Par Mourad N. L�ironie, la d�rision et m�me l�humour nous seraient d�un grand secours pour oublier, un tant soit peu, les mauvais quarts d�heure ingurgit�s � supporter (dans les deux sens du terme) nos Verts� Mais o� les trouver ces bons ingr�dients, � combien salutaires, � la veille d�une autre �preuve de scotch�s conditionn�e par le flegme et le r�alisme tr�s british des Rooney, Lampard, Gerrard et autres dr�les de num�ros driv�s par Capello ? On pourrait se dire que notre Chaouchi n�a rien � envier � leur Green et qu�en termes d�ustensiles de cuisine, on part � �galit� avec la m�me passoire� On pourrait aussi se dire qu�avec la nouvelle teinture de cheveux des Ziani et Yebda (Chaouchi a d�teint sur eux�), les Anglais vont avoir peur vu qu�ils n�ont plus le monopole de la blondeur� On pourrait enfin se dire que sans Ghezzal (automatiquement suspendu malgr� sa d�gaine de gladiateur et sa cr�te � la romaine), on va pouvoir marquer des buts avec un vrai compartiment offensif, et non plus craintif. Il ne restera plus qu�� trouver solution aux gesticulations st�riles et inutiles d�un Sa�fi (date de p�remption largement d�pass�e avec ses 37 ans) et on gagnera, la fleur au fusil, ces foutus Anglais et m�me leurs duplicatas Am�ricains, n�en d�plaise � Obama ! Oui, mais l�essentiel dans tout �a, dans tout cet ensemble d�ironie, de d�rision ou d�humour qui doit s�arr�ter l� o� risque de commencer la m�chancet� qui nous conna�t d�s qu�il nous faut un pushing-ball sur qui s�acharner faute de n�avoir pu marquer le moindre but, m�me par procuration t�l�, � la modeste Slov�nie ? L�essentiel est � chercher entre les lignes de mire que nous projettent les t�l�s et dans les propos qui s�y joignent pour commenter, analyser et diss�quer les sch�mas tactiques des coachs et les capacit�s techniques des joueurs. Et c�est l� qu�intervient la zapette entre matchs choisis et matchs subis� Choisir entre deux, trois, voire quatre signaux �tant l�apanage des nantis (�) en v�rin, d�mo performant, double parabole et autre �quipement int�grant le �sharing� (Dreambox, Morebox �), ne remuons pas trop le couteau dans la plaie du quidam oblig� de subir l�Unique condamn�e au terrestre. Une condamnation (ah! l�intrangisante Al Jazeera�) qui aura oblig� l�A3 et Canal Alg�rie � de dr�les de plateaux o� l�on commentait en direct Alg�rie-Slov�nie sans diffusion, m�me partielle ou diff�r�e, d�images ! Une premi�re qui s�explique par une potentielle audience � glaner aupr�s de notre diaspora, install�e donc � l��tranger. Un �tranger qui impliquerait des contr�es d�munies, des contr�es imperm�ables aux signaux des TF1, RAI, BBC, etc., sans parler de la flopp�e de radios. Mais bon, on se demande quand m�me qui aura subi une t�l� faisant de la radio avec Benka�dia et Bendali, en insert t�l�phonique, alors que le choix (souvent lest� de gratuit�) �tait � port�e de zapette plus ou moins garnie en commentaires, analyses et dissections technicotactiques� L�arbre � palabres Et � ce propos, notons qu�Al Jazeera Sports est en phase avec le continent h�te de ce Mondial, l�Afrique. En phase puisque l�arbre � palabres, si cher aux chefs de tribu, est � chaque match remis au go�t du jour, un plateau central, avec des consultants le plus souvent nourris � la mamelle du chauvinisme primaire. C�est ainsi que les avant- matchs s�av�rent toujours plus anim�s, plus enfi�vr�s que les apr�s-matchs. Roger Milla, le Camerounais, Tarek Dhiab, le Tunisien, ou l�Anglais Trevor Francis se sont vus rabaisser le caquet euphorique, et en rien technique, par les implacables replays, palettes graphiques et ratios de possession de balle, de tirs cadr�s ou pas, etc., de fins de matchs. Par contre, nous aurons appr�ci� l�analyse �clair�e et mesur�e d�un certain Ars�ne Wenger, entra�neur d�Arsenal, au micro de Hafid Derradji � la mi-temps d�Alg�rie- Slov�nie. Soulignant le manque d�audace, de �Niaque� et de cr�ativit� au niveau du compartiment offensif de l�EN, Ars�ne affirmera que le seul recours � l�occasion sur balle arr�t�e ne suffira pas IN FINE� Dans le m�me temps, sur TF1 (eh oui, �L��il en coin� change souvent de c�t�), Frank Leb�uf passait son bonjour � Djamel Bouras, champion olympique de judo et le rassurant sur la qualit� de jeu de nos Verts si elle osait plus. Jean Michel Larqu� (TF1) remerciait, quand � lui, le foot alg�rien pour son apport au foot fran�ais avec notamment Mustapha Dahleb et Rachid Mekhloufi. Une reconnaissance qui va � l�encontre de certains aigris, toujours berc�s par le blues des nostalgies coloniales, estimant que notre EN aurait chip� bon nombre d�espoirs (form�s et natifs de France) susceptibles d�enrichir le potentiel �br�ch� de leur Domenech. A ces aigris, l�on pourrait r�pliquer par un �qu�avez-vous fait de Karim Benzema et Samir Nasri, bizarrement �cart�s ?�. Mais l�, on se glisse sous l�arbre � palabres et l�on n�en sortirait qu�avec des mauvais quarts d�heure nourris au chauvinisme, � la haine et aux ranc�urs. �a n�est pas la tasse de th� pr�f�r�e du scotch� ! Quarts d�heure de folie On serait plut�t fans de quarts d�heure de folie, de frayeurs et de clameurs relay�es par les vuvuzelas � combien mal aim�s par les Europ�ens. Demain face aux Anglais de Rooney and Co, Chaouchi sera dans son �l�ment avec son grain de folie. Il aura b�n�fici� de la mansu�tude que son alter ego d�en face, le malheureux Green, aura subi la m�chancet�, en �Une� de l�un des plus prestigieux quotidiens de presse, d�un cinglant : �Hand of clod � (main d�idiot). Non, eux, ils font ce qu�ils veulent avec la libert� qu�on leur envie. Nous, on se limitera � nos quarts d�heure de clameurs v�cus comme des tremblements de terre, en cas de victoire. On tait le r�frig�rant �� l�impossible, nul n�est tenu� et l�on se cramponne aux pronostics magiques quelle que soit la logique. On est comme �a et s�il fallait bouffer du rosbif, hallal ou pas, on le fera devant une t�l� qui oubliera, pour le coup, l�arbre � palabres, l�ironie, la d�rision et m�me l�humour caustique d�un Zidane (Sur Football club de Canal+) supportant une EN ne jouant que pour ne pas perdre� Gagner �tant une autre paire de manche, c�est plus s�rieusement que la FIFA avec ses 206 pays membres (plus que l�ONU et ses 192 Etats membres�) r�actualisera son classement apr�s ce Mondial de toutes les folies. En attendant, bons matchs chers scotch�s qui vivez par procuration, par d�l�gation, la hantise du buteur, la solitude du gardien de but et le devoir d�exemplarit� du meneur de jeu, du d�fenseur, de l�entra�neur, etc. Et basta l�arbre � palabres, place aux quarts d�heure d�euphorie !