«L'ESS n'est pas en crise» «Il y a un réel problème financier et organisationnel» «L'ESS peut se retirer de la Ligue des champions» Il est certain que les déclarations fracassantes du directeur technique de l'ESS sur les ondes de Radio Hidhab vont faire grincer des dents certains et écorcher des oreilles. Rabah Saâdane a finalement tenu sa promesse de tout dire aux supporters, sans langue de bois. «L'ESS n'est pas en crise» Rabah Saâdane s'est voulu plutôt rassurant en ce qui concerne les problèmes survenus dernièrement. Il dira à ce propos : «Il ne faut pas faire de confusion et d'amalgame. L'ESS n'est pas en crise, mais tout simplement dans une phase de transition. Il y a une nouvelle politique qui a été adoptée par le club tout dernièrement et à laquelle j'ai adhéré entièrement. Il s'agit de passer à un nouveau statut qui est celui de véritable club professionnel. Il y a un projet pour cela et il est ambitieux. Reste maintenant à le mener à terme et ce ne sera pas du tout facile». «Ils ont osé insulter Hammar !» Très vite, le directeur technique de l'ESS évoquera la Supercoupe perdue contre l'USMA : «Une frange du public qui se prétend aimer le club a osé insulter Hammar. Ces gens-là ont très vite oublié ce que fait le président pour l'ESS. C'est tout simplement de l'ingratitude. La défaite fait partie du sport. Il faut remettre les choses à leur place. Cette Supercoupe a une importance secondaire. Il y a aussi le statut des deux clubs. Il n'y a aucune comparaison entre l'USMA et l'ESS en ce qui concerne les moyens qui sont mis à la disposition des deux clubs.» «Il y a un réel problème financier et organisationnel» Pour ce qui est des difficultés rencontrées par l'ESS cette saison, ils sont surtout d'ordre organisationnel et financier. Selon Rabah Saâdane : «15 joueurs de l'effectif professionnel ont une mensualité qui varie entre 150 et 200 millions de centimes. Le calcul est vite fait. Il faut près de 40 milliards de centimes pour avoir un certain confort financier et régulariser tout le monde. Un autre souci est en vue et il est de taille. Quatorze joueurs de l'effectif actuel arriveront en fin de contrat au mois de juin prochain. C'est dire que l'entame de la prochaine saison s'annonce des plus délicate». «L'ESS peut se retirer de la Ligue des champions» Pour ce qui est de la Ligue des champions, Saâdane n'a pas caché son pessimisme. «La question qui se pose avec acuité, et cela dès maintenant, est de savoir si nous avons l'effectif pour mener de front plusieurs batailles. Pardonnez-moi de faire preuve de pessimisme. Je dirais même que la raison veut que nous abandonnions un des challenges, comme celui de la compétition africaine. On peut même envisager de revoir à la baisse nos objectifs nationaux avec toutes ces dates qui se chevauchent.» «Il se peut que je mette fin à ma mission» Rabah Saâdane n'a pas omis de dire que si les choses ne s'amélioraient pas au sein du club, il serait contraint de jeter l'éponge. «Je suis persuadé maintenant que Madoui doit être épaulé par un autre entraîneur. En ce qui me concerne, si les choses ne s'améliorent pas, je serai dans l'obligation de mettre fin à ma mission. Nous n'en sommes bien sûr pas encore là, mais cette possibilité est à envisager.» -------- Legraa, un boycott qui ne dit pas son nom Legraa n'a pas encore rejoint Sétif et c'est ce qui fait l'actualité à Sétif. On se rappelle que le joueur n'a pas donné signe de vie depuis la finale de la Supercoupe. L'enfant de Tiaret a refusé son statut de remplaçant et est parti sans donner de ses nouvelles depuis. Hammar : «Nous aviserons, le moment venu» Le président de l'ESS n'a pas voulu se prononcer pour le moment en ce qui concerne l'affaire Legraa. «Pour dire vrai, je ne dispose pas de tous les éléments pour prendre une décision. Cela se fera en temps voulu. Avec les autres membres du conseil d'administration, nous gérerons ce cas en tenant compte du règlement intérieur», dira en substance Hammar. Le joueur a beaucoup à perdre Il est certain que la prise de position de Legraa est des plus discutables. Le joueur a décidé de boycotter l'équipe et, de fait, il se met en situation d'abandon de poste. Il aurait été plus raisonnable pour lui de se rapprocher de ses entraîneurs et de leur demander des explications dans un cadre organisé. Refuser de s'entraîner et de jouer ne peut être assimilé qu'à une faute professionnelle.
