En 2013, nous avons dû dire au revoir à des icônes venues de tous milieux : acteurs, réalisateurs, chanteurs, hommes politiques, écrivains. Rendons hommage à ceux que nous avons perdus cette année. En 2013, nous avons dû dire au revoir à des icônes venues de tous milieux : acteurs, réalisateurs, chanteurs, hommes politiques, écrivains. Rendons hommage à ceux que nous avons perdus cette année. Nelson Mandela Une icône, un symbole, presque une légende... Les mots manquent pour décrire ce qu'est Nelson Mandela. Il a consacré presque toute sa vie à la lutte contre la ségrégation raciale menée par la minorité blanche en Afrique du Sud. Il fonde la branche militaire de l'ANC (Congrès national africain) en 1961 qui mène une série d'actes terroristes contre des installations militaires. Il est arrêté et condamné à la prison à perpétuité. Il sort 27 ans plus dans un pays toujours plus inégalitaire et lâché par la communauté internationale. Il ne cesse alors de plaider la réconciliation des peuples d'Afrique du Sud en rejetant obstinément toute forme de violence. Il devient le premier président noir d'Afrique du Sud en 1994 et ne fera qu'un seul mandat, comme il l'avait promis. Prix Nobel de la Paix en 1993, il restera le symbole de cette nation multiraciale qualifiée de « nation arc-en-ciel ». Même si l'Afrique du Sud reste l'un des pays les plus inégalitaires du monde, peu de politiciens modernes auront eu une telle influence sur la destinée de leur peuple. Hugo Chavez Président du Venezuela pendant 14 ans, Hugo Chavez a succombé à un cancer qu'on lui avait diagnostiqué en 2011. Il intègre l'armée à 17 ans et poursuit ses études à l'académie des sciences militaires. Il y développe une doctrine socialiste s'inspirant des idées de Simon Bolivar, son idole absolue ainsi que Fidel Castro ou Che Guevara. En 1992, il tente un putsch contre le président Pérez. Il échoue et Chavez atterrit en prison où il y restera jusqu'en 1994, gracié par le président de l'époque, Caldera. En 1998, c'est par la voix démocratique qu'il effectue son retour, en remportant les élections présidentielles. Il est ensuite réélu en 2000, avant de subir un coup d'état raté en 2002. Les Vénézuéliens le plébisciteront ensuite en 2006 et 2012. Proche du peuple, il a lancé des « missions », offrant de l'argent, un droit au logement et une couverture médicale aux plus démunis, le tout subventionné par l'exportation de pétrole. Obsédé par son image, il présente sa propre émission de télé à partir de 1999, qu'il utilise comme tribune pour défendre sa politique mais également pour invectiver son ennemi de toujours, les Etats-Unis. Le jour de sa mort, le 5 mars, est désormais jour férié au Venezuela. Stéphane Hessel Ancien résistant et diplomate français, il a connu un regain de popularité en 2010 grâce à son livre Indignez-vous !, qui a inspiré des millions de personnes à travers le monde. Mobilisé en 1939, il s'engage ensuite dans les forces libres en 1941. Il est arrêté par la Gestapo et déporté au camp de Buchenwald en 1944. Après la Libération , il entame une carrière de diplomate, en tant que détaché au secrétariat général de l'ONU et participe à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Durant les années Mitterrand, il participe à de nombreuses commissions et consultations gouvernementales, et est élevé au rang d'ambassadeur de France. En parallèle, il écrit une dizaine de romans et essais ainsi que des recueils de poésie, dont il est très friand. Militant et engagé, il a défendu les sans-papiers lors de l'occupation de l'église Saint-Bernard, et a toujours pris position en faveur des Palestiniens, s'attirant ainsi la foudre des associations juives de France. Il s'est éteint dans la nuit du 26 février, recevant les hommages des plus grands de ce monde. Une pétition demande également à ce qu'il fasse son entrée au Panthéon. Bernadette Lafont Le cinéma français a perdu une de ses grandes ambassadrices avec la mort de Bernadette Lafont. L'actrice qui a plus de 120 films à son actif, restera à jamais La fiancée du pirate, film dans lequel elle assouvie sa vengeance en couchant avec tout le village. Victime d'un malaise le 25 juillet dernier, elle est transférée au CHU de Nîmes, mais s'éteint peu après. Elle est enterrée auprès de sa fille, morte à 25 ans, d'une chute d'un ravin, dans sa demeure familiale des Cévennes. Sa gouaille, son regard malicieux et son naturel (elle n'a jamais pris de cours de théâtre) feront d'elle une des égéries de la Nouvelle vague, et lui permettront de tourner avec les plus grands comme Truffaut, Chabrol ou Miller. C'est d'ailleurs grâce à un film de ce dernier, L'Effrontée, qu'elle obtiendra le César de la meilleure actrice dans un second rôle, en1985. Plus récemment, elle était apparue aux côtés de Charlotte Gainsbourg et Alain Chabat dans Prête-moi ta main et avait tenu le rôle d'une senior dealeuse de cité dans Paulette, énorme succès au box-office français. Georges Moustaki Chanteur à barbe et aux longs cheveux, une guitare toujours en bandoulière, Georges Moustaki a écrit des chansons aujourd'hui devenues des classiques de la variété française, comme Milord ou Le Métèque. Né Giuseppe Mustacchi à Alexandrie en 1934, il s'installe à Paris, où il fait une rencontre qui changera sa vie, celle de Georges Brassens, à qui il empruntera le prénom pour son pseudonyme. Bien avant d'interpréter lui-même ses compositions, il a écrit pour les plus grands : Edith Piaf, Barbara, Juliette Gréco, Serge Reggiani ou encore Yves Montand. Avec plus de vingt albums à son actif, le chanteur a acquis une renommée internationale, qui lui a permis d'assouvir sa soif de voyage tout au long de sa carrière. Souffrant de graves problèmes respiratoires, il annonce en 2011 être désormais incapable de se produire sur scène. Il meurt le 27 mai, des suites d'un emphysème, recevant les hommages de ses nombreux amis lors de ses obsèques au Père-Lachaise, à Paris. Pierre Mauroy Homme politique de gauche, il avait été le premier chef de gouvernement socialiste de la Ve République , à partir de 1981 et jusqu'en 1984, lors de l'accession à la présidence de François Mitterrand. C'est sous son égide que furent lancés l'ISF, la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures, l'abolition de la peine de mort et la décentralisation. Il fut également maire de Lille durant 28 ans. Le grand stade de la ville a d'ailleurs été rebaptisé en son nom, deux semaines après sa mort. Sous son impulsion et grâce aux moyens que lui procure sa fonction de Premier ministre, il lance le plan textile, le tunnel sous la Manche , et la construction du quartier d'affaires Euralille. Il a été président de l'Internationale socialiste de 1992 à 1999 avant d'en devenir son président d'honneur. Il a participé à toutes les campagnes de la gauche, hormis celle de 2012, trop diminué par ses soucis de santé. Il n'exerçait plus de mandat depuis 2008, date à laquelle il avait cédé son poste maire et de président de la Communauté urbaine de Lille à Martine Aubry. Atteint d'un cancer, il meurt d'un malaise lié à son traitement le 7 juin. Un dernier hommage lui est rendu le 7 juin, en présence de François Hollande, avant son inhumation dans le cimetière de l'est, à Lille. Margaret Thatcher La Dame de fer a marqué de son empreinte la politique européenne. Elle est devenue la première femme chef de gouvernement en Europe et détenait le record de longévité d'un Premier ministre en Grande-Bretagne (11 ans). Elle prend les commandes du Royaume Uni alors que le pays est en pleine crise (chômage, récession, conflits sociaux, etc...) et mis sous tutelle du FMI. Elle prend alors des mesures radicales, muselle les syndicats, privatise des pans entiers de l'économie et démantèle en quasi-totalité le service public. Pourtant le chômage continue sa progression et elle se met le pays à dos. Inflexible, elle ne cède à aucune grève, préférant voir le conflit s'enliser et le climat social se détériorer, comme elle l'a fait lors de la grève de la faim de prisonniers de l'IRA ou de celle des mineurs britanniques. Signe de son influence sur la politique européenne, elle donnera son nom à une doctrine, le Thatchérisme. A la suite de plusieurs faux pas, elle remet sa démission en 1990. Après plusieurs attaques cérébrales, elle se retire de la vie publique en 2002. Sa fille révèle ensuite qu'elle souffre de démences séniles. L'annonce de sa mort, le 8 avril des suites d'un AVC, a suscité autant de haine, mais aussi d'hommages, que lorsqu'elle dirigeait la Grande-Bretagne. Ses funérailles ont lieu à Londres, en grande pompe, en présence de hauts dirigeants ainsi que de la reine Elisabeth. Nelson Mandela Une icône, un symbole, presque une légende... Les mots manquent pour décrire ce qu'est Nelson Mandela. Il a consacré presque toute sa vie à la lutte contre la ségrégation raciale menée par la minorité blanche en Afrique du Sud. Il fonde la branche militaire de l'ANC (Congrès national africain) en 1961 qui mène une série d'actes terroristes contre des installations militaires. Il est arrêté et condamné à la prison à perpétuité. Il sort 27 ans plus dans un pays toujours plus inégalitaire et lâché par la communauté internationale. Il ne cesse alors de plaider la réconciliation des peuples d'Afrique du Sud en rejetant obstinément toute forme de violence. Il devient le premier président noir d'Afrique du Sud en 1994 et ne fera qu'un seul mandat, comme il l'avait promis. Prix Nobel de la Paix en 1993, il restera le symbole de cette nation multiraciale qualifiée de « nation arc-en-ciel ». Même si l'Afrique du Sud reste l'un des pays les plus inégalitaires du monde, peu de politiciens modernes auront eu une telle influence sur la destinée de leur peuple. Hugo Chavez Président du Venezuela pendant 14 ans, Hugo Chavez a succombé à un cancer qu'on lui avait diagnostiqué en 2011. Il intègre l'armée à 17 ans et poursuit ses études à l'académie des sciences militaires. Il y développe une doctrine socialiste s'inspirant des idées de Simon Bolivar, son idole absolue ainsi que Fidel Castro ou Che Guevara. En 1992, il tente un putsch contre le président Pérez. Il échoue et Chavez atterrit en prison où il y restera jusqu'en 1994, gracié par le président de l'époque, Caldera. En 1998, c'est par la voix démocratique qu'il effectue son retour, en remportant les élections présidentielles. Il est ensuite réélu en 2000, avant de subir un coup d'état raté en 2002. Les Vénézuéliens le plébisciteront ensuite en 2006 et 2012. Proche du peuple, il a lancé des « missions », offrant de l'argent, un droit au logement et une couverture médicale aux plus démunis, le tout subventionné par l'exportation de pétrole. Obsédé par son image, il présente sa propre émission de télé à partir de 1999, qu'il utilise comme tribune pour défendre sa politique mais également pour invectiver son ennemi de toujours, les Etats-Unis. Le jour de sa mort, le 5 mars, est désormais jour férié au Venezuela. Stéphane Hessel Ancien résistant et diplomate français, il a connu un regain de popularité en 2010 grâce à son livre Indignez-vous !, qui a inspiré des millions de personnes à travers le monde. Mobilisé en 1939, il s'engage ensuite dans les forces libres en 1941. Il est arrêté par la Gestapo et déporté au camp de Buchenwald en 1944. Après la Libération , il entame une carrière de diplomate, en tant que détaché au secrétariat général de l'ONU et participe à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Durant les années Mitterrand, il participe à de nombreuses commissions et consultations gouvernementales, et est élevé au rang d'ambassadeur de France. En parallèle, il écrit une dizaine de romans et essais ainsi que des recueils de poésie, dont il est très friand. Militant et engagé, il a défendu les sans-papiers lors de l'occupation de l'église Saint-Bernard, et a toujours pris position en faveur des Palestiniens, s'attirant ainsi la foudre des associations juives de France. Il s'est éteint dans la nuit du 26 février, recevant les hommages des plus grands de ce monde. Une pétition demande également à ce qu'il fasse son entrée au Panthéon. Bernadette Lafont Le cinéma français a perdu une de ses grandes ambassadrices avec la mort de Bernadette Lafont. L'actrice qui a plus de 120 films à son actif, restera à jamais La fiancée du pirate, film dans lequel elle assouvie sa vengeance en couchant avec tout le village. Victime d'un malaise le 25 juillet dernier, elle est transférée au CHU de Nîmes, mais s'éteint peu après. Elle est enterrée auprès de sa fille, morte à 25 ans, d'une chute d'un ravin, dans sa demeure familiale des Cévennes. Sa gouaille, son regard malicieux et son naturel (elle n'a jamais pris de cours de théâtre) feront d'elle une des égéries de la Nouvelle vague, et lui permettront de tourner avec les plus grands comme Truffaut, Chabrol ou Miller. C'est d'ailleurs grâce à un film de ce dernier, L'Effrontée, qu'elle obtiendra le César de la meilleure actrice dans un second rôle, en1985. Plus récemment, elle était apparue aux côtés de Charlotte Gainsbourg et Alain Chabat dans Prête-moi ta main et avait tenu le rôle d'une senior dealeuse de cité dans Paulette, énorme succès au box-office français. Georges Moustaki Chanteur à barbe et aux longs cheveux, une guitare toujours en bandoulière, Georges Moustaki a écrit des chansons aujourd'hui devenues des classiques de la variété française, comme Milord ou Le Métèque. Né Giuseppe Mustacchi à Alexandrie en 1934, il s'installe à Paris, où il fait une rencontre qui changera sa vie, celle de Georges Brassens, à qui il empruntera le prénom pour son pseudonyme. Bien avant d'interpréter lui-même ses compositions, il a écrit pour les plus grands : Edith Piaf, Barbara, Juliette Gréco, Serge Reggiani ou encore Yves Montand. Avec plus de vingt albums à son actif, le chanteur a acquis une renommée internationale, qui lui a permis d'assouvir sa soif de voyage tout au long de sa carrière. Souffrant de graves problèmes respiratoires, il annonce en 2011 être désormais incapable de se produire sur scène. Il meurt le 27 mai, des suites d'un emphysème, recevant les hommages de ses nombreux amis lors de ses obsèques au Père-Lachaise, à Paris. Pierre Mauroy Homme politique de gauche, il avait été le premier chef de gouvernement socialiste de la Ve République , à partir de 1981 et jusqu'en 1984, lors de l'accession à la présidence de François Mitterrand. C'est sous son égide que furent lancés l'ISF, la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures, l'abolition de la peine de mort et la décentralisation. Il fut également maire de Lille durant 28 ans. Le grand stade de la ville a d'ailleurs été rebaptisé en son nom, deux semaines après sa mort. Sous son impulsion et grâce aux moyens que lui procure sa fonction de Premier ministre, il lance le plan textile, le tunnel sous la Manche , et la construction du quartier d'affaires Euralille. Il a été président de l'Internationale socialiste de 1992 à 1999 avant d'en devenir son président d'honneur. Il a participé à toutes les campagnes de la gauche, hormis celle de 2012, trop diminué par ses soucis de santé. Il n'exerçait plus de mandat depuis 2008, date à laquelle il avait cédé son poste maire et de président de la Communauté urbaine de Lille à Martine Aubry. Atteint d'un cancer, il meurt d'un malaise lié à son traitement le 7 juin. Un dernier hommage lui est rendu le 7 juin, en présence de François Hollande, avant son inhumation dans le cimetière de l'est, à Lille. Margaret Thatcher La Dame de fer a marqué de son empreinte la politique européenne. Elle est devenue la première femme chef de gouvernement en Europe et détenait le record de longévité d'un Premier ministre en Grande-Bretagne (11 ans). Elle prend les commandes du Royaume Uni alors que le pays est en pleine crise (chômage, récession, conflits sociaux, etc...) et mis sous tutelle du FMI. Elle prend alors des mesures radicales, muselle les syndicats, privatise des pans entiers de l'économie et démantèle en quasi-totalité le service public. Pourtant le chômage continue sa progression et elle se met le pays à dos. Inflexible, elle ne cède à aucune grève, préférant voir le conflit s'enliser et le climat social se détériorer, comme elle l'a fait lors de la grève de la faim de prisonniers de l'IRA ou de celle des mineurs britanniques. Signe de son influence sur la politique européenne, elle donnera son nom à une doctrine, le Thatchérisme. A la suite de plusieurs faux pas, elle remet sa démission en 1990. Après plusieurs attaques cérébrales, elle se retire de la vie publique en 2002. Sa fille révèle ensuite qu'elle souffre de démences séniles. L'annonce de sa mort, le 8 avril des suites d'un AVC, a suscité autant de haine, mais aussi d'hommages, que lorsqu'elle dirigeait la Grande-Bretagne. Ses funérailles ont lieu à Londres, en grande pompe, en présence de hauts dirigeants ainsi que de la reine Elisabeth.
