A l'Observatoire national de l'environnement et du développement durable, un établissement public à caractère industriel et commercial, l'ingénieur, l'agent de sécurité et la femme de ménage touchent à peu près le même salaire. Le bureau du syndicat de l'entreprise, affilié à l'UGTA, a saisi le 4 juin dernier, la Direction générale d'une série de revendications et a demandé une réunion de "concertation" en vue de la révision de la convention collective. Pour le moment, il n'y a aucune réaction. Les syndicalistes qui dénoncent des conditions de travail jugées insupportables (bas salaires, manque d'hygiène, mobilier de bureau et équipements informatiques obsolètes, etc.), n'écartent pas le recours, sous peu, à une action de protestation. Ils revendiquent "l'amélioration des conditions de travail, la revalorisation des salaires suivant les décrets promulgués en 2008, des rappels suite à l'alignement de la grille des salaires depuis l'augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG), la formation continue, des promotions à la mesure des compétences et de l'ancienneté, la mise en place d'un système de communication à même de permettre aux personnels technique et administratif de suivre l'activité de l'organisme et de bénéficier d'œuvres sociales et d'une médecine du travail.". Entre l'ingénieur et la femme de ménage : 3 000 dinars Les salaires au sein de l'ONEDD dépassent à peine le SNMG et un ingénieur n'est que légèrement mieux loti que la femme de ménage. La différence dans le net à payer entre les deux catégories d'employés n'est que de 3 000 DA. Ainsi, un ingénieur d'Etat -dans les spécialités sur lesquelles se répartit le personnel technique de l'organisme-, touche 22 000 DA/mois au moment où l'aide comptable, l'agent de sécurité et la femme de ménage ont un salaire de 19 000 DA, soit 1 000 DA de plus que le SNMG qui est de 18 000 DA depuis 2008. Créé par décret exécutif n°02-115 du 03 avril 2002, l'Observatoire National de l'Environnement et du Développement Durable, a été mis en place afin de répondre aux nombreuses questions sur l'impact grandissant des activités humaines et industrielles sur l'environnement. C'est un élément du dispositif mis en place par l'Etat pour exécuter la politique environnementale dans le cadre de la Stratégie nationale pour l'environnement (SNE) et le Plan National d'Action pour l'Environnement et le développement durable. Entre autres missions dont il a la charge, "la gestion des réseaux d'observation et de mesure de la pollution et de surveillance des milieux naturels, qui lui confère la possibilité d'assurer le contrôle des rejets liquides déversés par les différentes unités industrielles dans les milieux naturels et déterminé ainsi la charge de pollution au niveau des cours d'eau, des sédiments et des biotes." L'ONEDD est impliqué aussi dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de protection du littoral et de valorisation de ses ressources. Grâce à son réseau de surveillance, il intervient à différents niveaux: "des eaux côtières, par la surveillance de la qualité physicochimique des eaux de baignade durant toute la saison estivale et de l'eau de mer par la détermination de la pollution marine provenant de sources et activités situées à terre.".