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"Consolider la liberté d'expression en Algérie"
Fatima Bouhani, enseignante à l'institut de l'information et de la communication Alger 3, au Midi Libre et Beur TV
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 07 - 2014

S'exprimant parfaitement en arabe, elle est antant à l'aise dans d'autres langues, à l'exemple de l'anglais puisqu'elle est membre de l'Académie de communication en Grande-Bretagne. Fatima Bouhani a déclaré, au cours de son intervention à l'émission "L'invité de la rédaction'' de Beur TV, que "la liberté d'expression n'est pas totale en Algérie".
S'exprimant parfaitement en arabe, elle est antant à l'aise dans d'autres langues, à l'exemple de l'anglais puisqu'elle est membre de l'Académie de communication en Grande-Bretagne. Fatima Bouhani a déclaré, au cours de son intervention à l'émission "L'invité de la rédaction'' de Beur TV, que "la liberté d'expression n'est pas totale en Algérie".
Elle estime "indispensable d'offrir les ressources matérielles et humaines nécessaires pour la formation des étudiants", tout en revendiquant "une pédagogie basée sur l'apprentissage sur le terrain et non uniquement sur la base de cours théoriques". Elle prône un "professionnalisme ouvert pour bien mener les missions d'information publique" tout en réclamant "plus de tolérance et de compréhension pour consolider la liberté d'expression et d'opinion en Algérie".
Elle estime que "la multiplication des moyens d'information et de canaux de radiodiffusion et de télévision est indispensable, mais avec plus de professionnalisme et de savoir-faire". Dans certaines universités européennes et américaines, telles que l'université de Genève, l'université d'Etat de Caroline du Nord, il existe des grandes salles de lecture dotées, non seulement de journaux de ces pays, mais également de nombreux journaux internationaux dans plusieurs langues, comme le quotidien français Le Monde.
Midi Libre : Il y a eu, en Algérie, une prolifération de canaux de télévision et de radio. Comment appréciez-vous la qualité de ces canaux ?
Fatima Bouhani : Il y a, certes, un pluralisme de moyens d'information ces derniers années en Algérie et nous nous réjouissons de cette ouverture aux médias, car c'est nécessaire, notamment dans cette conjoncture et ce contexte caractérisé par la profusion d'outils technologiques modernes.
En tant que citoyens, gens de métiers et spécialistes, nous sommes, évidemment, pour cette multiplicité dans la mise en en place de canaux d'information. Mais, il est impérieux de faire le bilan des activités de la multiplication de ces moyens d'information, notamment sur la plan de la qualité des services et des prestations.
L'apparition de canaux de télévision, tels que Beur Chakib Kouidri, Beur TV, Echourouk TV et Ennahar TV est une bonne chose, mais en ma qualité de spécialiste et professionnelle de l'information et de la communication, j'estime que le niveau n'est pas encore défini sur le plan du professionnalisme et de l'exercice du métier, ainsi qu'au niveau de la préparation et du choix des programmes, mais également des présentateurs qui confrontent le public et les caméras.
Quelles sont les causes à l'origine de ces imperfections?
Il existe des raisons différentes, le manque de professionnalisation et d'éthique du métier d'information qui surprennent, parfois, le public algérien, notamment lors des derniers évènements qui se sont déroulés un peu partout dans certaines wilayas de l'intérieur du pays.
Il y a là de nombreuses et différentes raisons en partant par l'environnement de l'université algérienne, notamment les classes du département de l'information et de la communication qui forment et où des étudiants sont formés aux métiers de l'information par milliers. Cependant, et malheureusement, ils ne reçoivent que le volet formation théorique, loin du côté pratique.
Cela est-il dû à l'absence de moyens au niveau de la faculté ?
Ce n'est pas le cas, car en ma qualité d'enseignante et de responsable à la faculté et ministère de l'Enseignement supérieur, la première des choses à laquelle je pense en créant un département de l'information et de la communication, c'est la mise en place de moyens et de structures.
Par exemple, je pense à la création d'un service de la presse écrite en dotant la bibliothèque d'une panoplie de journaux tout en contactant des entreprises de presse pour nous approvisionner en journaux... Parce qu'il est inconcevable qu'un étudiant sorte dehors pour acheter un journal. Auparavant, on recevait les journaux à l'Institut des sciences politiques et de l'information de même qu'en ce qui concerne l'audiovisuel.
Les étudiants ont besoin de ces supports de l'information, en ce sens qu'ils ont le volet théorique, mais hélas, il manque le côté pratique et pragmatique. La question du LMD (licence, magister et doctorat) est actuellement posée, car il s'agit d'un domaine ayant trait au terrain et à la pratique, et non pas un secteur confiné dans la théorie. Il y a quelques facettes théoriques, mais néanmoins, l'ensemble s'articule autour de la réalité pratique et concrète.
Les étudiants doivent, en effet, rédiger et maîtriser une enquête, un rapport ou réaliser un reportage journalistique ou télévisuel. Les étudiants réclament, en fait, l'application sur le terrain de ce qu'ils apprennent dans les salles de conférences ou les amphithéâtres.
Eventuellement, le stage à l'université doit-il susciter les distinctions et la création de canaux ?
Le stage seul à l'université est insuffisant bien qu'il existe des conventions entre le département de l'information et de la communication de l'université et certains organes d'information écrite, tels qu'Echourouk et la Radio nationale et la télévision.Toutefois, cela est insuffisant.
Car, l'étudiant a besoin d'avoir un entraînement sur le terrain. Moi, personnellement, j'ai suivi un stage à la Chaîne 1 de la Radio nationale, mais j'ai eu des difficultés, car à l'époque, il n'y avait pas d'encadreur pour les étudiants promus à l'université.
Donc, il avait de multiples problèmes et des raisons ayant été à l'origine de cette incapacité. Il est utile de lancer un appel aux associations compétentes pour l'amélioration des prestations par le biais de la mise en place de possibilités et de moyens adéquats, que ce soit des ressources matérielles ou humaines.
A votre avis, existe-t-il une liberté d'expression en Algérie ?
La liberté d'expression en Algérie est perçue à la lumière des derniers évènements qui se sont déroulés dans le pays, notamment pour ce qui est des interpellations et de l'interdiction des revendications, il n'existe pas une liberté d'expression totale et au sens propre du terme.
Et ce, même si la liberté d'expression et d'opinion n'est pas parfaite dans les autres Etats du monde. Il existe, certes, une certaine liberté d'expression, mais elle reste localisée et confinée dans un autre domaine...
Vous êtes responsable de l'Académie de l'information et du développement de la communication en Grande-Bretagne. Quels sont les objectifs et les disciplines de cette académie ?
Oui, l'académie internationale de développement et de pratique en Grande-Bretagne est une société située dans le Royaume-Uni ayant son siège principal à Londres et qui a des succursales dans tous les coins du monde, tel que les Etats-Unis d'Amérique, les pays du Golfe arabique, en Afrique et en Algérie et dans le Maghreb arabe.
Il y a aussi des sièges au Koweït, Bahreïn, Arabie saoudite et au Mexique, ainsi qu'en Malaisie. Les objectifs assignés s'articulent autour d'une multitude de missions d'académiciens, d'experts, d'hommes d'affaires et de preneurs de décisions, et visent à améliorer et entraîner les jeunes et les jeunes compétences, notamment, et l'investissement dans les cerveaux et la matière grise.
Il existe des échanges entre les experts et les académiciens et des ponts de la coopération entre les experts et les professionnels et les jeunes pour la circulation du soir et des connaissances. Il s'agit de fructifier cela entre les pays du Nord et ceux du Sud et avec les pays occidentaux et les pays arabes.
Elle estime "indispensable d'offrir les ressources matérielles et humaines nécessaires pour la formation des étudiants", tout en revendiquant "une pédagogie basée sur l'apprentissage sur le terrain et non uniquement sur la base de cours théoriques". Elle prône un "professionnalisme ouvert pour bien mener les missions d'information publique" tout en réclamant "plus de tolérance et de compréhension pour consolider la liberté d'expression et d'opinion en Algérie".
Elle estime que "la multiplication des moyens d'information et de canaux de radiodiffusion et de télévision est indispensable, mais avec plus de professionnalisme et de savoir-faire". Dans certaines universités européennes et américaines, telles que l'université de Genève, l'université d'Etat de Caroline du Nord, il existe des grandes salles de lecture dotées, non seulement de journaux de ces pays, mais également de nombreux journaux internationaux dans plusieurs langues, comme le quotidien français Le Monde.
Midi Libre : Il y a eu, en Algérie, une prolifération de canaux de télévision et de radio. Comment appréciez-vous la qualité de ces canaux ?
Fatima Bouhani : Il y a, certes, un pluralisme de moyens d'information ces derniers années en Algérie et nous nous réjouissons de cette ouverture aux médias, car c'est nécessaire, notamment dans cette conjoncture et ce contexte caractérisé par la profusion d'outils technologiques modernes.
En tant que citoyens, gens de métiers et spécialistes, nous sommes, évidemment, pour cette multiplicité dans la mise en en place de canaux d'information. Mais, il est impérieux de faire le bilan des activités de la multiplication de ces moyens d'information, notamment sur la plan de la qualité des services et des prestations.
L'apparition de canaux de télévision, tels que Beur Chakib Kouidri, Beur TV, Echourouk TV et Ennahar TV est une bonne chose, mais en ma qualité de spécialiste et professionnelle de l'information et de la communication, j'estime que le niveau n'est pas encore défini sur le plan du professionnalisme et de l'exercice du métier, ainsi qu'au niveau de la préparation et du choix des programmes, mais également des présentateurs qui confrontent le public et les caméras.
Quelles sont les causes à l'origine de ces imperfections?
Il existe des raisons différentes, le manque de professionnalisation et d'éthique du métier d'information qui surprennent, parfois, le public algérien, notamment lors des derniers évènements qui se sont déroulés un peu partout dans certaines wilayas de l'intérieur du pays.
Il y a là de nombreuses et différentes raisons en partant par l'environnement de l'université algérienne, notamment les classes du département de l'information et de la communication qui forment et où des étudiants sont formés aux métiers de l'information par milliers. Cependant, et malheureusement, ils ne reçoivent que le volet formation théorique, loin du côté pratique.
Cela est-il dû à l'absence de moyens au niveau de la faculté ?
Ce n'est pas le cas, car en ma qualité d'enseignante et de responsable à la faculté et ministère de l'Enseignement supérieur, la première des choses à laquelle je pense en créant un département de l'information et de la communication, c'est la mise en place de moyens et de structures.
Par exemple, je pense à la création d'un service de la presse écrite en dotant la bibliothèque d'une panoplie de journaux tout en contactant des entreprises de presse pour nous approvisionner en journaux... Parce qu'il est inconcevable qu'un étudiant sorte dehors pour acheter un journal. Auparavant, on recevait les journaux à l'Institut des sciences politiques et de l'information de même qu'en ce qui concerne l'audiovisuel.
Les étudiants ont besoin de ces supports de l'information, en ce sens qu'ils ont le volet théorique, mais hélas, il manque le côté pratique et pragmatique. La question du LMD (licence, magister et doctorat) est actuellement posée, car il s'agit d'un domaine ayant trait au terrain et à la pratique, et non pas un secteur confiné dans la théorie. Il y a quelques facettes théoriques, mais néanmoins, l'ensemble s'articule autour de la réalité pratique et concrète.
Les étudiants doivent, en effet, rédiger et maîtriser une enquête, un rapport ou réaliser un reportage journalistique ou télévisuel. Les étudiants réclament, en fait, l'application sur le terrain de ce qu'ils apprennent dans les salles de conférences ou les amphithéâtres.
Eventuellement, le stage à l'université doit-il susciter les distinctions et la création de canaux ?
Le stage seul à l'université est insuffisant bien qu'il existe des conventions entre le département de l'information et de la communication de l'université et certains organes d'information écrite, tels qu'Echourouk et la Radio nationale et la télévision.Toutefois, cela est insuffisant.
Car, l'étudiant a besoin d'avoir un entraînement sur le terrain. Moi, personnellement, j'ai suivi un stage à la Chaîne 1 de la Radio nationale, mais j'ai eu des difficultés, car à l'époque, il n'y avait pas d'encadreur pour les étudiants promus à l'université.
Donc, il avait de multiples problèmes et des raisons ayant été à l'origine de cette incapacité. Il est utile de lancer un appel aux associations compétentes pour l'amélioration des prestations par le biais de la mise en place de possibilités et de moyens adéquats, que ce soit des ressources matérielles ou humaines.
A votre avis, existe-t-il une liberté d'expression en Algérie ?
La liberté d'expression en Algérie est perçue à la lumière des derniers évènements qui se sont déroulés dans le pays, notamment pour ce qui est des interpellations et de l'interdiction des revendications, il n'existe pas une liberté d'expression totale et au sens propre du terme.
Et ce, même si la liberté d'expression et d'opinion n'est pas parfaite dans les autres Etats du monde. Il existe, certes, une certaine liberté d'expression, mais elle reste localisée et confinée dans un autre domaine...
Vous êtes responsable de l'Académie de l'information et du développement de la communication en Grande-Bretagne. Quels sont les objectifs et les disciplines de cette académie ?
Oui, l'académie internationale de développement et de pratique en Grande-Bretagne est une société située dans le Royaume-Uni ayant son siège principal à Londres et qui a des succursales dans tous les coins du monde, tel que les Etats-Unis d'Amérique, les pays du Golfe arabique, en Afrique et en Algérie et dans le Maghreb arabe.
Il y a aussi des sièges au Koweït, Bahreïn, Arabie saoudite et au Mexique, ainsi qu'en Malaisie. Les objectifs assignés s'articulent autour d'une multitude de missions d'académiciens, d'experts, d'hommes d'affaires et de preneurs de décisions, et visent à améliorer et entraîner les jeunes et les jeunes compétences, notamment, et l'investissement dans les cerveaux et la matière grise.
Il existe des échanges entre les experts et les académiciens et des ponts de la coopération entre les experts et les professionnels et les jeunes pour la circulation du soir et des connaissances. Il s'agit de fructifier cela entre les pays du Nord et ceux du Sud et avec les pays occidentaux et les pays arabes.


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