Le président de la Fédération algérienne de football, Kheireddine Zetchi, était hier matin l'invité de la radio Chaine III dans l'émission quotidienne « Invité de la rédaction » qu'anime notre consoeur, Souhila El-Hachemi. Le patron de la FAF est revenu sur plusieurs sujets qui font l'actualité, évoquant notamment la sélection nationale et ses objectifs à court et moyen termes. Ainsi, questionné sur le manque de stabilité qui touche l'EN au niveau de son staff technique depuis quelques années, sachant que sous son règne, la FAF a consommé déjà trois sélectionneurs et quatre DTN, Zetchi a répondu : « Changer un entraineur au niveau de la sélection, c'est des choses qui se passent partout dans le monde et même en peu de temps. Regardez le Real Madrid. Le club vient de limoger son entraineur et il est à la recherche d'un nouveau coach. La vie d'un entraineur est liée à des résultats. On a hérité d'une sélection nationale qui était dans une situation difficile. Il fallait du temps pour nous pour mettre les choses sur rails et aujourd'hui, nous sommes très contents d'avoir trouvé l'homme qu'il faut en la personne de Belmadi. Je suis sûr qu'il finira par reconstruire une bonne équipe et qu'avec lui, celle-ci retrouvera rapidement le chemin des victoires. » «On aurait pu choisir Belmadi avant Madjer sans qu'il réussisse» On a posé la question à Zetchi pourquoi n'avoir pas désigné Belmadi bien avant, sachant que celui-ci était dans la short-list de la FAF avant la nomination de Rabah Madjer, il y a un an et sa réponse fut comme suit : « Ce n'est pas aussi simple que cela. En plus, on aurait pu choisir Belmadi avant et ne pas réussir quand même. Aujourd'hui, nous pouvons dire que nous sommes contents de ce choix et nous sommes convaincus qu'il va redresser la sélection très bientôt. » «L'objectif tracé avec Belmadi c'est d'atteindre le dernier carré à la CAN 2019» Concernant les objectifs tracés, Kheireddine Zetchi a une nouvelle fois indiqué que, pour lui, il est impératif que l'EN vise les demi-finales lors de la prochaine CAN, qui aura lieu en juin au Cameroun : « Il y a des objectifs que nous avons tracés. On doit d'abord se qualifier pour la phase finale de la CAN et ensuite viser à aller au moins en demi-finale de cette compétition. Nous avons une totale confiance en Belmadi pour mener la sélection à cet objectif. » «La stabilité ne se mesure pas au nombre d'entraineurs que nous consommons» Et d'enchainer : « Vous savez, la stabilité ne se mesure pas au nombre d'entraineurs que nous consommons ou par rapport à des choix que nous faisons que ça soit pour la sélection A ou la DTN. Elle se mesure par rapport au projet que nous essayons de mettre en place et autour duquel nous devons tous être mobilisés. Notre priorité, c'est le retour à la formation. Nous avons aussi d'autres chantiers en cours. Nous avons aussi une DTN qui n'est pas représentée uniquement par la personne du directeur principal, mais par toutes les compétences qui figurent au sein de cette structure très importante.» «On sait où on va» Et de conclure : « Ecoutez, on sait très bien où on va. Nous allons essayer de remettre le train du football sur rails. On va remettre tout le monde à travailler sur la formation. Nous sommes convaincus que si les clubs nous suivent dans ce projet, on réussira. On aura des sélections de jeunes performantes et un championnat de valeur. » Sur les propos de Saâdane au sujet du match de l'Egypte… «Ses déclarations ne serviront pas l'intérêt de notre football» Appelé une nouvelle fois à réagir à propos de ce qu'a déclaré Rabah Saâdane au sujet de l'arrangement du match Algérie-Egypte disputé lors de la CAN 2010, Zetchi dira : « Saâdane a été le sélectionneur à cette période. Il est responsable de ses paroles. La seule chose que je peux dire, c'est que ses déclarations ne serviront pas le football algérien de manière générale. Je ne veux pas faire de commentaire supplémentaire par rapport à cela. » « S'il a vraiment des choses à dire, qu'il aille jusqu'au bout » Zetchi a ajouté : « S'il a vraiment des choses à dire, il doit alors dire toute la vérité. Il doit aller jusqu'au bout. Ses déclarations ne peuvent être commentées et développées que par leur auteur. C'est pour cela que je ne me permets pas de m'étaler sur ces propos. » « Elles ne sont pas préjudiciables à notre EN et la FIFA ne fera rien » A la question : Est-ce que les propos de Saâdane peuvent influer négativement sur l'EN, Zetchi a répondu : « Non, elles ne sont pas préjudiciables pour notre EN. La sélection est loin de tout cela. Elle est concentrée sur ses objectifs et les matchs qui se profilent. Ce sont des déclarations qui concernent Saâdane uniquement. A lui de donner plus d'éléments .» Et d'ajouter : « Une sanction de la FIFA par rapport à ça ? Non, je ne pense pas. »
Oui, Abid Charef n'a pas fait une grande finale, mais pas au point de l'accuser d'avoir touché de l'argent » Concernant la polémique qui entoure l'arbitre Mehdi Abid Charef et son arbitrage catastrophique de la finale de la LDC africaine, Zetchi a déclaré : « C'est vrai que Abid Charef n'a pas fait une grande finale au Caire, mais aller jusqu'à l'accuser d'avoir touché de l'argent, j'espère vraiment que ces propos ne sont pas sérieux. Arrêtons d'accuser les gens comme ça à tort et travers. » «Pour nous, il reste un arbitre de qualité» « Ecoutez, pour nous, Abid Charef reste un arbitre de qualité. On a vu des erreurs au niveau de la derniere Coupe du Monde, même en finale, mais est-ce qu'on peut pour autant accuser l'arbitre d'avoir touché de l'argent ? Restons sérieux. L'arbitre peut se tromper et avoir une mauvaise appréciation d'une action mais l'accuser à tort, cela n'est pas permis. » «Je rends hommage à notre corps arbitral qui fait un énorme travail» Et de conclure à ce sujet : « Je rends hommage à notre corps arbitral qui fait un énorme travail, même si au niveau de la FAF, on est déterminés néanmoins à sanctionner sévèrement les arbitres qui faussent les résultats des matchs par des fautes graves. »
A propos des centres fédéraux de formation : «Qu'on arrête de manipuler les propos de Hattab !» Samedi dernier, en visite d'inspection dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, le ministre de la Jeunesse et des Sports a appelé la FAF à la rationalisation des dépenses et à l'utilisation des centres sportifs existants déjà dans différentes wilayas du pays. Beaucoup ont interprété cela comme un désaccord de la part du MJS concernant les projets de la FAF de construire de nouveaux centres fédéraux de formation. Zetchi s'en est expliqué hier : « Qu'on arrête de manipuler les propos de M. le ministre. Je pense que la presse a détourné complètement ses propos. Je suis tout à fait d'accord avec lui quand il dit qu'il faut rationaliser les dépenses et utiliser les centres qui existent actuellement. Le projet de construction de ces centres a reçu à l'unanimité l'accord de l'assemblée générale de la FAF. J'ai eu des discussions avec Hattab quand il a été installé à la tête du MJS, nous avions été d'accord sur une chose, à savoir revenir à la formation. Il a toujours favorisé cela et a appuyé notre démarche. » «On a eu son accord pour la construction de ces centres de formation, il n'y a pas de souci» Et d'enchainer : « Avant même que nous passions ces projets aux membres de l'AG, nous avions sollicité par le passé le ministre afin qu'il mette à notre disposition certaines structures appartenant à sa tutelle afin qu'on puisse lancer nos académies sans même attendre le lancement des travaux de ces centres fédéraux qui vont durer 24 ou 36 mois. On le remercie d'ailleurs de nous avoir donné le centre de Khemis Meliana. Je peux donc vous dire qu'on a eu son accord pour la construction de ces centres de formation et qu'il n'y a pas de souci là-dessus. » «On va utiliser les centres du MJS en attendant de recevoir les nôtres» « Nous avons demandé au ministre de pouvoir bénéficier de certains autres centres du MJS et sa réponse fut positive. M. Hattab va accompagner la FAF en mettant à sa disposition quelques centres comme celui de Bel-Abbès par exemple afin qu'on puisse lancer nos académies en attendant de recevoir les centres qu'on va construire. Je le répète, le ministre n'a jamais été contre la construction de ces centres de formation ».
