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Quels risques pour Gazprom dans le litige ukrainien?
Publié dans Le Maghreb le 08 - 04 - 2014

Beaucoup s'interrogent aujourd'hui sur ce qui attend la Russie en cas d'exacerbation du conflit avec l'Ukraine. Vladimir Milov, directeur de l'Institut de politique énergétique, partage ses impressions sur la question avec le quotidien RBC Daily.
Avant toute chose, le transit via l'Ukraine représente toujours plus de la moitié des exportations gazières russes en Europe: l'an dernier, 86 milliards de mètres cubes de gaz russe ont transité par le territoire ukrainien (pour un total légèrement inférieur à 163 milliards de mètres cubes).
Il existe des possibilités de faire transiter le gaz via des gazoducs alternatifs, mais elles sont limitées. Près de 2 milliards de mètres cubes par an seulement sont disponibles dans le Blue Stream, qui rejoint la Turquie sous la mer Noire. Le gazoduc Yamal-Europe passant par la Biélorussie et la Pologne est complètement chargé.
Nord Stream dispose de capacités de réserve plus généreuses - 23,6 milliards de mètres cubes de gaz ont été acheminés par ce gazoduc l'an dernier pour une capacité prévue de 55 milliards pour la première et la seconde conduite. Cependant, Nord Stream a ses propres projets liés aux livraisons gazières sur de nouveaux marchés. Par exemple, le Danemark n'avait jamais acheté de gaz russe mais devient consommateur pour compenser le recul de sa propre production de gaz. On prévoit également des fournitures supplémentaires au Royaume-Uni qui n'existaient pas jusque-là. Même en supposant que 30 milliards de mètres cubes de gaz étaient basculés sur le Nord Stream, il resterait tout de même près de 60 milliards de mètres cubes par an qui ne pourraient passer nulle part ailleurs qu'en Ukraine. La construction de nouvelles conduites de Nord Stream et de South Stream n'est pas une question d'actualité, d'autant que les Européens pourraient geler leur construction: le commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger a déjà déclaré que l'UE suspendait le dialogue avec Gazprom concernant South Stream suite aux agissements de la Russie en Ukraine. Par conséquent, la dépendance de la Russie envers le transit via l'Ukraine demeure forte. Mais on constate également une tendance inverse. Certes, l'Ukraine continue à acheter des quantités de gaz russe conséquentes, mais elles ont significativement reculé ces dernières années.
Ce n'est pas seulement la conséquence de la crise économique, mais aussi et surtout de l'augmentation considérable de la consommation de son propre charbon et de la hausse de l'efficacité énergétique de l'économie ukrainienne. Après deux crises gazières en 2006 et en 2009, l'Ukraine a activement réduit les achats de gaz russe: en 2013, ils étaient inférieurs à 26 milliards de mètres cubes, contre 53-54 milliards de mètres six ou sept ans plus tôt.
L'Ukraine risque-t-elle de "couper" le transit gazier russe? Premièrement, si l'on s'en réfère aux crises antérieures, Moscou a dans les deux cas été à l'origine de la coupure du gaz avec un score de 2:0. Dans le second cas, la décision de fermer le transit a également été prise par Moscou, qui invoquait le "vol" de certaines quantités de gaz transitaire, fait qui n'a pas été prouvé par la justice. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas l'Ukraine qui a coupé le robinet à Moscou, c'est la Russie elle-même.
Autre question délicate: qu'arriverait-il si la Russie intervenait militairement dans l'est de l'Ukraine? Les risques de fermeture du transit européen augmenteraient considérablement dans ce cas, tandis que la dépendance de l'Ukraine envers le gaz russe, au contraire, se réduirait - les régions de l'est de l'Ukraine sont les principaux consommateurs de gaz, et de ce fait, la Russie devrait endosser la responsabilité de leur approvisionnement en gaz.
Quel que soit le scénario, Gazprom doit avoir conscience du fait que les risques liés à la violation de ses engagements auprès des partenaires européens dépendent aujourd'hui davantage des autorités russes qu'ukrainiennes. Jusqu'à présent, l'Ukraine ne montre aucun souhait d'exacerber la tension dans ce domaine. Malheureusement, la Russie préfère souvent se comporter selon le principe: "Peu importe le prix à payer".


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