Depuis quelques années, Citroën ose enfin faire référence à son passé florissant. L'amusant C4 Cactus était une base toute trouvée pour évoquer la Méhari. Les voitures de plage semblent définitivement tombées en désuétude. La faute à des normes de sécurité de plus en plus sévères mais aussi à des clients de plus en plus friands de confort. Si la Volteis dessinée par Philippe Starck (lire notre essai de la Volteis V+ by Starck) a renoué avec le genre, c'est de manière bien confidentielle. Pourtant, Citroën revient régulièrement sur ce domaine où il a rencontré le succès, avec la Méhari lancée en plein mois de mai 1968. Si la luxueuse DS a trouvé son incarnation dans la gamme éponyme, il fallait une base plus épurée pour faire revivre la Méhari. En toute logique, c'est donc le C4 Cactus, première Citroën présentée comme "essentielle" par le service marketing du constructeur, qui se voit découvert pour rendre hommage à la fameuse voiture du Gendarme de Saint-Tropez. La transformation fut simple, sans doute plus que celle qui a donné naissance au début des années 2000 à la C3 Pluriel, en partant de la C3. Pour autant, la commercialisation de cette Cactus M est loin d'être assurée. Pour devenir Cactus M, le C4 Cactus a donc perdu son toit et deux portes. Côté aspects pratiques, les Chevrons ont pensé aux propriétaires échaudés par la pluie alors qu'ils étaient partis sans arche de toit. Ce concept-car dispose d'une capote gonflable intégrée, associée à un gonfleur électrique. L'ablation des portes arrière rend par contre l'accès à la banquette assez acrobatique : les passagers devront sauter par-dessus la ceinture de caisse, en s'aidant d'une anfractuosité dans l'aile arrière. Notons également que la banquette rabattable permet de ménager une grande surface plane à l'arrière, où il est possible de pique-niquer. Enfin, l'intérieur est étanche, avec une sellerie résistante au sel. Sous le capot, le Citroën Cactus M n'apporte rien de nouveau ou presque. On retrouve en effet le trois-cylindres essence turbocompressé 1.2 PureTech de 110 ch. Celui-ci est accouplé à la boîte automatique à six rapports Aisin EAT6, une association déjà vue sur la nouvelle Peugeot 208 et qui pourrait arriver bientôt sur le C4 Cactus. Par ailleurs, cette étude bénéficie du Grip Control, cette fonction du correcteur électronique de trajectoire qui optimise la motricité sur terrain glissant. Enfin, les pneus "Tall and Narrow" (hauts et étroits) de 19 pouces sont censé améliorer la consommation, donnée pour 4,8 l/100 km, tout comme le comportement routier sur route glissante. Pas sûr par contre que leur efficacité soit prouvée sur le sable, terrain où le Cactus M trouve pourtant sa raison d'être…