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le systeme financier algerien, acteur passif de la la redistribution de la rente des hydrocarbures, a besoin d'être reforme
Publié dans Le Maghreb le 14 - 10 - 2010


Docteur Abderrahmane MEBTOUL(1)
Plusieurs questions se posent concernant le système fiancier algérien ,poumon du développement du pays, devant l'autonomiser et non être un acteur
passif de la redsitribution de la rente des
1-Quel est l'origine des ressoures bancaires?
Les exportations pour 97,6% en 2009 sont représentées par les hydrocarbures libellées en dollars, d'où l'importance d'être attentif aux fluctuations des taux de change au niveau international, les importations en euros avoisinant en moyenne 55/60%.
Les hydrocarbures représentent l'essentiel des exportations et la persistance des déficits publics a produit un système d'éviction sur l'investissement productif et une dette publique intérieure et extérieure épongée artificiellement par la rente des hydrocarbures. Devant être attentif pour toute analyse objective à la balance des paiements et non uniquement à la balance commerciale, le niveau de la dette extérieure à moyen et long terme est estimé à 3,92 milliards de dollars au 31/12/2009 (principal et service de la dette) et le montant poste assistance technique étrangère de 4 milliards de dollars en 2004 à 11 milliards de dollars entre 2008/2009.Le montant des réserves de change, signe monétaire dues à des facteurs exogènes et non signe du développement, composée des réserves de change à hauteur de 46% en dollars et à 42% en euros, le reste étant constitué d'autres monnaies étrangères à l'image de la livre sterling et le yen japonais, dont 80% environ placées à l'étranger , nota
ment en bons de trésor américains et européens, ont été estimées à 56 milliards de dollars en 2005, 77,78 milliards en 2006, 110 milliards en 2007 et à 138,35 milliards de dollars en 2008. Pour 2009, il existe une bataille des chiffres entre le gouverneur de la banque d'Algérie et le Ministre des Finances. Si officiellement, le premier avance un taux de 148,9 milliards de dollars à fin décembre 2009, le second en revanche l'estime à 147,2 milliards pour la même période et le Ministère de la prospective annonce 150 milliards au 01 septembre 2010. Entre le chiffre du gouverneur de la Banque d'Algérie et celui du ministre des Finances existe une différence de 1,7 milliard de dollars. Le déficit en matière de communication autour de ces réserves de change inquiète les opérateurs économiquesnationaux et internationaux.
2- Quel est la structuration du système bancaire et lemontant des surliquidités?
Les banques algériennes n'arrivent pas à concurrencer sérieusement leurs consœurs marocaines et égyptiennes. Selon " d'African Business ", de septembre 2010, dans son dossier " Africa's Top 100 Banks 2010 ", le nombre d'établissements financiers algériens figurant dans le Top 25 ayant augmenté de 3 à 5 au cours courant 2009, mais la répartition géographique des 40 banques nord-africaines retenues dans le classement comprend beaucoup plus les banques égyptiennes, marocaines et tunisiennes. Pour preuve, l'Egypte compte 12 établissements, la Tunisie 9, le Maroc 8, l'Algérie 7 et la Libye 4.
Les banques algériennes sont donc largement distancées s'expliquant selon ce rapport par la qualité des services et le faible niveau de leurs investissements qui n'ont pas permis de gagner en croissance.
Le système financier algérien est dans l'incapacité d'autonomiser la sphère financière de la sphère publique, cette dernière étant totalement articulée à la sphère publique dont l'Etat est actionnaire à 100%, le privé local ou international étant marginal, et les dernières mesures contenues dans la loi de finances 2010 devraient encore le restreindre.
Après plus de 10 années d'ouverture, le marché bancaire algérien selon le rapport de la banque d'Algérie, de 2009 se compose de six banques publiques et de quatorze banques privées, mais ne devant pas confondre l'importance du nombre de banques privées actives en Algérie, puisque 90% du financement de l'économie algérienne dont 100% secteur public et plus de 77% secteur privé, se fait par les banques publiques avec une concentration au niveau des actifs de plus de 39% au niveau d'une seule banque, la BEA, communément appelé la banque de la Sonatrach. Seulement 10% du financement de l'économie sont pris en charge par les banques privées, (moins de 6000 personnes sur un total d'emplois de plus de 35.000) avec une concentration de plus de 52% toujours pour les actifs pour trois banques.
Paradoxe, les disponibilités financières dans les banques algériennes sont actuellement évaluées à 1.000 milliards de dinars, selon le rapport de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF) en date du 15 septembre 2010, soit près de 95 milliards d'euros ou 133 milliards de dollars au cours de 2010.
Mais du fait de la rigidité de la gestion, ce n'est pas parce qu'il y a des ressources que le financement est plus facile pour les entreprises souvent non bancables, les banques privilégiant l'importation. Ce qui suppose d'autres modes de financement, sans bien entendu renier les instruments classiques, afin de dynamiser les projets facteurs de croissance dont le retour du capital est lent et dont la rentabilité n'est qu'à moyen terme. De ce fait, le passage du Remdoc au crédit documentaire Crédoc, introduit par les lois de finances 2009/2010 comme seul mode de financement, outre qu'il ne garantit pas la traçabilité existante déjà au niveau du Remdoc, procédure normale sous d'autres cieux, peut devenir d' une efficacité limitée pénalisant bon nombre de PMI/PMI majoritaires en Algérie qui n'ont pas de couvertures financières suffisantes, et obligeant bon nombre de grandes entreprises publiques faute de management stratégique, à des surstocks coûteux.
La raison fondamentale est que le système financier algérien bureaucratisé (guichets administratifs) est déconnecté des réseaux internationaux expliquant d'ailleurs le peu d'impact de la crise financière mondiale sur l'Algérie, encore ne faudrait -il s'en réjouir, démontrant une économie sous perfusion de la rente des hydrocarbures, les banques prenant peu de risques dans l'accompagnement des investisseurs potentiels.
C'est ainsi que la Deutsche Bank à partir de critères dont la stabilité macroéconomique et socio- politique , la diversité et la solidité du secteur bancaire et financier, le climat des affaires, l'ouverture économique, le cadrage juridique des investissements étrangers qui après avoir estimé dans son rapport de 2007 que l'Algérie est en passe de devenir une puissance émergente au sein de la région du Maghreb, revoit sa position dans son rapport de 2010 et déclassera l'Algérie qui occupe dorénavant le dernier du classement des pays de l'Afrique du Nord , juste devant la Libye


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