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«La communauté algérienne sera le levier pour des relations apaisées avec la France»
Khedidja Bencherif, conseillère UMP à Midi libre
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 09 - 2009

Khedidja Bencherif est conseillère UMP (droite, parti de la majorité) chargée de la parité à la mairie du 17e arrondissement de Paris et présidente de l'association "le Village de la Diversité". Cette jeune franco-algérienne, ancienne élève du prestigieux lycée Louis le Grand, ingénieur aujourd'hui, milite pour la visibilité en France de la communauté algérienne en particulier et des musulmans en général. Très active , elle a organisé plusieurs rencontres sur la place des français d'origine maghrébine dans le paysage politique et économique.
Khedidja Bencherif est conseillère UMP (droite, parti de la majorité) chargée de la parité à la mairie du 17e arrondissement de Paris et présidente de l'association "le Village de la Diversité". Cette jeune franco-algérienne, ancienne élève du prestigieux lycée Louis le Grand, ingénieur aujourd'hui, milite pour la visibilité en France de la communauté algérienne en particulier et des musulmans en général. Très active , elle a organisé plusieurs rencontres sur la place des français d'origine maghrébine dans le paysage politique et économique.
Midi Libre : En votre qualité d'élue, comment s'est passé le Ramadan pour les musulmans dans votre arrondissement ?
K.B : Très bien. L'ambiance était bonne. Le Ramadan étant tombé en plein été cette année, l'Iftar a été, par conséquent, plus tard (jusqu'à 20h 30 pour certains jours). De ce fait, de nombreux commerces et supermarchés avaient adapté leurs horaires afin de rester ouverts plus tard que d'habitude. Ce fut un vrai confort pour les musulmans de notre arrondissement.
Arrivez-vous à concilier vos activités de femme politique et votre vie de femme musulmane?
Tout à fait, la pratique de la religion est très personnelle et puis nous sommes en France, dans un pays laïc qui permet à chacun de pratiquer sa religion, comme il le souhaite.
Des sondages indiquent que plus de 70% des musulmans de France pratiquent le Ramadan. Comment expliquez-vous cette progression de la pratique notamment chez les jeunes ?
Faire le Ramadan apprend à se maitriser, à ne pas céder à toutes ses envies ou à la tentation et c'est en cela une victoire sur soi même. Je trouve que c'est une très bonne chose pour nos jeunes car cela leur permet d'acquérir des repères, de se constituer des valeurs et un cadre, c'est vraisemblablement ce qu'ils recherchent et c'est ce qu'apporte la religion musulmane.
Pensez-vous que les musulmans de France sont dans des conditions nécessaires pour la pratique de leur religion dans la dignité ?
Il manque malheureusement de nombreux lieux de prière partout en France et notamment dans notre arrondissement. La loi 1905 sur la laïcité, qui sépare l'Eglise et l'Etat, permet aux autorités publiques de ne financer que la restauration des lieux de cultes et pas d'en construire. La religion musulmane étant aujourd'hui la deuxième religion de France, il est plus que nécessaire de construire des mosquées pour une communauté réellement établie. Le financement des lieux de culte reste la vraie question.
Croyez-vous que le dialogue interculturel ait avancé ou alors piétine-il en raison de la situation en Palestine ?
Nous ne pouvions passer le mois de Ramadan sans penser à nos frères musulmans et chrétiens en Palestine comme à ceux qui souffrent en France quelque soit leur croyance, c'est bien là l'objectif du mois de Ramadan, c'est d'être solidaires avec les nécessiteux et ceux qui sont dans le besoin. Heureusement qu'en France, nous sommes nombreuses et nombreux à vouloir faire avancer le dialogue interculturel et inter-cultuel avec toutes les autres religions qui ont avant tout l'envie de porter le message de Dieu qui est celui de l'amour de l'autre et le bien pour l'humanité.
Quelles sont vos ambitions pour pour élargir l'espace et améliorer l'image de la communauté algérienne en France ?
J'ai été convié par Monsieur Djamel Ould Abbès, Ministère de la solidarité et de la Communauté nationale à l'Etranger à la première Université d'été de la communauté nationale à l'Etranger à Alger à laquelle j'ai été très ravie d'y participer et qui fût un vrai succès.
La communauté algérienne est la communauté la plus nombreuse de la diversité en France pour utiliser le jargon politique.
C'est une communauté qui est attachée à deux patries, l'Algérie et la France. A l'immigration ouvrière en France des années 1970, s'est substituée une immigration plus récente (des années 1990) de cadres; s'ajoute à cela les descendants des immigrants des années 1970 plus instruits que leurs parents. Cela signifie aujourd'hui que cette communauté est beaucoup plus instruite et a donc beaucoup à apporter à la fois à l'Algérie et à la France.
C'est cette communauté algérienne en France qui sera demain le levier qui contribuera à établir des relations plus apaisées entre ces deux pays mais aussi de «décoloniser l'imaginaire» et de lutter contre le racisme en France.
Avez-vous personnellement des projets dans ce sens ?
J'ai été sollicitée pour plusieurs projets de la part des autorités françaises et des autorités algériennes. J'y travaille. Je vous tiendrai au courant le moment venu.
Je voudrais, pour terminer, souhaiter à toute la communauté algérienne et musulmane dans son ensemble un Ramadan Karim et Aïd Moubarak Saïd, Inchallah.
Midi Libre : En votre qualité d'élue, comment s'est passé le Ramadan pour les musulmans dans votre arrondissement ?
K.B : Très bien. L'ambiance était bonne. Le Ramadan étant tombé en plein été cette année, l'Iftar a été, par conséquent, plus tard (jusqu'à 20h 30 pour certains jours). De ce fait, de nombreux commerces et supermarchés avaient adapté leurs horaires afin de rester ouverts plus tard que d'habitude. Ce fut un vrai confort pour les musulmans de notre arrondissement.
Arrivez-vous à concilier vos activités de femme politique et votre vie de femme musulmane?
Tout à fait, la pratique de la religion est très personnelle et puis nous sommes en France, dans un pays laïc qui permet à chacun de pratiquer sa religion, comme il le souhaite.
Des sondages indiquent que plus de 70% des musulmans de France pratiquent le Ramadan. Comment expliquez-vous cette progression de la pratique notamment chez les jeunes ?
Faire le Ramadan apprend à se maitriser, à ne pas céder à toutes ses envies ou à la tentation et c'est en cela une victoire sur soi même. Je trouve que c'est une très bonne chose pour nos jeunes car cela leur permet d'acquérir des repères, de se constituer des valeurs et un cadre, c'est vraisemblablement ce qu'ils recherchent et c'est ce qu'apporte la religion musulmane.
Pensez-vous que les musulmans de France sont dans des conditions nécessaires pour la pratique de leur religion dans la dignité ?
Il manque malheureusement de nombreux lieux de prière partout en France et notamment dans notre arrondissement. La loi 1905 sur la laïcité, qui sépare l'Eglise et l'Etat, permet aux autorités publiques de ne financer que la restauration des lieux de cultes et pas d'en construire. La religion musulmane étant aujourd'hui la deuxième religion de France, il est plus que nécessaire de construire des mosquées pour une communauté réellement établie. Le financement des lieux de culte reste la vraie question.
Croyez-vous que le dialogue interculturel ait avancé ou alors piétine-il en raison de la situation en Palestine ?
Nous ne pouvions passer le mois de Ramadan sans penser à nos frères musulmans et chrétiens en Palestine comme à ceux qui souffrent en France quelque soit leur croyance, c'est bien là l'objectif du mois de Ramadan, c'est d'être solidaires avec les nécessiteux et ceux qui sont dans le besoin. Heureusement qu'en France, nous sommes nombreuses et nombreux à vouloir faire avancer le dialogue interculturel et inter-cultuel avec toutes les autres religions qui ont avant tout l'envie de porter le message de Dieu qui est celui de l'amour de l'autre et le bien pour l'humanité.
Quelles sont vos ambitions pour pour élargir l'espace et améliorer l'image de la communauté algérienne en France ?
J'ai été convié par Monsieur Djamel Ould Abbès, Ministère de la solidarité et de la Communauté nationale à l'Etranger à la première Université d'été de la communauté nationale à l'Etranger à Alger à laquelle j'ai été très ravie d'y participer et qui fût un vrai succès.
La communauté algérienne est la communauté la plus nombreuse de la diversité en France pour utiliser le jargon politique.
C'est une communauté qui est attachée à deux patries, l'Algérie et la France. A l'immigration ouvrière en France des années 1970, s'est substituée une immigration plus récente (des années 1990) de cadres; s'ajoute à cela les descendants des immigrants des années 1970 plus instruits que leurs parents. Cela signifie aujourd'hui que cette communauté est beaucoup plus instruite et a donc beaucoup à apporter à la fois à l'Algérie et à la France.
C'est cette communauté algérienne en France qui sera demain le levier qui contribuera à établir des relations plus apaisées entre ces deux pays mais aussi de «décoloniser l'imaginaire» et de lutter contre le racisme en France.
Avez-vous personnellement des projets dans ce sens ?
J'ai été sollicitée pour plusieurs projets de la part des autorités françaises et des autorités algériennes. J'y travaille. Je vous tiendrai au courant le moment venu.
Je voudrais, pour terminer, souhaiter à toute la communauté algérienne et musulmane dans son ensemble un Ramadan Karim et Aïd Moubarak Saïd, Inchallah.


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