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Le patrimoine, levier du développement durable
Colloque international "les centres historiques en devenir"
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 06 - 2007

A chaque moment de l'histoire, l'homme s'est trouvé confronté à un choix difficile entre sa culture ancestrale et son appartenance au monde actuel.
A chaque moment de l'histoire, l'homme s'est trouvé confronté à un choix difficile entre sa culture ancestrale et son appartenance au monde actuel.
La question de la tradition et de la modernité est un problème récurrent auquel toutes les générations ont été confrontées. A chaque moment de l'histoire, l'homme s'est trouvé confronté à un choix difficile entre sa culture ancestrale et son appartenance au monde actuel. Finalement, la question que l'on s'est toujours posée a été celle de savoir si le patrimoine culturel dont nous héritons doit être différent de celui que nous léguons aux générations futures ? Question importante, s'il en est, parce qu'il s'agit de déterminer notre responsabilité autant vis-à-vis de ceux qui nous ont précédés et de ce qu'ils nous ont légués comme patrimoine que des générations à venir à qui nous devons le transmettre.
Ce sont à toutes ces questions et bien d'autres auxquelles tenteront de répondre les nombreux universitaires et chercheurs algériens, marocains, tunisiens, libyens, égyptiens, français, espagnols, portugais et Italiens à travers les communications du colloque international organisé par le centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques (CNRPAH) sous le thème "les centres historiques en devenir" qu'abrite la station balnéaire "le Grand-bleu" à Tipasa et dont les travaux ont débuté mardi 26 juin pour prendre fin aujourd'hui.
Avant de répondre à ces question dira Valérie Amram de l'université de las Palmas (Espagne) dans sa communication intitulée "Tradition et modernité : un choix difficile", il faudra peut-être tenter de se définir non d'un point de vue existentiel parce que les questions métaphysiques ne sont pas en jeu mais comme postulat de départ. Il s'agit là, donc de comprendre qui nous sommes pour ensuite savoir vers où se dirigent nos sociétés. En guise de développement de son idée sur ce thème précis, l'universitaire espagnole tentera d'expliquer que le passé n'est pas un mythe réservé aux nostalgiques, ni aux déçus de la réalité d'aujourd'hui mais un guide pour demain. Comme il est aussi une nécessité de références pour se positionner dans une société globalisatrice qui tend à gommer les différences pour, enfin, conclure par le fait que ce type de colloque est surtout destiné à réveiller les consciences et interpeller les pouvoirs publics devant la nécessité de réhabiliter le passé. C'est ces meme questions que Fatiha Benidir et Faïrouz Diabi, chargées de cours à l'Institut d'architecture et d'urbanisme de l'université Mentouri de Constantine, aborderont dans leurs communications portant sur la prospective patrimoniale, prenant comme référence la ville millénaire de Constantine, jadis, "Oumou El Madaine, "mère des villes" ou encore "Oumou El Hawadir, "doyenne des cités". Dans la deuxième partie de leur communication, les deux intervenantes se sont intéressées à la mémoire de cette ville comme base de ressourcement nécessaire à l'amélioration de la qualité conceptuelle des projets urbains et architecturaux contemporains. Partant de là, beaucoup de questionnements ont été formulées par les chercheurs et universitaires présents à ce colloque, sur le devenir des centres historiques, particulièrement celles de la préservation d'un héritage, architectural et urbain et de son inscription dans une perspective de développement. Plusieurs sites ont été pris pour exemple. A ce propos, Sawsan Noweir de l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Versailles (ENSAV) de Paris citera dans sa communication intitulée "L'avenir du centre historique du Caire : muséification ou développement durable", l'exemple réussi de la préservation du centre historique de la ville du Caire qui s'est faite sur la base d'une approche globale qui visait principalement l'habitant et de ce fait, explique l'intervenante "le patrimoine devient un processus au service de la communauté". Approche qui selon l'universitaire égyptienne s'est traduite par la mise en place d'une stratégie de développement à trois niveaux. Le premier étant d'ordre économique consistait à encourager la croissance économique et introduire de nouvelles pratiques génératrices d'une dynamique de création d'emploi et capable de renverser la situation stagnante, voire dégradante. Le second niveau est d'ordre social et consistait à déclencher un développement social et une lutte contre l'exclusion socio territoriale urbaine par l'amélioration et la création des logements ainsi que l'offre de nouveaux services. Le troisième niveau, quant à lui, est d'ordre urbain et consiste à lancer un développement urbain basé sur le respect de l'environnement urbain et culturel sans bouleverser le mode d'occupation de l'espace, le mode de vie des habitants, leurs pratiques urbaines… Autre exemple réussi est celui que citera Zohir Ballalou, architecte des monuments historiques, directeur de l'office de protection et de promotion de la vallée du M'zab (Ghardaïa), dans son intervention placée sous le thème "La protection de la vallée du M'zab, facteur de développement durable" à travers laquelle l'orateur a expliqué que "la valorisation du patrimoine peut devenir le levier du développement local" à l'exemple de l'expérience vécue par les habitants de la région du M'zab par la préservation du patrimoine bati et naturel et l'arrêt de leur processus de dégradation, la mise en place d'un outil juridique permettant l'application de la loi relative au patrimoine culturel et la définition d'un périmètre de protection et de visibilité des monuments et sites historiques. Beaucoup d'autres exemples et expériences ont, aussi, été cités lors de ce colloque à l'instar de celui de la Qalaâ des Béni Hammad, de la médina de Fes, de Tartous (Syrie), de la ville d'Oran et de la Casbah d'Alger, de Lisbonne (Portugal), de Palerme (Italie), de Tripoli (Lybie), de Nedroma (Algérie), etc. Autant d'expériences, bonnes et mauvaises, sur lesquelles nous édifiera M. Slimane Hachi, directeur de recherches du CNRPAH. Des expériences qui serviront aux participants à ce conclave comme thème d'intervention et à notre pays comme base de travail et de réflexion sur l'approche à adopter face à notre patrimoine et sa prise en charge par le biais de la restauration, de sa préservation et son intégration dans la vie sociale et économique de son occupant dans le cadre d'une stratégie de développement durable.
Notons que l'ouverture de ce colloque auquel ont assisté les autorités locales de la wilaya de Tipasa a été marqué par la présence du Cheikh Abderrahmane Djillali, uléma centenaire, incarnation vivante de la mémoire d'un peuple, qui est venu présenter son film, d'une durée de 20 minutes, sur la vie de Sidi Abderrahmane Ethaâlibi et l'intégration de son mausolée dans la vie et les coutumes des habitants du vieil Alger.
La question de la tradition et de la modernité est un problème récurrent auquel toutes les générations ont été confrontées. A chaque moment de l'histoire, l'homme s'est trouvé confronté à un choix difficile entre sa culture ancestrale et son appartenance au monde actuel. Finalement, la question que l'on s'est toujours posée a été celle de savoir si le patrimoine culturel dont nous héritons doit être différent de celui que nous léguons aux générations futures ? Question importante, s'il en est, parce qu'il s'agit de déterminer notre responsabilité autant vis-à-vis de ceux qui nous ont précédés et de ce qu'ils nous ont légués comme patrimoine que des générations à venir à qui nous devons le transmettre.
Ce sont à toutes ces questions et bien d'autres auxquelles tenteront de répondre les nombreux universitaires et chercheurs algériens, marocains, tunisiens, libyens, égyptiens, français, espagnols, portugais et Italiens à travers les communications du colloque international organisé par le centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques (CNRPAH) sous le thème "les centres historiques en devenir" qu'abrite la station balnéaire "le Grand-bleu" à Tipasa et dont les travaux ont débuté mardi 26 juin pour prendre fin aujourd'hui.
Avant de répondre à ces question dira Valérie Amram de l'université de las Palmas (Espagne) dans sa communication intitulée "Tradition et modernité : un choix difficile", il faudra peut-être tenter de se définir non d'un point de vue existentiel parce que les questions métaphysiques ne sont pas en jeu mais comme postulat de départ. Il s'agit là, donc de comprendre qui nous sommes pour ensuite savoir vers où se dirigent nos sociétés. En guise de développement de son idée sur ce thème précis, l'universitaire espagnole tentera d'expliquer que le passé n'est pas un mythe réservé aux nostalgiques, ni aux déçus de la réalité d'aujourd'hui mais un guide pour demain. Comme il est aussi une nécessité de références pour se positionner dans une société globalisatrice qui tend à gommer les différences pour, enfin, conclure par le fait que ce type de colloque est surtout destiné à réveiller les consciences et interpeller les pouvoirs publics devant la nécessité de réhabiliter le passé. C'est ces meme questions que Fatiha Benidir et Faïrouz Diabi, chargées de cours à l'Institut d'architecture et d'urbanisme de l'université Mentouri de Constantine, aborderont dans leurs communications portant sur la prospective patrimoniale, prenant comme référence la ville millénaire de Constantine, jadis, "Oumou El Madaine, "mère des villes" ou encore "Oumou El Hawadir, "doyenne des cités". Dans la deuxième partie de leur communication, les deux intervenantes se sont intéressées à la mémoire de cette ville comme base de ressourcement nécessaire à l'amélioration de la qualité conceptuelle des projets urbains et architecturaux contemporains. Partant de là, beaucoup de questionnements ont été formulées par les chercheurs et universitaires présents à ce colloque, sur le devenir des centres historiques, particulièrement celles de la préservation d'un héritage, architectural et urbain et de son inscription dans une perspective de développement. Plusieurs sites ont été pris pour exemple. A ce propos, Sawsan Noweir de l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Versailles (ENSAV) de Paris citera dans sa communication intitulée "L'avenir du centre historique du Caire : muséification ou développement durable", l'exemple réussi de la préservation du centre historique de la ville du Caire qui s'est faite sur la base d'une approche globale qui visait principalement l'habitant et de ce fait, explique l'intervenante "le patrimoine devient un processus au service de la communauté". Approche qui selon l'universitaire égyptienne s'est traduite par la mise en place d'une stratégie de développement à trois niveaux. Le premier étant d'ordre économique consistait à encourager la croissance économique et introduire de nouvelles pratiques génératrices d'une dynamique de création d'emploi et capable de renverser la situation stagnante, voire dégradante. Le second niveau est d'ordre social et consistait à déclencher un développement social et une lutte contre l'exclusion socio territoriale urbaine par l'amélioration et la création des logements ainsi que l'offre de nouveaux services. Le troisième niveau, quant à lui, est d'ordre urbain et consiste à lancer un développement urbain basé sur le respect de l'environnement urbain et culturel sans bouleverser le mode d'occupation de l'espace, le mode de vie des habitants, leurs pratiques urbaines… Autre exemple réussi est celui que citera Zohir Ballalou, architecte des monuments historiques, directeur de l'office de protection et de promotion de la vallée du M'zab (Ghardaïa), dans son intervention placée sous le thème "La protection de la vallée du M'zab, facteur de développement durable" à travers laquelle l'orateur a expliqué que "la valorisation du patrimoine peut devenir le levier du développement local" à l'exemple de l'expérience vécue par les habitants de la région du M'zab par la préservation du patrimoine bati et naturel et l'arrêt de leur processus de dégradation, la mise en place d'un outil juridique permettant l'application de la loi relative au patrimoine culturel et la définition d'un périmètre de protection et de visibilité des monuments et sites historiques. Beaucoup d'autres exemples et expériences ont, aussi, été cités lors de ce colloque à l'instar de celui de la Qalaâ des Béni Hammad, de la médina de Fes, de Tartous (Syrie), de la ville d'Oran et de la Casbah d'Alger, de Lisbonne (Portugal), de Palerme (Italie), de Tripoli (Lybie), de Nedroma (Algérie), etc. Autant d'expériences, bonnes et mauvaises, sur lesquelles nous édifiera M. Slimane Hachi, directeur de recherches du CNRPAH. Des expériences qui serviront aux participants à ce conclave comme thème d'intervention et à notre pays comme base de travail et de réflexion sur l'approche à adopter face à notre patrimoine et sa prise en charge par le biais de la restauration, de sa préservation et son intégration dans la vie sociale et économique de son occupant dans le cadre d'une stratégie de développement durable.
Notons que l'ouverture de ce colloque auquel ont assisté les autorités locales de la wilaya de Tipasa a été marqué par la présence du Cheikh Abderrahmane Djillali, uléma centenaire, incarnation vivante de la mémoire d'un peuple, qui est venu présenter son film, d'une durée de 20 minutes, sur la vie de Sidi Abderrahmane Ethaâlibi et l'intégration de son mausolée dans la vie et les coutumes des habitants du vieil Alger.


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