Sans salaire depuis trois mois, sans perspectives avec les risques de fermeture, des employés du groupe média appartenant à Ali Haddad, composé des deux quotidiens, Wakt al Jazair et Le Temps d'Algérie ainsi que les deux chaines de télévision, Dzair TV et Dzairnews (cette dernière vient de fermer) ont organisé, hier devant la maison de la presse Tahar-Djaout à Alger, un rassemblement pour attirer l'attention sur leur situation vulnérable, appelant à sauver le groupe de la faille et de la disparition. Depuis l'emprisonnement du patron de l'ETRHB, le groupe fait face à une situation financière difficile, privant ainsi les employés de leurs salaires des trois derniers mois. «Quel sort pour les 400 travailleurs et leurs familles», «Non au licenciement collectif des employés», «On veut nos droits», lit-on sur des pancartes brandies par les manifestants qui craignent la disparition définitive du groupe. Les employés ont dénoncé la fermeture subite de Dzair News alors que la disparition était prévue pour le 25 juin. Face à l'incertitude, les employés ont lancé un Comité de sauvetage du Groupe, appelant à constituer un comité de gestion de l'entreprise composé de ses travailleurs pour gérer la situation actuelle jusqu'à ce qu'il y aura des solutions concrètes, sous l'égide de l'Etat ou par l'ouverture des portes au profilt des investisseurs pour reprendre le groupe. «Nous souhaitons que cette demande soit appliquée dans l'immédiat, surtout qu'il y a des manœuvres à l'intérieur du Groupe pour pousser les travailleurs à démissionner par des pressions financières et/ou provocations administratives, voire même des harcèlements non déclarés», ont-ils souligné dans une déclaration publique. Ils dénoncent la fermeture des portes du dialogue pour sauver 400 emplois menacés de disparition dans quelques semaines. Les employés ont dénoncé, en outre, le plan de l'entreprise qui vise à réduire le nombre des travailleurs. Ils évoquent la résiliation arbitraire des contrats de quelque 180 employés à la fin du mois en cours. Karim A.