Maître Mustapha Bouchachi dénonce Les Procureurs de la République refusent d'ouvrir des enquêtes sur des plaintes de torture Me Mustapha Bouchachi, président de la Ligue algérienne pour la défense des Droits de l'Homme a critiqué ce qu'il a qualifié de non respect du Ministère de la Justice des décisions du Conseil d'Etat, qui l'oblige à réintégrer des juges qui ont été exclus. Me Bouchachi a accusé les Procureurs de la République de ne pas avoir ouvert des enquêtes concernant des plaintes déposées par des citoyens indiquant qu'ils ont été torturés dans des commissariats de police. Il a estimé que le premier semestre de l'année 2008 a été plus mauvais que les semestres précédents en termes de respect des Droits de l'Homme. Accompagné du président d'honneur de la Ligue algérienne pour la Défense des Droits de l'Homme, Maître Ali Yahia Abdenour, Maître Mustapha Bouchachi a commencé par entamer le dossier de la torture dans les commissariats de police et centres de sécurité. Il a expliqué que la Ligue a reçu des dizaines de plaintes au cours des deux derniers mois, ce qui a permis à Me Mustapha Bouchachi d'accuser les Procureurs de la République d'avoir fermé les yeux sur des plaintes concernant la torture, que les victimes ont déposé durant des sessions plénières ». Il a ouvert une parenthèse sur ce dossier en indiquant : « aucun Procureur de République ni Procureur Général n'a ordonné d'enquêter sur ces plaintes, quoique l'Algérie ait ratifié la convention contre la torture ». Me Bouchachi a terminé en indiquant que « l'Etat prétend que s'il y a torture, c'est dans des cas isolés….toutefois, nous considérons qu'il s'agit d'une politique générale du moment que le Code Pénal, amendé, approximativement, chaque deux ans, ne protège pas le citoyen contre la torture ». 31-07-2008 Par A. Kedadra/ Rubrique Traduction