S'exprimant lors d'une rencontre organisée par le Conseil d'affaires algéro-américain (USABC) et l'ambassade d'Algérie à Washington, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a tenu à rappeler que désormais l'Algérie opte pour l'économie de marché. Dans ce sens, il a indiqué que l'Algérie avait besoin du savoir-faire et des équipements des sociétés américaines et qu'elle n'était pas un marché pour quelques pays européens. Réaffirmant que l'Algérie ''veillera à appliquer la réglementation'' en vigueur en matière d'investissements étrangers, M. Sellal a souligné qu'elle a non seulement toutes les capacités financières pour réaliser ce programme quinquennal, mais qu'elle a, aussi, constamment honoré ses engagements financiers dans ses contrats avec ses partenaires. S'exprimant sur le secteur des Ressources en eau en particulier, le ministre a présenté brièvement les projets prévus par le programme quinquennal 2010-2014, en appelant les compagnies américaines à s'engager davantage avec les sociétés algériennes, qu'elles soient publiques ou privées, à travers un ''partenariat gagnant-gagnant''. Sur ce point, M. Sellal a proposé une piste de partenariat pour la réalisation de ces projets où les 51% seront détenus par le partenaire algérien, le reste par la firme américaine mais tout en bénéficiant du management du projet et de l'exportation de son savoir-faire et de ses équipements au partenaire algérien. L'intervention de M. Sellal a été suivie par deux exposés détaillés présentés respectivement par le directeur général de l'Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH), Rachid Taibi, sur les nouveaux projets en ressources en eau, et par les responsables de la firme américaine AECOM, activant en Algérie depuis 1978, spécialisée dans l'engineering et les services dans le domaine hydraulique, qui ont présenté leur expérience en Algérie et à travers le monde. Questionné par l'APS, en marge de cette rencontre sur la perception des responsables politiques et économiques de l'administration américaine, qu'il a rencontrés au cours de son séjour à Washington, vis-à-vis du dispositif national des investissements étrangers, M. Sellal a répondu qu'il avait constaté que ces derniers ''demandaient juste des explications sur le contenu de cette nouvelle réglementation mais qu'ils n'y étaient pas contre''. M. Sellal a aussi relevé qu'au cours de ses entretiens il avait tenu à préciser aux responsables américains que la nouvelle conception algérienne en matière d'investissements étrangers ne tolérait plus une ouverture du marché national où l'entreprise algérienne ne tirerait pas profit de ces projets. ''Une fois ces explications présentées, les responsables américains ont fait preuve de compréhension et ont demandé uniquement que cette nouvelle réglementation sur les investissements soit correctement appliquée'', a-t-il noté. Par ailleurs, il a affirmé que l'image de l'Algérie évoluait positivement auprès du gouvernement américain, ajoutant que le choix fait, d'ailleurs, par les Etats-Unis pour l'organisation à Alger de la conférence sur l'entrepreneuriat Etats-Unis-Maghreb de décembre prochain, en est ''un signe extrêmement fort''. Il est à souligner qu'outre les rencontres qu'il a eues avec plusieurs responsables du département d'Etat et du département du Commerce, M. Sellal a eu, vendredi, un entretien à la Maison-Blanche avec un haut responsable auprès du Conseil de sécurité nationale (National Security Council, NSC).