Très frustré après cette défaite face au NAHD, Farid Chaâl est déjà focalisé sur le match de mardi contre le MCO. Un rendez-vous capital selon l'enfant de Beni-Douala dans cette course effrénée pour l'obtention des places africaines. Un mot sur cette défaite face au NAHD qui laisse échapper l'opportunité de revenir sur le trio de tête qui a chuté lors de cette journée de championnat ? C'est vrai qu'on avait une belle occasion de réduire notre écart sur le trio de tête. Mais on savait aussi que notre mission s'annonçait difficile face à une équipe du NAHD revancharde après son élimination de la Coupe d'Algérie. Et si on n'avait pas pris un but dès la première minute, le match aurait pris une tout autre tournure. Ce but nous a fait perdre nos moyens. On a perdu notre concentration. Et malgré cet échec, rien n'a changé. Il y a un statu quo en tête du classement et donc nos chances restent intactes. Ne pensez-vous pas que ce succès face à l'USMA vous a joué des tours et que vous avez pris le NAHD de haut de part leur situation actuelle ? Je ne pense pas. On connait la valeur de cette équipe du NAHD qu'on ne peut jamais prendre à la légère. Et puis, c'est un derby avec tout ce que cela comporte comme incertitude. Lorsqu'on a battu l'USMA, on s'est montrés sur notre réelle valeur. Il faut qu'on joue tous nos matches avec le même niveau et la même intensité que face à l'USMA, la JSK, à Tizi-Ouzou, et le Paradou, à Bologhine. Pour ce qui est des autres matchs, on n'a pas pu hausser notre niveau. Cette défaite face au NAHD constitue pour nous une gifle qui va nous réveiller de notre rêve et nous fait tomber de notre tour d'ivoire. On sait qu'il faut mettre tous les ingrédients possibles pour accrocher une place sur le podium. Tous ceux qui ont vu le match et même Bachi ont déclaré que votre équipe n'a rien fait pour inverser la courbe et battre le Nasria… On a été meilleurs que le NAHD durant pratiquement toute la partie. Dès que le NAHD a marqué ce but, l'équipe a opté pour une tactique ultra-défensive jusqu'à la fin de la partie. Le NAHD n'a rien montré tout au long de la partie. Il y a eu les décisions de l'arbitre qui nous ont affectés au plus haut point. L'arbitre nous a privés d'un but qui a franchi la ligne et d'un penalty suite à une faute sur Benaldjia. Ceci étant, on ne va pas se cacher derrière les décisions arbitrales car nous aussi on a une part de responsabilité dans cette défaite. On aurait dû égaliser et prendre même l'avantage surtout lorsqu'on domine de la tête et des épaules un match. Ne croyez-vous pas que l'absence de certains joueurs a un effet négatif sur le rendement de l'équipe ? Cela pénalise l'équipe. On s'est rendus compte de tout cela lors de certains matchs. Depuis plusieurs journées, le Mouloudia ne joue plus avec un effectif au grand complet. Et le staff technique ne peut pas compter sur le même onze deux matches de suite à cause des blessures en cascade. Heureusement, qu'on possède un effectif riche sinon on aurait été dans une situation très délicate. Nous avons un effectif pléthorique ce qui permet à chacun de remplacer son partenaire à n'importe quel moment. Ce mardi un match compliqué vous attend face à une équipe du MCO qui lutte pour sa survie… Encore une affiche très compliquée. Nous avons pu refaire un retard de trois buts lors du match aller à Oran mais on a fini par perdre en raison d'un arbitre qui nous a privés d'un penalty indiscutable. Cette fois, le MCO joue pour sa survie et se doit de réaliser une belle performance. En ce qui nous concerne, on est dans l'obligation de saisir cette opportunité pour s'imposer et revenir sur le trio de tête d'autant plus que c'est un match en retard. A nous de faire le nécessaire pour y parvenir. Un mot aux supporters qui ont quitté le stade du 20-Août dans une colère indescriptible ? Je comprends leur frustration. Mais mon message restera le même et je ne compte pas le changer ni le modifier. La force du Mouloudia réside dans son public. On aura besoin de leur soutien car il faut savoir qu'il suffit de gagner deux matches de suite pour se retrouver en haut de l'affiche. Alors tout reste possible et rien n'est encore joué.
