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Doudane : « Non, ce n'est pas Matoub Lounès qui m'a emmené à l'USC »
Publié dans Le Buteur le 26 - 01 - 2009

« Il m'a fait rater l'avion pour que je ne signe pas »
Un club est chargé d'histoire, d'ailleurs c'est cette dernière qui fait la grandeur de tel ou tel club et comme dans chaque histoire il y a toujours des non-dits ou bien certaines vérités qu'on pense être des vérités, mais avec le temps on se rend compte que ce qui s'est passé ne s'est pas réellement passé comme on l'avait raconté. La JSK n'échappe pas à cette règle. Parmi ces faits marquants qu'on a établi comme une vérité, il y a le départ de Karim Doudane de la JSK en 1994, qui a été attribué au défunt Matoub Lounès. Dans le conscient des supporters de la JSK, c'est le chanteur mythique de la chanson kabyle qui a été derrière le départ de ce joueur vers l'autre club « berbère », en l'occurrence l'US Chaouia. Un petit rappel des faits est nécessaire pour se mettre dans les conditions de cette époque, Karim Doudane est un jeune joueur prometteur, sans doute le plus prometteur de sa génération. Après avoir fait ses classes, Doudane est promu en équipe première, c'était déjà un rêve qui se réalisait pour lui, le rêve est devenu plus beau lorsque le joueur s'est vite fait une petite place au soleil avant de s'imposer au sein du onze. Il en deviendra l'une des pièces maîtresses, et ses prestations ont eu pour effet de faire tomber les supporters sous son charme au point où ils lui ont donné le surnom de « Baggio ». Il est vrai que sa longue crinière y est pour beaucoup dans cette appellation, mais la qualité du jeu qu'il produisait n'était pas en reste. A la même époque, une équipe venue des fins fonds de la hiérarchie commence à faire parler d'elle, surtout à cause de son président, Abdelmadjid Yahi. A l'image de Aïssa Menadi, le Chaoui est venu défier les autres présidents en les menaçant de prendre leurs meilleurs joueurs et ce, en leur proposant des primes de signatures considérées faramineuses en ce temps-là. C'est là qu'entre en jeu l'actuel président de la section football. Considéré comme un des joueurs les plus en vue de la JSK, il s'attire l'intérêt de l'USC. Les choses n'en sont pas restées là puisque le joueur a rejoint effectivement les rangs de la formation chaouie, un transfert qui avait fait des vagues chez les supporters de la JSK et c'est là qu'est née cette version selon laquelle Matoub Lounès qui a carrément emmené le joueur à l'USC. Cette version a été relayée et personne n'est venu la démentir, ni même la confirmer, malgré cela elle est restée bien incrustée dans les esprits des Kabyles. Presque quinze ans après, le principal concerné a bien voulu dépoussiérer cette histoire en rétablissant une vérité, la vérité toute simple. « Non, ce n'est pas Matoub Lounès qui est derrière mon départ à l'USC », nous fera savoir Karim Doudane.
« Il m'a fait rater l'avion pour que je ne signe pas »
Maintenant que la vérité est connue, l'ex- milieu de terrain de la JSK s'est laissé aller à donner des détails qui confirment cette vérité. « Matoub ne m'a jamais poussé à rejoindre l'USC, bien au contraire il a tout fait pour que je ne signe pas dans ce club ou bien ailleurs. Dans sa vision des choses, un enfant de la JSK se devait de rester fidèle aux couleurs du club car ce dernier ne pouvait être fort que par ses enfants. Il n'était pas contre le fait de ramener des joueurs de l'extérieur, mais il voulait rester fidèle à une tradition instaurée à la JSK durant les années 1970 et 1980, à savoir que l'ossature devait être composée des joueurs formés au club, et recruter des éléments dont l'équipe avait besoin. Pour lui, la force d'un club c'est la stabilité de son effectif. C'est la raison pour laquelle il avait fait des pieds et des mains pour que je ne signe pas à l'USC et à ce sujet je peux vous raconter une anecdote édifiante. Le jour où je devais me rendre à Alger pour prendre l'avion à destination de Constantine et de là rejoindre la ville d'Oum El Bouaghi, j'avais rencontré Matoub à Tizi Ouzou. Eh bien ! figurez-vous qu'il m'avait retenu dans sa voiture à parler au point où je m'étais oublié et ne pouvais ainsi arriver à temps pour prendre l'avion. J'ai dû partir le lendemain par route pour aller signer mon contrat », dira Doudane.

« ``Da Moh, ne laisse pas ton fils quitter la JSK'', voilà ce qu'il avait dit à mon père »
Le regretté Matoub Lounès n'en restera pas là. Ayant senti chez Doudane une trop grande envie de changer d'air à travers la discussion qu'il avait eue avec lui, il avait tenté de l'en dissuader en usant d'un autre procédé, celui des sentiments qu'il a envers son père. « Matoub avait appelé mon père et lui avait dit en ces termes : « Da Moh ! Attention ! ne laisse pas ton fils quitter la JSK », mais c'était trop tard je me trouvais déjà à Oum El Bouaghi et j'avais déjà signé mon contrat avec l'USC. Si je dis tout cela maintenant, c'est pour rétablir certaines vérités sur une période de ma carrière car je ne veux pas qu'on colporte des rumeurs à mon sujet et au sujet d'un ami intime, Matoub Lounès. Celui-ci reste une figure emblématique pour tous les Kabyles car il a beaucoup donné pour la région et la JSK, cela restera gravé à tout jamais dans la mémoire des gens et dans l'histoire du club, ma conscience ne me permet pas de me taire sur cette vérité.”

« J'ai regretté mon départ de la JSK »
A propos de son aventure avec l'USC, Doudane n'en est pas déçu, bien au contraire, mais il y a une chose qu'il regrette amèrement. « Je n'ai pas regretté mes années sous le maillot chaoui car lorsque j'ai rejoint l'USC, c'était certes un nouveau club parmi l'élite, mais c'était un bon club qui renfermait des joueurs de renom et de qualité, c'est ce qui a permis à l'USC de jouer les premiers rôles en championnat. Il y avait aussi des dirigeants qui croyaient en ce club, la preuve le club a remporté le championnat et la Supercoupe d'Algérie. En plus de cela, au sein de ce club, j'ai connu des hommes de valeur avec lesquels je suis resté en contact jusqu'à maintenant. Ce que je regrette par contre, c'est mon départ de la JSK. Avec le temps, je me suis rendu compte que j'avais pris une décision un peu hâtive, j'aurais du faire preuve de plus de retenue, mais il y avait des situations qui m'ont poussé à partir. Je ne veux pas trop remuer le passé, mais je dirais que je suis parti à cause de certaines décisions techniques prises à mon encontre comme, par exemple, le fait que je me suis retrouvé sur le banc lors de la finale de la coupe d'Algérie face à l'AS Aïn M'lila, sous prétexte que je suis arrivé en retard à une séance d'entraînement en compagnie de Karouf, Benkaci, Aït Abderahmane alors que d'autres, qui sont arrivés en retard, n'ont pas été inquiétés... Mais bon ! cela fait partie du passé. Si j'étais resté à la JSK, je pense que ma carrière aurait connu une autre dimension. J'étais jeune et je n'ai pas trouvé de bons conseils. Ce qui m'a fait regretter mon geste c'est ce que m'avait dit Matoub lorsque je l'ai revu par la suite. Celui-ci ne m'avait montré aucun signe de rancœur, même si je savais qu'au fond de lui, il était en colère, mais il m'avait salué en me disant : « Maintenant que tu as signé ton contrat, tu dois te comporter en homme et honorer ce contrat jusqu'au bout, mais dès que tu l'auras fait, tu devras revenir à la JSK. » Ces paroles m'ont beaucoup touché. »

« Pour lui, la JSK était sacrée »
On ne pouvait pas évoquer toute cette histoire sans faire allusion à la personnalité de Matoub Lounès, une personnalité que beaucoup qualifient de charismatique. « C'est le cas de le dire, c'était un personnage unique en tous points de vue. Et concernant sa relation avec la JSK, je dirais qu'elle était spéciale, c'était tout simplement de l'amour aveugle. Pour Matoub, la JSK représentait quelque chose de sacré, il ne fallait surtout pas y toucher au risque de s'attirer sa colère. Rappelez- vous, en 1990, alors que son état de santé ne le permettait pas à cause des multiples interventions chirurgicales qu'il avait subies, il avait désobéi aux médecins pour venir de Paris jusqu'en Zambie pour assister à la finale de la coupe d'Afrique des clubs champions et être aux côtés de son équipe chérie. La JSK coulait dans les veines de Matoub, il ne pouvait pas vivre sans elle. Je n'oublierai jamais sa présence à nos côtés à l'hôtel lors de la demi-finale de la coupe d'Algérie face à l'USMB puis la finale contre l'ASAM. A cette occasion, il avait ramené son « mandole » avec lui, il a offert un petit concert en privé, ce qui a eu pour effet de nous aider à décompresser et nous motiver pour ce rendez-vous important. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point il était content que nous remportions ce titre. Le lendemain, je l'avais rencontré à Tizi Ouzou et je lui avais remis le maillot que je portais lors de la finale, ce geste lui a beaucoup fait plaisir même si j'estime qu'il méritait plus que cela », nous fera savoir Doudane.
A. A


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