Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Résiliation de l'accord entre l'Algérie et la France relatif à l'exemption réciproque de visa    Djellaoui promet l'achèvement des premiers tronçons avant fin 2025    Sans réformes structurelles de vives tensions économiques et sociales à l'horizon 2028    Grève générale pour Gaza, transports et écoles perturbés    «Le moment est venu d'engager une action concrète pour matérialiser et imposer le consensus»    Les armes du Hezbollah et les leçons à tirer de la Syrie, de l'OLP et de l'Algérie    7.500 personnes ont été déplacées en raison des combats    Une participation «très satisfaisante» de l'Algérie    Ligue 1 Mobilis : L'USM Khenchela lance son académie    Paris FC : L'Algérien Kebbal élu joueur du mois d'août    Plus de 33 000 cartables distribués aux nécessiteux    Une vaste opération d'aménagement urbain lancée    Cinq blessés dans une collision de deux voitures à Sidi Ali    Malika Bendouda lance une stratégie de relance    Une vie au service de la cause nationale et de la culture algérienne    Seize pays au 17e Fibda, l'Egypte à l'honneur    Tacherift préside une réunion en prévision du 64e anniversaire de la Journée de l'émigration et du 71e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution    Oualid souligne à Mostaganem l'importance de s'appuyer sur le savoir, la technologie et les compétences des jeunes dans le secteur agricole    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    Pluies orageuses mardi et mercredi sur plusieurs wilayas du pays    Hidaoui préside la réunion du bureau du CSJ dans sa session ordinaire du mois de septembre    Hydraulique: Derbal insiste sur la nécessité de réaliser les projets sectoriels dans les délais impartis    Chaib reçoit le SG de la Conférence de La Haye de droit international privé    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    Algérie Poste explique les étapes à suivre pour bénéficier du service T@sdik    L'Espagne appelle à l'adhésion pleine et entière de l'Etat de Palestine à l'ONU    Le charme turc sublime la 3e soirée du Festival du Malouf à Constantine    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    Football: Rabehi préside une cérémonie de distinction des clubs algérois sacrés pour la saison 2024-2025    Tirer les leçons des expériences passées    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Nous avons hérité d'un lourd fardeau»
Dahmani Meziane, entraîneur de l'EN féminine juniors de judo au Midi Libre
Publié dans Le Midi Libre le 08 - 09 - 2010

S'exprimant, au cours de sa visite au siège du journal Midi Libre, l'entraîneur de la sélection algérienne féminine juniors, Dahmani Meziane, s'est montré d'un côté satisfait de la première expérience depuis son retour à la tête de l'équipe, tout en regrettant de l'autre côté le retard enregistré par les judokas algériens pendant une vingtaine d'années durant lesquelles les sélections algériennes, toute catégories confondues, étaient absentes, qui selon lui, étaient victimes d'une mauvaise gestion de l'ancien bureau. Cet entraîneur a, en outre, indiqué que les choses commencent de plus en plus à reprendre le bon chemin après plusieurs années de marasme qui ont coûté cher à cette discipline qui, auparavant a bel et bien défendu les couleurs nationales dans pas mal de compétitions internationales. Dans cet entretien, Dahmani Meziane revient également sur beaucoup de questions relatives notamment à la nouvelle politique mise en place par la nouvelle composante fédérale, qui tente depuis quelques temps de remettre les choses sur rail.
S'exprimant, au cours de sa visite au siège du journal Midi Libre, l'entraîneur de la sélection algérienne féminine juniors, Dahmani Meziane, s'est montré d'un côté satisfait de la première expérience depuis son retour à la tête de l'équipe, tout en regrettant de l'autre côté le retard enregistré par les judokas algériens pendant une vingtaine d'années durant lesquelles les sélections algériennes, toute catégories confondues, étaient absentes, qui selon lui, étaient victimes d'une mauvaise gestion de l'ancien bureau. Cet entraîneur a, en outre, indiqué que les choses commencent de plus en plus à reprendre le bon chemin après plusieurs années de marasme qui ont coûté cher à cette discipline qui, auparavant a bel et bien défendu les couleurs nationales dans pas mal de compétitions internationales. Dans cet entretien, Dahmani Meziane revient également sur beaucoup de questions relatives notamment à la nouvelle politique mise en place par la nouvelle composante fédérale, qui tente depuis quelques temps de remettre les choses sur rail.
Midi Libre : D'abord un petit aperçu sur votre parcours
Dahmani Meziane : J'ai débuté ce sport en 1970. Mon premier club a été le quartier où je suis né à El Biar et dans lequel j'ai passé une grande partie de mon parcours avant de rejoindre d'autres clubs, à l'image du Mouloudia d'Alger et l'USM Alger. J'ai passé dix-sept ans à l'équipe nationale avec laquelle j'ai eu cinq titres africains, cinq coupes africaines, trois titres méditerranéens et plusieurs autres titres arabes. J'ai été à plusieurs reprises champion d'Algérie. J'ai été classé deux fois parmi les sept premiers aux Jeux Olympiques. La première en date a eu lieu en 1988 à Séoul, et la deuxième était à Barcelone en 1992. J'ai passé vingt ans comme athlète d'élite avant de prendre, par la suite, les commandes de l'équipe nationale juniors. C'est ainsi que j'ai commencé le bébé-judo à quatre ans seulement. En tout cas, c'est difficile de résumer un parcours de plus d'une quarantaine d'années pendant lesquelles j'ai vécu des hauts et des bas. Mais, C'est tellement intense. On côtoie à chaque fois les meilleurs athlètes du monde entier.
Votre parcours en tant qu'entraîneur…
Actuellement, je suis directeur technique des sports (DTS) au club d'El Biar féminin, que j'ai crée moi-même, et en même temps entraîneur de la sélection nationale féminine juniors avec laquelle j'ai fait plusieurs championnats d'Afrique depuis son lancement en 2000. J'ai débuté ma carrière d'entraîneur exactement en 1996. Mais par la suite en 2007 j'ai décidé de quitter définitivement cette sélection
Quelles en sont les raisons ?
Pour des raisons purement personnelles. Je préfère m'abstenir d'en parler. Depuis cette période, le niveau des sélections nationales ne cesse de se dégrader. J'ai repris les entraînements cette année et cela fait trois mois seulement que je suis à la tête de la sélection nationale juniors avec laquelle j'ai déjà fait deux stages de préparations à Alger, un stage en France et un autre stage et un tournoi en Italie.
Vous entraînez actuellement combien d'athlètes  ?
Actuellement, j'ai vingt-deux athlètes âgées de seize à dix-huit ans, elles sont toutes étudiantes.
Avant de prendre en main cette équipe, j'ai décidé de mettre en place toute une politique de rajeunissement, basée essentiellement sur le volet formation, pour atteindre cet objectif, je suis descendu moi-même jusqu'aux cadettes pour dénicher les meilleurs athlètes et je les ai accompagnées jusqu'aux juniors. J'ai fait une petite expérience cette année au Sénégal lors des championnats d'Afrique, c'était une grande réussite.
Comment appréciez-vous ces résultats ?
En tant qu'athlète, mon seul regret c'est de ne pas pouvoir arracher une médaille olympique, car c'est le rêve de n'importe quel athlète. Mais malheureusement je n'ai pas pu réaliser ce rêve. A notre époque, nous avons beaucoup souffert sur tous les plans, On n'avait pas les moyens nécessaires pour réaliser même un minimum de stages, on travaillait uniquement avec les moyens de bord, c'était difficile. Le grand travail, je précise, a été fait par les clubs. Mais je pense que le manque du professionnalisme à l'époque en est la cause. Et la mauvaise gestion s'est répercutée d'une manière flagrante sur les résultats des sélections nationales et des athlètes.
Maintenant et quand la situation commence à s'améliorer, les résultats viennent à long terme, ce que nous avons pu réalisé jusqu'au là, est encourageant.
En effet, avec un total de quatre médailles d'or, une argent et deux bronze, remportés au précèdent championnat d'Afrique au Sénégal, je pense que c'est un bon résultat comme début, malgré qu'au début de la compétition j'étais un peu prudent dans mon évaluation du niveau technique des joueurs.
De toute façon, la première place en individuel était prévisible, mais la seconde place par équipe je ne m'y attendais pas en raison des donnés qui m'ont été livrées auparavant. N'empêche, avec la volonté des uns et des autres, nous avons quand même atteint la finale que nous avons perdue par la suite avec un seul point seulement contre la Tunisie, détentrice du trophée.
Vous venez juste de reprendre les commandes après 3 années d'absence, Quel est votre prochain objectif ?
D'abord, qu'il faudrait continuer le travail effectué jusqu'à maintenant avec les jeunes qui seront appelés à constituer l'élite nationale. Notre objectif immédiat est de faire mieux lors des prochains championnats prévus en 2011. Cette jeune équipe va devoir briller en réalisant surtout de très bonnes performances. Pour atteindre cet objectif, j'essaie d'abord d'aller chercher ces jeunes dans les petites catégories pour les préparer en prévision de ces échéances.
Certes, les choses d'ores et déjà s'annoncent difficiles, mais je dois faire avec. Je tiens également a signaler que le niveau technique du judo féminin est en nette régression…
Quelles sont les causes de la régression du niveau technique  ?
Cette régression est due à la mauvaise gestion de l'ancien bureau fédéral des affaires de la Fédération. Le travail effectué pendant dix ou quinze années est vraiment médiocre. Les gens avaient l'habitude de travailler avec les mêmes athlètes jusqu'à un âge très avancé, ils ne préparent pas la relève. A quoi s'ajoute aussi un certain favoritisme qqui aa émergé au fil du temps. Les entraîneurs de leur coté souffrent car ils n'ont pas de pâte prête, donc il faut préparer d'abord les athlètes sur tous les plans, même sur le plan psychologique car cette nouvelle génération est vraiment difficile à maîtriser. Et puis, ce que nous sommes en train de faire actuellement est complètement faux, l'équipe nationale prépare les compétitions, elle ne forme pas. L'équipe est faite pour aller chercher les titres, la formation par contre se fait dans les petites catégories et dans les écoles.
L'instance responsable du judo a traversé durant plus de 20 ans la période la plus difficile de son histoire, cela est dû à quoi ?
Le problème vécu par cette instance est très grave, il remonte à une vingtaine d'années. Cependant, malgré quelques petits efforts, ce sport ne fonctionne plus depuis belle lurette, pendant laquelle le judo algérien s'est trouvé dans une situation la plus terrible qui puisse exister, sans moyens, sans compétitions internationales, voire même nationales, c'est vraiment catastrophique. Le niveau technique de certains entraîneurs pendant cette période était des plus bas. Il faut que les gens se remettent en cause. Je ne pense pas que les choses s'améliorent pour une fédération qui ne fait pas son bilan annuel pour voir réellement ce qui a vraiment marché et ce qui n'a pas marché. Il nous faut maintenant former le nombre nécessaire d'entraîneurs de haut niveau pour garantir une meilleure prise en charge des athlètes et assurer un bon fonctionnement à l'avenir. Le problème des athlètes, notamment celui des filles a été sérieusement posé ces derniers temps en Algérie. Après cette période catastrophique en matière de participations surtout, le judo algérien commence à reprendre ses droits. A l'heure actuelle, notre premier objectif consiste a réinstaurer le climat de confiance et de travail au sein de cette instance.
Donc, l'ancienne équipe était la première responsable de tout ce qui s'est passé durant cette période au sein du judo algérien ?
Exactement, nous avons hérité d'un lourd fardeau. L'ancien bureau était seul responsable de tout ce qui s'est passé pendant cette période de passage à vide. Rien n'a été démontré par ses prédécesseurs, au contraire, ils étaient tous à côté de leur sujet. Ce bureau, comme je l'ai déjà dit, ne fait pas de bilan technique de tout ce qu'il fait pendant une saison. Et s'il ne tire pas de conclusions, comment veulent -ils que les choses avancent. Il y a de quoi s'inquiéter et se poser des questions, c'est une vraie arnaque.
Actuellement y a-t-il moyen de faire sortir cette discipline de son marasme ?
Je pense que les pouvoirs publics sont derrière toute bonne initiative quelle que soit son origine, notamment quand il s'agit d'initiatives qui visent les jeunes. Maintenant, est-ce que ces subventions vont dans le bon sens ou pas, je ne sais pas. Ce que j'ai constaté depuis mon retour, c'est qu'il y a beaucoup de sorties entre tournois et stage précompétitifs, avant on n'avait pas tout ça. Ce que j'ai également constaté ces dix dernières années, c'est que les équipe nationales faisaient cinq stages avant de participer à une compétition internationale. Moi par exemple, en l'espace de deux mois j'ai effectué cinq stages, trois en Algérie, un tournoi en France et un autre en Italie, c'est énorme.
Quel sera votre prochain programme de préparation en prévision des échéances futures ?
Les entraînements se font durant toute l'année. En tout cas, ça diffère d'une période à une autre. Il y a des périodes précompétitives et d'autres de préparations. Et puisque toutes les athlètes font des études, donc, la gestion du temps est un peu difficile. Mais dans l'ensemble, nous avons trois entraînements par jour, ils varient selon les objectifs tracés. Là, aussi ça va être des rappels sur des petits gestes comme travailler davantage sur l'amélioration de la technique et de la tactique. Pendant ce mois de Ramadhan, c'est clair, le matin, les athlètes font de la préparation physique, notamment du renforcement musculaire, et, le soir, place à la technique et aux combats.
Quelle relation entretenez-vous avec le judo ?
Le judo a été mon fidèle compagnon après évidemment ma famille et mon épouse. Je l'aime parce que ce n'est pas uniquement du physique, mais également de la stratégie et du mental.
Quelles sont vos principales qualités ?
Pour ce qui concerne mes qualités, Je suis très sensible. La moindre chose me touche.
Et vos défauts…
Quand quelque chose m'énerve, je reste silencieux pendant une longue durée.
Midi Libre : D'abord un petit aperçu sur votre parcours
Dahmani Meziane : J'ai débuté ce sport en 1970. Mon premier club a été le quartier où je suis né à El Biar et dans lequel j'ai passé une grande partie de mon parcours avant de rejoindre d'autres clubs, à l'image du Mouloudia d'Alger et l'USM Alger. J'ai passé dix-sept ans à l'équipe nationale avec laquelle j'ai eu cinq titres africains, cinq coupes africaines, trois titres méditerranéens et plusieurs autres titres arabes. J'ai été à plusieurs reprises champion d'Algérie. J'ai été classé deux fois parmi les sept premiers aux Jeux Olympiques. La première en date a eu lieu en 1988 à Séoul, et la deuxième était à Barcelone en 1992. J'ai passé vingt ans comme athlète d'élite avant de prendre, par la suite, les commandes de l'équipe nationale juniors. C'est ainsi que j'ai commencé le bébé-judo à quatre ans seulement. En tout cas, c'est difficile de résumer un parcours de plus d'une quarantaine d'années pendant lesquelles j'ai vécu des hauts et des bas. Mais, C'est tellement intense. On côtoie à chaque fois les meilleurs athlètes du monde entier.
Votre parcours en tant qu'entraîneur…
Actuellement, je suis directeur technique des sports (DTS) au club d'El Biar féminin, que j'ai crée moi-même, et en même temps entraîneur de la sélection nationale féminine juniors avec laquelle j'ai fait plusieurs championnats d'Afrique depuis son lancement en 2000. J'ai débuté ma carrière d'entraîneur exactement en 1996. Mais par la suite en 2007 j'ai décidé de quitter définitivement cette sélection
Quelles en sont les raisons ?
Pour des raisons purement personnelles. Je préfère m'abstenir d'en parler. Depuis cette période, le niveau des sélections nationales ne cesse de se dégrader. J'ai repris les entraînements cette année et cela fait trois mois seulement que je suis à la tête de la sélection nationale juniors avec laquelle j'ai déjà fait deux stages de préparations à Alger, un stage en France et un autre stage et un tournoi en Italie.
Vous entraînez actuellement combien d'athlètes  ?
Actuellement, j'ai vingt-deux athlètes âgées de seize à dix-huit ans, elles sont toutes étudiantes.
Avant de prendre en main cette équipe, j'ai décidé de mettre en place toute une politique de rajeunissement, basée essentiellement sur le volet formation, pour atteindre cet objectif, je suis descendu moi-même jusqu'aux cadettes pour dénicher les meilleurs athlètes et je les ai accompagnées jusqu'aux juniors. J'ai fait une petite expérience cette année au Sénégal lors des championnats d'Afrique, c'était une grande réussite.
Comment appréciez-vous ces résultats ?
En tant qu'athlète, mon seul regret c'est de ne pas pouvoir arracher une médaille olympique, car c'est le rêve de n'importe quel athlète. Mais malheureusement je n'ai pas pu réaliser ce rêve. A notre époque, nous avons beaucoup souffert sur tous les plans, On n'avait pas les moyens nécessaires pour réaliser même un minimum de stages, on travaillait uniquement avec les moyens de bord, c'était difficile. Le grand travail, je précise, a été fait par les clubs. Mais je pense que le manque du professionnalisme à l'époque en est la cause. Et la mauvaise gestion s'est répercutée d'une manière flagrante sur les résultats des sélections nationales et des athlètes.
Maintenant et quand la situation commence à s'améliorer, les résultats viennent à long terme, ce que nous avons pu réalisé jusqu'au là, est encourageant.
En effet, avec un total de quatre médailles d'or, une argent et deux bronze, remportés au précèdent championnat d'Afrique au Sénégal, je pense que c'est un bon résultat comme début, malgré qu'au début de la compétition j'étais un peu prudent dans mon évaluation du niveau technique des joueurs.
De toute façon, la première place en individuel était prévisible, mais la seconde place par équipe je ne m'y attendais pas en raison des donnés qui m'ont été livrées auparavant. N'empêche, avec la volonté des uns et des autres, nous avons quand même atteint la finale que nous avons perdue par la suite avec un seul point seulement contre la Tunisie, détentrice du trophée.
Vous venez juste de reprendre les commandes après 3 années d'absence, Quel est votre prochain objectif ?
D'abord, qu'il faudrait continuer le travail effectué jusqu'à maintenant avec les jeunes qui seront appelés à constituer l'élite nationale. Notre objectif immédiat est de faire mieux lors des prochains championnats prévus en 2011. Cette jeune équipe va devoir briller en réalisant surtout de très bonnes performances. Pour atteindre cet objectif, j'essaie d'abord d'aller chercher ces jeunes dans les petites catégories pour les préparer en prévision de ces échéances.
Certes, les choses d'ores et déjà s'annoncent difficiles, mais je dois faire avec. Je tiens également a signaler que le niveau technique du judo féminin est en nette régression…
Quelles sont les causes de la régression du niveau technique  ?
Cette régression est due à la mauvaise gestion de l'ancien bureau fédéral des affaires de la Fédération. Le travail effectué pendant dix ou quinze années est vraiment médiocre. Les gens avaient l'habitude de travailler avec les mêmes athlètes jusqu'à un âge très avancé, ils ne préparent pas la relève. A quoi s'ajoute aussi un certain favoritisme qqui aa émergé au fil du temps. Les entraîneurs de leur coté souffrent car ils n'ont pas de pâte prête, donc il faut préparer d'abord les athlètes sur tous les plans, même sur le plan psychologique car cette nouvelle génération est vraiment difficile à maîtriser. Et puis, ce que nous sommes en train de faire actuellement est complètement faux, l'équipe nationale prépare les compétitions, elle ne forme pas. L'équipe est faite pour aller chercher les titres, la formation par contre se fait dans les petites catégories et dans les écoles.
L'instance responsable du judo a traversé durant plus de 20 ans la période la plus difficile de son histoire, cela est dû à quoi ?
Le problème vécu par cette instance est très grave, il remonte à une vingtaine d'années. Cependant, malgré quelques petits efforts, ce sport ne fonctionne plus depuis belle lurette, pendant laquelle le judo algérien s'est trouvé dans une situation la plus terrible qui puisse exister, sans moyens, sans compétitions internationales, voire même nationales, c'est vraiment catastrophique. Le niveau technique de certains entraîneurs pendant cette période était des plus bas. Il faut que les gens se remettent en cause. Je ne pense pas que les choses s'améliorent pour une fédération qui ne fait pas son bilan annuel pour voir réellement ce qui a vraiment marché et ce qui n'a pas marché. Il nous faut maintenant former le nombre nécessaire d'entraîneurs de haut niveau pour garantir une meilleure prise en charge des athlètes et assurer un bon fonctionnement à l'avenir. Le problème des athlètes, notamment celui des filles a été sérieusement posé ces derniers temps en Algérie. Après cette période catastrophique en matière de participations surtout, le judo algérien commence à reprendre ses droits. A l'heure actuelle, notre premier objectif consiste a réinstaurer le climat de confiance et de travail au sein de cette instance.
Donc, l'ancienne équipe était la première responsable de tout ce qui s'est passé durant cette période au sein du judo algérien ?
Exactement, nous avons hérité d'un lourd fardeau. L'ancien bureau était seul responsable de tout ce qui s'est passé pendant cette période de passage à vide. Rien n'a été démontré par ses prédécesseurs, au contraire, ils étaient tous à côté de leur sujet. Ce bureau, comme je l'ai déjà dit, ne fait pas de bilan technique de tout ce qu'il fait pendant une saison. Et s'il ne tire pas de conclusions, comment veulent -ils que les choses avancent. Il y a de quoi s'inquiéter et se poser des questions, c'est une vraie arnaque.
Actuellement y a-t-il moyen de faire sortir cette discipline de son marasme ?
Je pense que les pouvoirs publics sont derrière toute bonne initiative quelle que soit son origine, notamment quand il s'agit d'initiatives qui visent les jeunes. Maintenant, est-ce que ces subventions vont dans le bon sens ou pas, je ne sais pas. Ce que j'ai constaté depuis mon retour, c'est qu'il y a beaucoup de sorties entre tournois et stage précompétitifs, avant on n'avait pas tout ça. Ce que j'ai également constaté ces dix dernières années, c'est que les équipe nationales faisaient cinq stages avant de participer à une compétition internationale. Moi par exemple, en l'espace de deux mois j'ai effectué cinq stages, trois en Algérie, un tournoi en France et un autre en Italie, c'est énorme.
Quel sera votre prochain programme de préparation en prévision des échéances futures ?
Les entraînements se font durant toute l'année. En tout cas, ça diffère d'une période à une autre. Il y a des périodes précompétitives et d'autres de préparations. Et puisque toutes les athlètes font des études, donc, la gestion du temps est un peu difficile. Mais dans l'ensemble, nous avons trois entraînements par jour, ils varient selon les objectifs tracés. Là, aussi ça va être des rappels sur des petits gestes comme travailler davantage sur l'amélioration de la technique et de la tactique. Pendant ce mois de Ramadhan, c'est clair, le matin, les athlètes font de la préparation physique, notamment du renforcement musculaire, et, le soir, place à la technique et aux combats.
Quelle relation entretenez-vous avec le judo ?
Le judo a été mon fidèle compagnon après évidemment ma famille et mon épouse. Je l'aime parce que ce n'est pas uniquement du physique, mais également de la stratégie et du mental.
Quelles sont vos principales qualités ?
Pour ce qui concerne mes qualités, Je suis très sensible. La moindre chose me touche.
Et vos défauts…
Quand quelque chose m'énerve, je reste silencieux pendant une longue durée.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.