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La tradition des gâteaux de l'Aïd résiste
Malgré la cherté des produits et le manque de temps chez les femmes actives
Publié dans La Tribune le 03 - 08 - 2013


Par Randa Aoussat
Après presque un mois de jeûne, accompagné de chaleur, de veillées courtes et de journées exemptes d'activités, le compte à rebours de la fin du Ramadhan a commencé. Durant cette dernière semaine, les Algériennes consacrent beaucoup de leur temps à la préparation des gâteaux traditionnels de l'Aïd el Fitr. Ce jour spécial qui marque la fin du mois de carême pour tous les musulmans doit être célébré dans la joie et la gaieté. La «petite fête» représente également une occasion où les proches se rassemblent. Ainsi, les membres de la famille, les cousines, les voisines, se retrouvent pour mettre la main à la pâte et s'entraident pour préparer les gâteaux. Malgré la flambé des prix qui ne cesse d'augmenter d'année en année. Aucun ne déroge à la coutume de la confection des friandises de l'Aïd. En cette occasion, de nombreuses ménagères font preuve de savoir-faire dans la préparation des délicieux baklawa, makrout, sablés ou encore ghribia et bien d'autres. Des gâteaux secs ou mielleux, sans lesquels l'Aïd ne serait plus tout à fait une véritable fête.
Pour les commerçants ces ultimes journées du mois sacré représentent une réelle opportunité pour faire un autre profit. Durant cette période les achats des divers ingrédients nécessaires à la confection des gâteaux s'accroissent. Les barons du commerce n'hésitent pas à jouer des prix à leur gré. Ils ne se soucient jamais du pouvoir d'achat des citoyens. Hamza, un jeune homme propriétaire d'un commerce spécialisé dans la vente d'ingrédients pour pâtisserie, confirme l'augmentation des prix : «Les tarifs sont plus élevés, particulièrement sur Alger. En seulement 2 jours le coût de la maïzena a augmenté de 20%. Ce n'est pas nous qui contrôlons les prix, nous subissons l'augmentation tout comme nos clients.» Il a également constaté, cette année, une baisse dans la vente de ces articles. «L'année passé, durant la même période, j'avais beaucoup plus de monde, à tel point que mon stock de farine s'est écoulé deux jours avant la fête de l'Aïd ! Mais cette année je ne pense pas pouvoir vendre toute ma marchandise. D'ailleurs tous les commerçants connaissent une crise, les gens n'achètent plus autant», ajoute-t-il. Selon Hamza, un fonctionnaire dans une assurance et père de famille, «les prix sont trop élevés et il est difficile, en ces temps-ci, de satisfaire tous nos besoins».
Rencontrée dans l'un de ces commerces, Sabrina, jeune mère au foyer, contemple les tarifs affichés sur les produits. Elle a un certain budget à respecter. «On achète selon notre argent, même si certains ingrédients sont chers, il est impensable de ne pas faire des gâteaux pour l'Aïd», dira-t-elle. Sabrina raconte le rituel qu'elle entretient avec sa belle-famille à l'approche de chaque Aïd el Fitr. «On se réunit moi et mes belles-sœurs quatre jour avant la fête pour préparer de savoureux gâteaux, notamment la ghribia et le makrout. Chacune fait son gâteau préféré dans une ambiance conviviale», dira-t-elle. Nadia, une mère de famille qui exerce la fonction de comptable, trouve, elle, le temps de faire ces gâteaux en fin de soirée. «Après la vaisselle du f'tour. Je m'installe seule dans ma cuisine pour faire mes gâteaux. Je compte faire quatre ou cinq sortes. J'aime gâter ma famille.»
Par ailleurs, beaucoup d'autres femmes actives préfèrent acheter les gâteaux de l'Aïd dans les pâtisseries ou chez des femmes au foyer douées pour la confection de ces gourmandises traditionnelles. Mokrane G., gérant d'une pâtisserie, prend les commandes des gâteaux de l'Aïd depuis déjà une semaine. «Jusqu'à présent, j'ai reçu 1 500 commandes. L'année passée c'était beaucoup plus et beaucoup plus tôt, dès la première semaine du Ramadhan», affirme-t-il. Pour sa part, Nadjet, femme au foyer qui vend ses gâteaux depuis maintenant deux ans, dira : «C'est mes voisines qui m'ont encouragé à réaliser les gâteaux de l'Aïd pour les vendre. J'ai toujours aimé cuisiner en particulier la pâtisserie orientale. C'était donc, pour moi, l'occasion d'allié travail et plaisir.» Pour Amel, propriétaire d'un magasin de coiffure et mère d'enfants en bas âge, il est évident d'acheter les gâteaux orientaux chez un pâtissier. «Avec mon travail très prenant, je ne peux pas faire autrement qu'acheter les gâteaux. Ça me permet de mieux gérer mon temps tout en satisfaisant tout le monde», dira-t-elle.
Malgré la cherté de la vie et le manque de temps, les familles algériennes s'efforcent de préserver les mœurs. Toute femme, quelle soit travailleuse ou au foyer, tient à perpétuer la tradition et à présenter de savoureux gâteaux de l'Aïd à ses invités.
R. A.


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