Alstom et Siemens ont signé vendredi leur accord de rapprochement, qui combinera le groupe français avec les activités mobilité du groupe allemand, y compris son activité de traction ferroviaire. L'opération devrait être réalisée à la fin de l'année 2018, précisent les deux groupes dans un communiqué. Le nouveau groupe aura son siège à Saint-Ouen, en banlieue parisienne, et continuera d'être coté à la Bourse de Paris. Siemens a prévu de proposer la nomination de Roland Busch, membre de son directoire, au poste de président du conseil d'administration de la future entité, en plus de ses fonctions au sein de Siemens. Yann Delabrière, actuellement administrateur référent au sein du conseil d'Alstom, serait vice-président du conseil d'administration en tant qu'administrateur indépendant. Il est prévu, depuis la signature du protocole d'accord entre les deux groupes en septembre , que le P-DG d'Alstom Henri Poupart-Lafarge occupe les fonctions de directeur général et membre du conseil d'administration de la future entité. Le conseil d'administration de l'entité combinée sera composé de 11 membres, dont six (président inclus) désignés par Siemens. Quatre administrateurs indépendants et le directeur général le compléteront. Dans le cadre de la transaction, Siemens recevra des actions nouvellement émises de l'entité combinée représentant 50% du capital social d'Alstom sur une base entièrement diluée.
Une prochaine commande de TGV La SNCF devrait finaliser d'ici juin, peut-être dès le mois d'avril, une commande de 100 TGV du futur auprès d'Alstom, a déclaré jeudi le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire. "Nous confirmons la commande par l'Etat de cent TGV du futur. Cette commande, elle doit passer devant le conseil d'administration de SNCF Mobilités dans les prochaines semaines ou dans les prochains mois, soit fin avril, soit en juin, en tout état de cause la décision est prise", a-t-il dit. Le processus avait été lancé en 2016, alors qu'Alstom rencontrait de très grandes difficultés. Le ministre s'exprimait devant la presse à l'issue de la première réunion de suivi des engagements pris dans le cadre du projet de fusion entre Alstom et les activités ferroviaires de l'allemand Siemens. Les présidents des deux groupes ainsi que les syndicats d'Alstom qui se sont prononcés contre l'opération ont participé à cette réunion organisée à Bercy. Interrogé sur l'utilité d'une telle réunion avant même que le rapprochement Alstom-Siemens soit réalisé, ce qui devrait intervenir d'ici la fin de l'année une fois que les autorités européennes de la concurrence l'auront validé, Bruno Le Maire l'a justifiée par la nécessité de "rappeler les engagements et de répondre aux inquiétudes des salariés" sur la pérennité des sites et de l'emploi. "Pour le site de Belfort, pour le site de La Rochelle, je crois que c'était très important d'entendre que cette commande là était confirmée", a-t-il dit. "Quand il y a des inquiétudes, le dialogue c'est la meilleure solution".