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Tirs croisés sur le code électoral
à une année et demie des élections de 2012
Publié dans La Tribune le 20 - 11 - 2010


Photo : S. Zoheir
Par Ali Boukhlef
Les élections locales 1990 et législatives de 1991, remportées par le Front islamique du salut, ont donné des sueurs froides à une classe politique algérienne en pleine naissance. En plus d'un raz-de-marée populaire impressionnant en faveur du parti islamiste, dissous par la suite, les observateurs ont relevé un détail important : le système électoral avait favorisé la percée de la mouvance radicale du courant islamiste. C'était simple : en plus des sièges glanés par le parti de Abassi Madani, d'autres places étaient pratiquement acquises à ce même parti dans les circonscriptions électorales où il était en ballottage avec d'autres candidats. Cela par la faute d'un système électoral, uninominal à deux tours, qui ne pouvait donner de la place à un parti plus représentatif à l'échelle régionale ou nationale. A titre d'exemple, plusieurs formations politiques avaient réussi à gagner un nombre important de voix à l'échelle nationale. Cela n'a donné aucun député. Cette expérience malheureuse a poussé le législateur algérien à mettre des
garde-fous. On a alors introduit la proportionnelle nationale intégrale dans le choix des élus. Autrement dit, le nombre d'élus qui reviennent à chaque parti politique équivaut au nombre de voix acquises. Cela ressemble, somme toute, à une véritable
démocratie. Sauf que ce système a, lui aussi, montré ses limites. Essentiellement au niveau local. Puisque, dans les Assemblées communales, nombre de localités ont connu des blocages immenses à cause de cet «égalitarisme» qui ne dit pas son nom. Résultat des courses : les maires – dont la fonction a pratiquement disparu - ne peuvent plus gérer leurs collectivités à cause du manque de soutien de l'Assemblée. Les intérêts de la commune, donc du citoyen, s'en trouvent otages des luttes partisanes qui n'en finissent pas. Sur le plan parlementaire, le système de la proportionnelle a donné lieu à une limitation du rôle du député. Confiné dans un rôle «national» sans réelle emprise sur la société, le député est donc éloigné des réalités de la vie quotidienne. Il ne peut même pas intervenir pour régler un problème dans la circonscription qui l'a propulsé à la représentation nationale. Ceci est un autre problème qui concerne surtout le statut du député. Ces manquements sont exploités par certains partis politiques, notamment le Front de libération nationale, pour demander la révision du code électoral.La dernière révision de cette loi, adoptée en 2007, n'a fait qu'aggraver une situation déjà confuse. Puisque le nouveau texte restreint même le champ politique. Il impose même des conditions draconiennes aux formations politiques avant toute consultation électorale. Les partis doivent, entre autres, justifier d'un certain nombre de signatures ou justifier d'un score dépassant 5% lors des précédentes échéances électorales avant de présenter des candidats. Mission presque impossible pour certaines formations politiques appelées pratiquement à disparaître. Tous ces ingrédients ont donné matière à débat pour certains partis politiques. A commencer par les partis de l'Alliance présidentielle. Le FLN est le premier à monter au créneau pour demander la révision de la loi. Il demande le retour à l'ancien système. Surtout dans les assemblées locales. La raison évoquée par ce parti est simple : on ne peut rester sur une situation d'un éternel blocage des mairies. Ne serait-ce qu'à ce niveau.«Non», rétorque le frère-ennemi du Rassemblement national démocratique. Pour lui, l'actuelle loi se suffit à elle-même. Il n'y a donc pas matière à changer les textes, selon le parti du Premier ministre Ahmed Ouyahia. Ce dernier estime que les choses peuvent évoluer dans les pratiques.Côté opposition, le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune a rejoint les doléances du FLN. Il n'en fait pas pour autant son cheval de bataille. Ses préoccupations sont ailleurs.C'est à peu près les mêmes préoccupations des deux partis dits de l'opposition démocratique, le FFS et le RCD. Le parti de Hocine Aït Ahmed pense que la révision de la loi électorale n'est en rien une priorité. Pour lui, il y a plus urgent, à commencer par «une vraie démocratie». Les partis islamistes, notamment le Mouvement pour le renouveau national, El Islah, demande la révision de la loi électorale. Ce parti, comme beaucoup d'autres, risque cependant d'avoir de vrais problèmes à présenter des candidats lors des élections législatives de 2012.


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