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Face à l'internationalisation de la filière automobile, la voiture algérienne mythe ou réalité ?
Publié dans Le Maghreb le 11 - 12 - 2010

Docteur Abderrahmane MEBTOUL Expert International (1)
3.- Le nombre de voiture en circulation sur la planète a atteint environ 1 milliard en 2010, contre 900 millions d'unités en 2007 , les experts du Fonds Monétaire International (FMI) prévoyant un parc mondial de 2,9 milliards de voitures particulières à l'horizon 2050, cette vision partant de l'hypothèse d'une élévation du revenu des ménages surtout des pays émergents, la population comme la Russie, l'Inde ou la Chine représentant des marchés à fort potentiel pour l'industrie automobile devant assister à une renversement de tendance des ratios actuels où on dénombre 600 voitures pour 1 000 habitants pour l'union européenne , cette proportion étant de 200 pour 1000 en Russie et de seulement 27 pour 1000 en Chine, et qu'au sein du parc automobile mondial , près de 70% seraient dus aux pays actuellement peu motorisés comme la Chine ou l'Inde. Toujours selon cette étude, le continent asiatique (Japon, Chine, Inde essentiellement) devrait représenter 23% de la production mondiale automobile à l'échéance de 2011 pour une production annuelle approchant 80 millions d'unités contre 72 millions moyenne 2007/2008 et 42 millions d'unités en 2002.
Les usines nippones, connues pour leur qualité et leur flexibilité, stimulées en outre par une forte demande étrangère, aurait produit en moyenne 2007/2008 un total de 10,7 millions de véhicules contre 10,5 millions de véhicules aux USA se concentrant sur un segment clef l'importance au design grâce, aux grands de bureau de style spécialisés.
4. Nous assisterons entre 2010/2020 à des perspectives technologiques futures tenant compte du nouveau défi écologique, (voitures hybrides, électriques ) et du nouveau modèle de consommation énergétique qui se met lentement en place , la crise d'octobre 2008 préfigurant d'importants bouleversements géo stratégiques et économiques, la Chine étant en passe de devenir le leader mondial des voitures propres toutes catégories profitant ainsi au premier chef des plans de relance " verts " des Etats-Unis, de l'Europe et du Japon..
Les experts avancent deux scénarios. Le premier scénario est l'optimalisation du fonctionnement des moteurs à essence et diesel, avec une réduction de 20/30% horizon 2015, de la consommation, car pour ce scénario , les ressources en lithium pour les fameuses batteries lithium-ion sont limitées et que les moteurs électriques nécessitent des aimants que l'on fabrique aussi avec des métaux rares, un marché de 70/80 millions de véhicules par an ne pouvant absorber de gros volumes en voitures électriques et que pendant encore dix ans, les moteurs hybrides et classiques devraient rester majoritaires. Le second scénario ne partage pas ce point de vue, les nano-technologies ( la recherche dans l'infiniment petit) pouvant révolutionner le stockage de l'énergie devant explorer parallèlement le flex fuel et de penser à l'hydrogène , l'avenir appartenant au moteur alimenté par de l'hydrogène gazeux ou au solaire ce qui révolutionnera tous les réseaux de distribution .
Quel est donc l'avenir de notre planète où selon certains analystes, la taille du marché automobile chinois, sans parler de l'Inde, si l'on reste dans l'actuel modèle de consommation, devrait être multipliée par dix horizon 2030 se traduisant par une hausse de dégagement de CO2, alors que la Chine a déjà dépassé les USA comme principal pays producteur de gaz à effet de serre?
III- LE MARCHE ALGERIEN DE VOITURES, INSTABLE FONCTION DU POUVOIR D'ACHAT
1. Il ya lieu de tenir compte que la majorité de la société algérienne est irriguée par la rente des hydrocarbures (98% des exportations totales) dont l'évolution des cours déterminent fondamentalement le pouvoir d'achat des Algériens et que depuis fin 2006, l'inflation est de retour avec la détérioration du pouvoir d'achat et les statistiques de l'ONS surtout pour le second semestre 2010 semblent être déconnectées de la réalité .
Le revenu global d'augmentation de 31% entre 2000/2008 annoncé par le ministère du travail doit être corrigé devant tenir compte de la répartition du revenu et du modèle de consommation par couches sociales, un agrégat global ayant peu de significations. Se pose cette question : le gouvernement algérien ne sera t -il pas contraint d'avoir recours à nouveau au crédit à la consommation du fait de la détérioration du pouvoir d'achat des ménages?
C'est que plus de 80% de la population active algérienne touche un revenu moyen inférieur à 25.000 dinars, certes devant être corrigé par la crise du logement et les transferts sociaux via la rente qui permettent un regroupement des revenus.
Qu'en sera-t-il avec l'épuisement inéluctable des hydrocarbures en termes de rentabilité économique et non de découvertes physiques ?
Dans ce cas, par rapport au pouvoir d'achat réel qui a glissé de 65% pour les biens essentiels début 2005/2006, (alimentaires, habillement notamment plus les frais de loyer et téléphone) à plus de 85% entre 2008/2010 et avec le nivellement par le bas des couches moyennes, que reste -til en termes de pouvoir d'achat réel pour acheter une voiture ?
Le coût est fonction certes des gammes de voitures, mais surtout des capacités de production, et la vente fonction de la structuration des revenus et du modèle de consommation par couches sociales : pour l'Algérie entre 2009/2010 l'on pourrait avoir cette structuration : voiture de moins de 500.000 dinars TTC pour les bas revenus, de 700.000/1.000.000 dinars pour les revenus moyens et au delà de 2.000.000 dinars pour les revenus élevés.
2.- Le deuxième constat est que faute d'unités industrielles spécialisées, la plus grande part des pièces de rechange (parties et accessoires de véhicules automobiles) est importée.
Les importations de véhicules ont connu une baisse sensible depuis la promulgation de la loi de finances complémentaire 2009 et la suppression du crédit à la consommation, l'Algérie ayant importé 269.018 véhicules en 2009, contre 352.315 unités en 2008, soit une baisse de 23,64%, encore que les statistiques douanières du second semestre 2010 mettent un accroissement des importations globalement allant selon le rapport du FMI d'octobre 2010 à plus de 50 milliards de dollars prévision 2011, la production locale étant insignifiante et selon le site maghrebemergent en date du 05 décembre 2010 " les adaptations du marché ont été multiples, face au crédit documentaire ( Crédoc) et l'interdiction du crédit automobile, les banques ayant proposé le leasing à des clients professionnels de plus en plus nombreux à s'équiper selon ce détour et les importations pourraient bien boucler l'année 2010 en hausse avec une prévision de clôture de 302 000 véhicules importés ", démontrant que les mesures gouvernementales du fait de la faiblesse de la production locale ont eu une portée limitée.


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