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Bastion 23, Histoire d'un lieu
Publié dans Le Financier le 12 - 11 - 2010


par Kemal STITI, Archéologue
L'ensemble historique Bastion 23 est un monuments classé depuis le 12 février 1887. Déjà à l'époque ! Il est reconduit dans la liste du Patrimoine historique national classé le 20 décembre 1967.
L'ensemble occupe une surface de 4.000 mètres carrés. Il est compose de trois Palais, le 18, le 23 et le Palais 17, six petites maisons, appelées maisons des pêcheurs, ainsi que deux maisons coloniales. Le tout trouvé dans un état de délabrement très avancé.
L'acte de naissance du Bastion 23 prend effet avec la construction du Bordj-Es Souzia, bâti sur ordre du Dey Ramadhan Pacha vers l'an 1576. Ce Bordj fera désormais partie des remparts de la ville d'El-Djazair, qui traversera l'histoire sous le surnom de l' «Imprenable» dès lors, Charles Quint, Henan Cortez, Andria Doria et d'autres s'y étaient brisés. Mais cela est une toute autre histoire. Cette partie de la ville assurait donc, à l'époque un rôle purement stratégique et militaire. Elle deviendra, par la force des choses, un prolongement naturel de la Casbah vers la mer. Le palais 18 a été construit en 1750 par Rais Mehmet (dit Mami). Ensuite il a été racheté par le Dey Baba Mustapha pour en faire sa résidence. Ce n'est qu'après, que les Palais 23 et 17 ont été construits. A l'arrivée des Français, en juillet 1830, le Bastion 23, ainsi que l'ensemble de la Médina commencent à connaître d'importants bouleversements. En 1870, les autorités françaises de l'époque décident la démolition des constructions adjacentes et changent les entrées des Palais. Puis, dans le cadre de l'aménagement du quartier de la marine, au début des années 1930, la démolition massive de la majorité des maisons de la basse Casbah. Ces transformations ont isolé, coupé l'ensemble Bastion 23 du reste de la ville. Un coup fatal dont le Bastion ne se relèvera à jamais!
A l'indépendance de l'Algérie, et devant le problème aigu du logement, début des années 1980, le monument est squatté par des familles sans logis. Le monument a subi pendant cette longue occupation d'importantes dégradations, dues au vieillissement, à l'érosion et à l'action consciente ? Ou inconsciente ? De l'homme. L'autorité de l'époque intervient et décide de déloger les familles squatters et la démolition pure et simple de tout l'édifice, assimilé à un bloc de maisons vétustes qu'il fallait démolir et détruire ! Oubliant que le monument était classé Patrimoine national ! Un groupe de gens de culture ont donné l'alarme. Sit-in et campagne de sensibilisation. Il fut ordonné l'arrêt des «travaux» de démolition et la clôture de l'ensemble de la bâtisse vers la fin de l'année 1983. Le monument plonge dans un profond sommeil. Clôturé, isolé, livré à lui-même, le Bastion 23 est à l'agonie. Même les gens, au passage, détournaient la tête. Il est devenu gênant. Quelques temps plus tard, comme dans un conte de fées, c'est le miracle, les choses commencent à bouger. Elles vont même s'accélérer. Grâce à un fantastique électrochoc et un traitement spécifique, le monument commence à reprendre vie. L'Agence Nationale d'Archéologie et de Protection des Sites et Monuments Historiques est créée. Sous tutelle du ministère de la Culture, cette agence prend en charge la protection et la restauration de tous les monuments classés. Elle est maître d'ouvrage principal dans tous travaux de restauration ou de restitution. Avec l'étroite collaboration d'un bureau d'études turc, une étude est lancée. Il était temps !
Le constat est horrible. L'état de dégradation du site était très avancé : affaiblissement des structures porteuses, fissuration des murs, affaissement des planchers, dégradation des éléments porteurs en bois, des colonnes et d'autres éléments porteurs de pierre. Une fois l'étude préliminaire accomplie, un avant projet est établi. Il fallait conforter la stature du bâtiment et consolider tous les planchers. Les travaux de restauration ont été achevés en 1993. Le premier novembre marque l'inauguration du site sous une nouvelle appellation. A savoir le Centre des arts et de la culture du palais des rais (CACPR).
Il comprend des espaces pour l'activité culturelles, espace d'exposition de communication, de lecture de conservation d'archives ayant trait au patrimoine. De retour à la vie, le Bastion 23, ne dort plus, d'exposition à une autre, ce centre de la Culture méditerranéenne est incontournable pour les touristes, où convergent le monde du savoir et de la découverte.
Comme c'est le cas à présent avec l'exposition des métiers de l'artisanat de tout les pays «Riverains de la mare Nostrum. Emprunter le Sabbat de la rue des Lotophages et le chemin de ronde. « Parcours historique et culturel», ont de quoi forcer votre admiration et susciter l'intérêt de multiplier les chantiers de la restauration pour sauvegarder notre riche patrimoine culturel.


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