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Oran en mal de repères et de compétences pour valoriser son patrimoine
Disposant de potentialités touristiques et de richesses culturelles
Publié dans La Tribune le 05 - 01 - 2012

De notre correspondant à Oran
Mohamed Ouanezar

Oran est toujours à la recherche d'un statut qui lui sied et qui lui permettra de reprendre le dessus sur ces pesanteurs locales et ces incompétences qui ont, pendant longtemps, galvaudé son image et clochardisé ses repères patrimoniaux. L'exemple de certains responsables, en place dans le secteur de la culture, qui ne croient pas aux valeurs de ce patrimoine universel qui représente des milliers d'années de civilisations et d'histoire, est assez édifiant. «Ce n'est pas notre civilisation. Il ne fait pas partie de notre culture musulmane. Ce n'est pas à nous ça», rétorquait une responsable de la culture au sujet du fort de Santa Cruz en voyant le document de présentation d'un projet culturel dont la couverture était illustrée par l'image du fort espagnol. C'est exactement valable pour les autres richesses de la capitale de l'Ouest. Un ancien élu local de l'APW s'est même, au cours d'une session de son assemblée, insurgé contre l'appellation d'El Bahia (La Radieuse) attribuée à Oran. «Vous n'avez rien trouvé comme appellation que cette ineptie pour Oran ?», s'était-il écrié devant ses pairs qui connaissaient, pourtant, ses penchants pour tout ce qui est de la prédation foncière dans la wilaya. D'un point de vue anthropologique, une telle appellation retrace tout un historique et une étymologie sociale et culturelle autour du mot El Bahia. Un pan entier de l'histoire de cette belle ville méditerranéenne que cet ancien élu ou un quelconque petit esprit ne peut effacer, ni par délibération, ni par une quelconque autre forme de stupidité et d'inculture.
Le raï, une manne touristique incontournable
Parmi les richesses culturelles de la wilaya, on peut citer le cas du Festival de la chanson raï. Une carte postale culturelle et artistique qui reflétait le bien-vivre d'une population accueillante, généreuse et cultivée. La tenue de ce festival a dérangé plus d'un parmi la caste locale qui avait, pourtant, saccagé la wilaya et dilapidé ses richesses. «C'est contraire à nos valeurs morales. Oran ne doit pas être identifiée ou qualifiée sur la base de ce festival et de ce genre de chansons», rétorquait un haut responsable local qui semblait avoir retrouvé la quiétude spirituelle et la paix intérieure. Malgré la délocalisation du festival vers une ville de l'intérieur du pays, les inconditionnels de ce genre musical affluent sur la ville, à l'occasion des grands événements et des dates festives. La corniche oranaise, qui est considérée comme le laboratoire ambiant de la chanson raï, draine, à longueur d'année, des milliers de touristes inconditionnels de cette musique du monde. Les échanges artistiques entre musiciens étrangers et algériens, ainsi que les fusions n'ont jamais cessé durant ces dernières années à Oran, et ce, malgré l'absence quasi-totale de commodités et de cadre approprié pour ce genre de rencontres et d'entreprise. Le raï peut, à lui seul, constituer une véritable industrie artistique à même de drainer investissements, emplois et autres. Il n'y a qu'à prendre l'exemple du Festival du raï d'Oujda au Maroc et les opportunités qu'il s'est offert en l'espace de quelques années. Et dire que le raï est une trouvaille algérienne ! Hélas, on n'en est pas encore là.

Les vestiges historiques abandonnés et dévalorisés
Beaucoup de richesses et de potentialités culturelles qui sont à même de faire le bonheur d'une industrie touristique d'envergure restent inexploitées, voire dévalorisées et reléguées au second plan. L'héritage séculaire que recèle El Bahia est frappé du sceau de l'oubli et de l'abandon. La dernière session ordinaire de l'APW a été, certainement, riche en enseignements, notamment pour ce qui est de l'intérêt accordé à la préservation, la réhabilitation et à la restauration des vestiges historiques. Alors que le président de l'APW avait inclus une délibération pour la restauration de l'Abri Alain, un vestige datant de la préhistoire, 12 000 avant Jésus-Christ, durant la période où Oran portait le nom de Unica Colonia, certains élus ont trouvé à redire ne voyant pas l'utilité d'une telle opération. L'abri a été découvert par les Français en 1892. Selon des statistiques avancées par les services d'archéologie, la wilaya d'Oran compte plus de 400 sites historiques abandonnés et soumis au vandalisme et l'érosion. Seuls quelques sites ont été réhabilités par la ville, selon des paramètres incomplets, pour le moins. C'est le cas du féerique jardin la Promenade de l'Etang qui abrite l'un des plus importants patrimoines historiques de la ville : le Caravansérail. Un vestige historique chargé de symboliques et de messages. Seul le jardin a été réhabilité et restauré au grand bonheur des familles et des enfants qui le fréquentent, de plus en plus. Il existe à Oran plus de 260 sites historiques comme ce témoin du passage des Romains, le Portus Magnus à Béthioua qui n'a toujours pas été revalorisé. Plusieurs exemples comme les vestiges scandinaves ou encore ceux ottomans, etc. existent et attendent d'être revalorisés et mis en évidence pour échapper aux détériorations et aux altérations du temps et de l'homme.


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