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Moncef Marzouki, un président contre la scission sociétale
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 28 - 11 - 2014

http://www.algerieinfos-saoudi.com/ 28 Novembre 2014
Publié par Saoudi Abdelaziz
Le 5 juillet 2013 nous notions dans le blog « Pourtant, on assiste en Tunisie, au cours de la dernière période, à la relance des tentatives -qui n'on jamais cessé depuis 2011- pour mettre en place un paysage politique à deux couleurs, sorte de prolongements de deux grands ensembles sociétaux, où la question du « mode de vie » deviendrait le facteur principal de clivage entre les Tunisiens. L'assassinat d'un leader du Front populaire vise à tirer ce dernier dans cette direction. Plus fortement qu'au début de son mandat, le président Marzouki, est visé parce qu'il défend une vision républicaine unitaire fondée sur la cohabitation possible de modes de vie pluriels, et combattant avec conviction la scission sociétale à laquelle travaille la contre-révolution ».
La scission sociétal puis le coup d'Etat
Par Saoudi Abdelaziz, 5 juillet 2013
Dans un article du 1er février 2013, intitulé « Tunisie-Egypte. Ressemblances etdifférences » je notais: » La différence entre l'Egypte et la Tunisie est encore plus nette dans l'organisation des forces principales de l'opposition. En Egypte, face à l'hégémonie des FM, on trouve en plus du parti salafiste, un Front national hétéroclite constitué autour de l'ancien fonctionnaire international El Baradeï, regroupant des personnalités issues de l'establishment de l'ancien régime, des Frères musulmans dissidents mais aussi des partis de gauche ayant soutenu à la présidentielle la candidature du « nassérien de gauche » Hamdeen Sabbahi. En Tunisie, les configurations politiques collent jusqu'ici davantage aux clivages sociaux. Face à la Troïka au pouvoir, deux fronts distincts se sont constitués en prévision des élections qui suivront l'adoption de la constitution. L'opposition comprend d'une part le Front populaire, à gauche, dans lequel les communistes sont actifs, d'autre part l'"Union pour la Tunisie", nouveau front politique et électoral créé autour de Béji Caïd Essebsi, politicien de l'ancien régime ».
A propos du mouvement contre Mohamed Morsi, Mohamed Tahar Bensaada écrivait, la veille de la destitution du président égyptien : « Il n'est pas un mouvement homogène. Loin de là. On y trouve pêle-mêle les « foulouls » de l'ancien régime, les opposants libéraux et nationalistes, les représentants de l'Administration, de la police et de la Justice qui craignent de perdre leurs privilèges à côté des manifestants révolutionnaires radicaux qui aspirent à pousser la révolution du 25 janvier jusqu'au bout de ses potentialités démocratiques et sociales ».
« En Tunisie, écrivais-je en février, les configurations politiques collent jusqu'ici davantage aux clivages sociaux. Face au pouvoir, deux fronts distincts se sont constitués en prévision des élections qui suivront l'adoption de la constitution. L'opposition comprend d'une part le Front populaire, à gauche, dans lequel les communistes sont actifs, d'autre part l'"Union pour la Tunisie", le front créé autour de Béji Caïd Essebsi, politicien de l'ancien régime« . Pourtant, on assiste en Tunisie, au cours de la dernière période, à la relance des tentatives -qui n'on jamais cessé depuis 2011- pour mettre en place un paysage politique à deux couleurs, sorte de prolongements de deux grands ensembles sociétaux, où la question du « mode de vie » deviendrait le facteur principal de clivage entre les Tunisiens. L'assassinat d'un leader du Front populaire vise à tirer ce dernier dans cette direction.
On se rappelle que cette « partition » entre deux Algérie, l'une islamisante, l'autre laïcisante, portant des « projets de société » antagoniques, avait été théorisée dans notre pays notamment par le Front pour l'Algérie moderne (FAM), créé par les services de renseignement avec la dissolution du parti communiste (Pags), survenue à la veille de la Décennie noire. « Front contre front », comme dans les combats de moutons : à partir de la matrice algérienne stérile qui a enfanté la Décennie noire, l'histoire semble bégayer en Egypte. Le bégaiement touchera-t-il nos voisins tunisiens? Le débat actuel au sein du Front populaire tunisien de gauche autour du mot d'ordre de « Front démocratique » nous fait éprouver une impression de déjà vu…
Plus fortement qu'au début de son mandat, le président Marzouki, est visé parce qu'il défend une vision républicaine unitaire fondée sur la cohabitation possible de modes de vie pluriels, et combattant avec conviction la scission sociétale à laquelle travaille la contre-révolution. Cette scission paralysera forcément la progression démocratique, car nulle part, une majorité électorale fondée sur cette base, ne pourrait bénéficier d'un consensus minimum pour diriger un pays. La cohésion nationale serait alors par la force des choses prise en charge par un régime autoritaire, chargée d'imposer l'ordre dans une société qui n'arrive pas à s'entendre sans tuteur. Le caractère durable du pouvoir « fort » sera bien sûr fondé sur un deal assurant la cohabitation économique entre les secteurs laïques et islamiques de la bourgeoisie. Avec un fond permanent nécessaire de tensions idéologique-sociétales, entretenues pour justifier la prééminence de la « force publique » dans la conduite du pays.
Texte original : http://www.algerieinfos-saoudi.com/article-machreq-maghreb-la-scission-societale-sert-a-dominer-la-societe-118907171.html
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