La Société des eaux et d'assainissement de la wilaya d'Alger (Seaal), née d'un contrat entre l'Algérienne des eaux (ADE) et la compagnie française Suez environnement, annonce la mise en service prochaine de cartes bancaires pour le paiement des factures d'eau. Ce sera fait au niveau de ses agences, ainsi que des bureaux de poste, éventuellement à partir du deuxième semestre 2012. «En plus des 27 points de paiement répartis dans Alger et le paiement au niveau des bureaux de poste, les Algérois pourront, à partir du début du deuxième semestre 2012, régler leurs factures par carte bancaire, dans les agences de Seaal», a indiqué hier le directeur clientèle de Seaal, M. Jean-Marie Le Quement. Aussi, pour plus d'efficacité dans le recouvrement de son argent, Seaal compte aller vers une autre formule, plus rapide et plus sûre: le paiement par prélèvement automatique à partir du compte du client.Voilà deux annonces qui devraient susciter la joie de nombreux abonnés parmi les fonctionnaires, les chefs de famille et autres personnes qui n'ont eu de cesse de se plaindre des désagréments liés au mode de paiement actuel. Seulement, rien n'indique que la décision pourrait être effective dans les délais fixés. Les Algérois, habitués aux prestations de services souvent médiocres et aux lenteurs administratives auront beaucoup de mal à croire à un tel changement. Surtout que le mode de paiement par carte bancaire, utilisé dans d'autres secteurs, a lui aussi montré ses limites. Sans compter le service au niveau des bureaux de poste qui, malgré toutes les décisions et les assurances du ministre chargé du secteur, reste loin des aspirations du citoyen. Aux responsables de la Seaal de prouver le contraire et de faire en sorte d'amener un maximum de clients à adhérer à ces nouvelles formules.Par ailleurs, a assuré hier le représentant de la Seaal, des caisses mobiles pour le règlement des factures seront ouvertes prochainement au profit des abonnés des zones périphériques. Quant aux réclamations de certains en ce qui concerne les «surfacturations», un fait que Seaal ne nie pas, le même responsable le justifie par le nombre élevé des abonnements mais aussi le problème des fuites d'eau, ainsi que le cumul des dettes. «Nous avons quelque 550 000 clients, ce qui donne plus de 2,2 millions de factures trimestrielles par an. Il est normal qu'il y ait parfois des erreurs de lecture, mais les fuites d'eau et les dettes sont deux facteurs qui gonflent les montants à payer. Ils restent parmi les principales causes de ces factures élevées», a-t-il souligné. Pourtant, en matière de fuites d'eau, beaucoup a été fait à Alger comme où d'autres villes du pays, dont Tipaza dont la gestion de l'eau dépend désormais de Seaal mais, semble-t-il, les résultats escomptés tardent à venir. Le laisser-aller et la négligence des citoyens, tous âges confondus, ajoutés à l'indifférence des autorités publiques en sont à l'origine. La Seaal à Alger et Tipaza a encore beaucoup à faire pour contourner le phénomène. K. M.