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Ayala «L'Italie m'a appris à grandir en tant que défenseur»
Publié dans Le Buteur le 24 - 08 - 2010


«Avec le temps, Messi va prendre de l'aisance»
L'Argentin Roberto Fabián Ayala est une référence du football mondial. Cet élégant défenseur central a disputé trois éditions de la Coupe du monde, il a évolué pendant 15 ans dans le football européen et portait le brassard de la sélection olympique sacrée à Athènes 2004. Mais en dehors de sa carte de visite «officielle», l'actuel joueur du Racing Club de Avellaneda possède une histoire moins connue, qui l'a vu débuter dans le championnat de sa province natale, Entre Ríos, où il était associé à son père en défense centrale. Et qui sait qu'Ayala a dû relever le défi de devenir père à seulement 16 ans. A 37 ans en tout cas, il s'est retrouvé dans la peau du supporter lambda pour suivre la Coupe du monde de la FIFA à la télévision. En exclusivité pour FIFA.com, el Ratón (la souris, son surnom) analyse toutes ces particularités, ainsi que les nouvelles générations, sa carrière sur le Vieux Continent et sa vie après avoir raccroché les crampons : «Je ne me vois pas entraîneur, mais je resterai en contact avec le foot».
Vous avez fait votre retour dans le football argentin après 15 ans passés en Europe. Par rapport à ce que vous attendiez, quelle a été votre impression ?
Il y a eu de grands changements, aussi bien au niveau du pays qu'au niveau du jeu. Après, on ne sait jamais si c'est mieux ou moins bien. Il faut s'adapter. Pour ce qui est du football, au début j'ai payé cher ma période d'inactivité. Je crois que j'aurais été plus performant avec une préparation. Mais c'est passé, l'important, c'est que le Racing a atteint son objectif, qui était de quitter la zone des barrages pour le maintien.
Et comment avez-vous trouvé le niveau footballistique ?
Il a changé ! On voit des matchs avec beaucoup plus de rythme. Mis à part deux ou trois équipes qui ont la volonté et essayent de construire depuis derrière, toutes les autres comptent d'abord sur les longs ballons et tentent de créer du jeu dans un deuxième temps.
On a l'impression que les Argentins tardent davantage que les Brésiliens à revenir jouer dans leur pays. Êtes-vous d'accord ?
Il faudrait voir s'il s'agit seulement de coïncidences. (Il réfléchit) Je ne dis pas que ce n'est pas notre cas, mais le Brésilien ressent davantage le besoin d'être dans son pays. Ne faites pas fausse route : personnellement, j'ai toujours aimé le football argentin et j'ai toujours voulu être dans un cadre où je suis épanoui. Mais je pense que si notre séjour en Europe dure plus longtemps, c'est parce que là-bas, les équipes sont bien conscientes de ce qu'elles possèdent. Plus elles peuvent tirer d'un joueur argentin, plus il peut leur être utile, plus elles sont contentes. D'ailleurs, certains reçoivent des offres des clubs pour continuer à travailler après leur retraite et ils s'installent définitivement.
En parlant de changements, on a l'habitude de dire que les nouvelles générations de joueurs se comportent différemment…
C'est clair que ce n'est plus pareil. Aujourd'hui, les jeunes vont faire des blagues aux joueurs les plus aguerris, ce qui aurait été inimaginable à une autre époque, pas si lointaine que ça. Avant, quand on faisait son premier entraînement en première division, on ne parlait pas beaucoup. Aujourd'hui, ça s'est perdu, même s'il y a encore du respect. Les garçons sont bosseurs et respectueux, même si la cohabitation peut toujours créer de petits problèmes. Sans aller plus loin, lors de mon premier mois ici, il y a eu quelques petites choses, mais sans manque de respect.
Et comment voyez-vous leur engagement par rapport à leur métier ?
On assiste à un gros bouleversement. Les garçons veulent tout de suite partir en Europe, en brûlant des étapes qu'ils devraient passer. Ils devraient attendre d'avoir beaucoup plus de matchs au compteur pour partir. Ce serait un bien pour eux et pour leur club. Il ne faudrait pas faire l'impasse sur cette formation.
Cela doit vous faire bizarre de faire la comparaison avec votre jeunesse, vous qui avez été père pour la première fois à seulement 16 ans. Que représente une telle responsabilité quand on est si jeune ?
C'est difficile, surtout quand on est loin. Mais bon, j'ai dû vivre cette expérience et ça m'a appris beaucoup de choses. Je crois que dans l'ensemble, j'ai été à la hauteur. Ma fille a 20 ans aujourd'hui et elle vit au Panama avec sa maman. Il nous a manqué de vivre au quotidien ensemble, mais ça s'est passé comme ça.
Une fille de 20 ans, trois autres plus jeunes. Etes-vous un homme jaloux ?
Non, non… pas du tout. Tant qu'elles sont respectées, je suis tranquille !
Aujourd'hui, vous avez 37 ans. A votre avis, qu'est-ce qui est le plus difficile ? Rester dans le football de haut niveau pendant 20 ans ou être père de cinq enfants ?
Etre père ! (rires) L'autre chose, c'est d'avoir une bonne hygiène de vie et d'être bien rangé. Etre père, c'est une mission au quotidien, on est sans cesse observé, surtout quand on veut donner une bonne éducation et des valeurs à ses enfants. C'est une tâche difficile et je continue d'apprendre des choses. Au fur et à mesure que les enfants grandissent, j'apprends des choses.
Votre fils Francisco a 13 ans. Va-t-il perpétuer la dynastie des Ayala dans le football ?
Il adore ! Il veut que je l'emmène faire un essai dans un club, mais je veux surtout que ça se passe bien pour lui au collège. Le foot doit être une récompense, même si ça se passe bien pour lui et si on va essayer de le faire commencer en décembre. Il joue milieu de terrain, c'est un malade de foot. Ce n'est pas moi qui lui ai passé le virus, il s'est contaminé tout seul avec l'aide de son grand-père. Mais c'est normal, il baigne dans le football depuis qu'il est tout petit.
Vous avez joué en Italie et en Espagne. Quelles différences voyez-vous entre les deux championnats ?
Je dis toujours que l'Italie m'a beaucoup aidé à grandir en tant que défenseur ; c'est un peu comme passer un Master. Je suis très reconnaissant envers les clubs italiens et envers le football de ce pays de façon générale. Le foot espagnol est peut-être plus spectaculaire, plus joli à regarder pour ceux qui aiment un type de jeu différent. Moi je n'ai pas de préférence, j'ai appris des choses dans ces deux championnats.
Parlons de la Coupe du monde. Comment l'avez-vous vécue en tant que supporter après l'avoir disputée trois fois ?
Ç'a été très difficile. Je pensais sans cesse à ce que je faisais quand j'y étais, avant, pendant et après les matchs. Maintenant, j'attends la rencontre suivante ; je me rassemble avec des amis et la famille pour la regarder. C'est une sensation différente ! Quand on fait partie d'une équipe, on est totalement isolé, enfermé et l'on ne sait rien. Quand on est dehors, on sait et on ressent tout.
Donc quand on est joueur, on ne mesure pas la répercussion de ses actes au pays ?
Tout à fait, les garçons ne se rendent pas compte. Je viens à peine de comprendre la nécessité qu'ont les spectateurs d'écouter, de voir et de sentir les protagonistes. On a besoin que les caméras captent tout ce qui se passe. Quand je faisais partie de la sélection, je ne voulais pas sortir quand j'avais quartier libre. Je préférais rester enfermé afin d'éviter d'être poursuivi par les journalistes. Pourtant, le moindre mot que l'on prononce a une répercussion immense chez les gens qui aiment le football. Dans tout le pays ! L'Argentine arrête de vivre. Elle veut voir, entendre et admirer ses footballeurs…
Compte tenu de cela, on imagine que vous devez regretter le conflit entre l'effectif et la presse à France 1998…
Oui, sincèrement. Mais ça fait partie du vécu. Ce conflit n'a été bon pour personne, c'est vraiment regrettable. Mais bon, une ligne de conduite a été adoptée et nous nous y sommes tenus.
Revenons à Afrique du Sud 2010. Comment analysez-vous le parcours de l'Argentine ?
Tout le monde reste sur l'impression du dernier match, mais à l'exception de cette rencontre face à l'Allemagne, l'Argentine a toujours fait preuve d'intelligence. Je ne crois pas qu'elle a été opposée à des adversaires faciles. Ces équipes, il fallait les respecter et les battre. L'Argentine l'a fait et bien fait, avec autorité et en imposant son jeu. Le match contre l'Allemagne est une exception, jamais nous n'avons eu les choses en main.
Certains ont donné leur avis sur l'identité du nouveau sélectionneur. Avez-vous une préférence ?
Tous les noms cités ont largement les compétences. Miguel (Russo) travaille avec le Racing et cela fait de nombreuses années qu'il fait de bonnes choses. Il a également été question de (Carlos) Bianchi. Le plus important, c'est de se fixer une ligne à suivre et d'en assumer toutes les conséquences. C'est ça dont nous avons besoin.
L'Espagne représente-t-elle le modèle à suivre ?
C'est ce qui se dit, mais l'Espagne doit son modèle de jeu à un club qui a le même, Barcelone. Le fait d'avoir beaucoup de joueurs de cette équipe se répercute sur le jeu de la sélection. Chez nous, c'est difficile : nos meilleurs joueurs sont dispersés à travers le monde. Nous n'arrivons pas à faire en sorte que l'équipe ait une identité et aborde les matchs avec la certitude qu'elle va les gagner.
Vous avez fréquenté Lionel Messi à la Copa América 2007. Quel type de garçon est-il ?
Il est comme vous le voyez depuis l'extérieur (sourire). A l'époque, il était en train de progresser, certes à pas de géant. Il ne parle pas beaucoup, il est très introverti... C'est un garçon respectueux. Je pense qu'il va prendre de l'aisance avec les années. Mais c'est difficile car il a un caractère bien marqué. Tout le monde voudrait le voir différent, mais il est comme ça et il faut le respecter.
Et Ayala ? Où en est-il de son plan de carrière ?
Mon plan de carrière, c'est d'abord d'aller au bout de mon contrat. Ensuite, je verrai comment je me sens physiquement, si j'ai encore envie et si des opportunités s'offrent à moi. Pour l'instant, je me sens bien. Je m'entraîne et j'attends l'occasion de jouer à tout moment. Si j'arrive à une certaine régularité, le reste suivra.
Un jour, vous avez dit que vous ne vous voyiez pas entraîneur. C'est toujours le cas ?
Oui, bien sûr. C'est un métier difficile, je ne me vois pas le pratiquer. J'adore le football, le jeu en lui-même et la préparation d'un match sur le plan tactique. Mais je ne me vois pas entraîner, ça ne m'a pas branché. De toute façon, il sera toujours temps de prendre une décision plus tard. En tout cas, c'est clair que je resterai en contact avec le football. Je veux apporter l'expérience que j'ai engrangée au cours de toutes ces années de carrière.


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