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Le dépistage précoce préconisé
Alors que le CAC est débordé
Publié dans La Tribune le 18 - 10 - 2008

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Pudeur, faute de moyens financiers, telles sont quelques causes parmi d'autres ayant trait notamment à l'absence de sensibilisation qui rendent les femmes passives…laissant se développer leur cancer du sein, qui atteint un stade avancé pour lequel la médecine, impuissante, ne peut que recourir à l'ablation.
Pourtant, il existe des gestes simples qui freinent l'évolution de cette maladie, si elle est décelée à temps. «L'autopalpation demeure le premier geste clinique à faire par la femme elle-même. Celle-ci doit vérifier, de temps à autre, l'existence ou non d'un écoulement du sein. Dans ce cas, la concernée devra immédiatement prendre attache avec un médecin qui la guidera dans la démarche à entreprendre», expliquait un spécialiste activant au service cancérologie du CHU de Constantine. L'ignorance de quelques-unes d'entre elles conduit parfois à l'irréparable. C'est pourquoi des campagnes de sensibilisation et autres spots filmés s'imposent à plus d'un titre pour prévenir contre les premiers symptômes du cancer qui ronge les femmes à partir de l'âge de 40 ans. La sonnette d'alarme a pourtant été tirée sur cette pathologie, évoluant crescendo, il y a près de 3 années, à l'issue des premières journées de cancérologie qui se sont déroulées à Constantine, au cours desquelles il était question «d'une prise en charge du cancer du sein». Il n'en fut rien, témoignent, unanimes, des médecins ayant pris part à cet évènement et qui continuent d'exercer au CHU de Constantine. L'évolution de la maladie est fort inquiétante. Au moins 60 femmes, chez lesquelles les premiers signes de ce mal apparaissent, consultent par mois. Ajoutez à cela les autres cas pour lesquels l'ablation devient inévitable. C'est le pic, voire le danger !! Le CHU de Constantine enregistre environ 2 000 malades par an. Chacune y séjourne pendant 1 mois et demi pour faire une radiothérapie.
La prévention reste le meilleur moyen de lutte, outre le respect du délai moyen de consultation toléré, contre sa petite étendue pour permettre d'entamer des séances de soins, selon l'avis médical.
A juste titre, il s'avère que souvent le délai moyen de la première visite chez le médecin, après l'apparition des signes cliniques, dépasse les 18 mois. Ce qui laisse supposer que cette négligence est pour la plupart des femmes concernées fatale et irrémédiable, et ce qui écarte le traitement conservateur. «Il faudrait vraiment casser les tabous pour l'intérêt de la santé de soi-même si l'on veut minimiser les conséquences de cette
maladie. Une femme qui se rend chez un généraliste pour une autre pathologie devrait systématiquement s'inquiéter au sujet du cancer du sein. Un simple examen clinique éloignera le doute ou confirmera une prise en charge. Malheureusement, ce n'et pas le cas pour toutes les femmes.», atteste notre interlocuteur. La culture du dépistage demeure cependant le moyen sûr, mais onéreux, qui en oblige plus d'une à «faire évoluer» sa maladie jusqu'au stade final. En effet, la triade du diagnostic qu'est la clinique, la cytologie et la mammographie, est parfois entravée, pour ne pas dire souvent amputée de ce dernier pylône radiographique, en raison de son indisponibilité au sein de l'hôpital central tant il est unique et convoité par les villes de l'Est. En plus, la radiologie accuse des pannes récurrentes, ce qui contraint certaines femmes, dont la pathologie est confirmée, à se faire «mammographier» chez le privé.
Toutefois, les moins démunies attendent avec espoir de décrocher le rendez vous au CHU… Cette expectative dans la prise en charge complique davantage la maladie du sujet. Il en résulte ainsi des cas d'hospitalisation graves avec des «T3 et T4», autrement dit des tailles développées de la tumeur. En plus du problème de la radiographie mammaire, les solutions thérapeutiques (chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie), par lesquelles les patientes sont prises en charge, cumulent également des manques : pénurie des drogues quant à l'utilisation de la chimiothérapie, notamment le surnombre au niveau de la radiothérapie, soit un seul centre couvrant tout l'Est algérien, alors qu'en France, à titre d'exemple, il existe plus de 200 centres !! En attendant, l'extension du CAC de Constantine bat son plein, après avoir accusé un retard fort décrié par l'ancien ministre de la Santé, Amar Tou.cette anomalie n'est pas sans conséquence sur la qualité du traitement du patient, estiment les médecins du CHU.
Par ailleurs, il importe de souligner le décalage qui découle du nombre de malades et de la capacité de réception des salles.
C'est pourquoi des rendez-vous iréguliers, en raison de cette disproportion, influent négativement sur le suivi des malades. «Mammographie» et «radiothérapie» sont en quête d'une prise en charge majeure pour garantir aux femmes… un traitement conservateur sans omettre la réflexion imposante de procéder à des dépistages systématiques. «Quelle femme est en mesure d'effectuer un dépistage, autrement dit une mammographie…
coûteuse ? C'est rare !» s'alarme Mme Tabi, professeur au service de l'anatomie pathologie.
N. H.
Indices
Une étude rétrospective (de 2000 à 2006) sur l'état des lieux du cancer du sein au niveau du CAC de Constantine relève 60% de cas dont le stade est avancé. Cette étude a porté sur 3109 malades, dont 3055 femmes. Ainsi le traitement conservateur n'a été pratiqué que sur 3,4% des femmes. Ce qui met en exergue le dépistage tardif et le délai moyen de consultation (mentionné en supra) qui n'a pas été respecté.
Cependant l'âge moyen des femmes atteintes est de 43 ans, frôlant un taux de 38%, avec des extrêmes allant de 19 à 89ans. L'année 2005 aura été fatidique avec l'admission de 535 malades sur l'échantillon étudié.


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