A l'occasion du 58ème anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er Novembre 1954, le ministre des Moudjahidine, M. Mohamed Cherif Abbas, a affirmé, hier, à Alger, que les Algériens voulaient "une reconnaissance franche des crimes perpétrés à leur encontre par le colonialisme français". Le ministre a indiqué qu'au "regard des crimes perpétrés par ce colonisateur contre un peuple sans défense et compte tenu de leur impact dans l'esprit même des générations qui n'ont pas vécu cette période, sachant que tout un chacun connait les affres subies par notre peuple du fait de la torture, des mutilations et de la destruction, les Algériens veulent une reconnaissance franche des crimes perpétrés à leur encontre". Le ministre a estimé que la "reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961 est d'abord politique vu la manière dont elle, a été conçue" considérant à cet égard que le message du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à son homologue français à l'occasion de la fête nationale de son pays était "noble dans son contenu, explicite et profond dans son approche", soulignant la nécessité de rester dans les termes de ce message qui laisse entendre en substance que "chaque partie a conscience de ce qu'elle attend de l'autre et de ce que l'autre attend d'elle". "Enseigner l'histoire de la révolution aux générations montantes pour les prémunir contre la désinformation" M. Mohamed Cherif Abbas a affirmé, à la même occasion, que l'enseignement de l'histoire de la Révolution aux générations qui n'ont pas vécu l'évènement visait à "les prémunir contre les tentatives de désinformation". Sur le rôle du ministère des Moudjahidine dans l'enseignement des faits de la révolution aux générations montantes, le ministre a indiqué que l'enseignement de l'histoire de la Révolution aux générations qui n'ont pas vécu l'évènement visait à "les prémunir contre les tentatives de désinformation" précisant que cette affaire n'était "pas l'apanage d'un secteur" donné. "Comme pour le combat libérateur auquel tous ont contribué, des institutions (éducation, défense, affaires religieuses, enseignement supérieur..) partagent avec nous la responsabilité de l'écriture et de l'enseignement de l'histoire de la Révolution", a encore soutenu M. Cherif Abbas qui a insisté que l'histoire était "l'affaire de tous" et que les secteurs, les institutions gouvernementales et la société civile avaient "un rôle à jouer dans la sensibilisation au sens nationaliste". Le ministre, qui a rappelé les films produits et ceux devant l'être sur le combat des symboles de la Révolution, est également revenu sur les efforts déployés par l'Etat pour relater les faits de la Révolution aux générations post-indépendance à travers notamment l'organisation de conférences et de rencontres pour la collecte de témoignages auprès des artisans de l'événement et l'encouragement des unités de recherche qui ont réalisé des études sur plusieurs thèmes. "Grâce à l'aide précieuse prodiguée par des enseignants spécialisés, des historiens, et des chercheurs un CD a été produit en trois langues (arabe, français et anglais) sur l'histoire de l'Algérie de 1830 à 1962" sous le titre "Gloires d'Algérie", a indiqué le ministre qui s'est félicité de cette contribution innovante dans l'enseignement de l'histoire et de la réalisation d'ouvrages portant sur les symboles de la révolution de libération en direction des générations montantes.