays, et voir de mes propres yeux qu'il s'y passe d'aussi agréables expériences et que des choses pouvaient être faites, je me suis dis partante pour le projet et peu importent toutes les autres considérations.
Dans le cadre d'actions caritatives à Caracas et La Havane, j'avais déjà eu l'opportunité de maquiller gracieusement des comédiens amateurs pour un type de théâtre plutôt populaire. Alors, le cinéma pourquoi pas ?, me suis-je dit.» S'agissant de cette expérience, notre interlocutrice gardera «le meilleur souvenir de tous mais surtout de la grande dame qu'est Bahia Rachedi. J'ai eu en face de moi une personne dont l'humilité le dispute à l'intelligence d'esprit. Avec elle, j'ai enfin connu le sens le plus profond du terme professionnel. A chaque fois que je l'avais entre les mains, elle me disait : ‘‘je suis à votre disposition, faites votre travail du mieux que vous le considérez''. Jamais d'exigences… Lumineux. Et en plus d'être une grande dame, elle était aussi une grande actrice». Une carrière dans ce créneau, est-ce une possibilité ? «Vous n'êtes pas sans savoir que, pour les métiers accessoires du cinéma, cela ne dépend que de la propension de ceux qui sont habilités ou disposant des moyens de le faire à tourner et réaliser des films.
Entre-temps, il faut bien vivre, c'est ça le destin implacable des intermittents. Je ne suis pas forcément dans ce cas-là puisque j'ai ma propre activité. Mais, très franchement, de vous à moi, mon souhait serait de rester dans le cinéma, ne serait-ce que pour les instants magiques qu'il procure et l'ambiance et la solidarité collective qui baignent les plateaux tout au long du tournage.»


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