Le tribunal a rendu son jugement jeudi dernier après l'appel présenté par le ministère public contre la décision de la cour qui avait acquitté, le 26 février 2019 , l'ancien divisionnaire de l'ex-URS et six ex-cadres supérieurs, dont la majorité des chefs de Sûreté de wilaya sous la période de l'ex-DGSN Hamel Abdelghani. Tous les accusés ont bénéficié de la relaxe par le tribunal. Cité en premier à la barre, M. Belouar Rachid, l'ancien chef d'état-major des Unités républicaines et de sécurité et d'intervention (URS) appartenant aux fameuses unités d'El Hamiz à Alger. (Le corps de l'URS a été dissous juste après les évènements de Ghardaïa en 2014). Se référant aux pièces versées dans le dossier judiciaire, Belouar Rachid est accusé d'atteinte à la sécurité de l'Etat et à la Défense nationale et de haute trahison. L'accusé Belouar Rachid et ses avocats ont dénoncé une série de machinations judiciaires, et ce, en riposte à la manifestation spectaculaire des policiers en octobre 2014 devant le palais d'El Mouradia. Le juge dira à l'accusé que pendant l'enquête, les enquêteurs ont récupéré dans son domicile des documents déclarés compromettants par la DGSN, et de nature à porter atteinte à la sécurité et à la Défense nationale. L'accusé se justifia en déclarant que ces documents n'ont pas été déposés au niveau de la DGSN en raison de l'absence de passation de consignes suite à la dissolution de son corps de sécurité. Ce qui a provoqué le courroux de sa hiérarchie qui l'accuse de tentative de «déstabilisation de la sécurité nationale». La défense dira à ce propos que la direction de la DGSN a pris une décision arbitraire, celle de la mise à la retraite de Rachid Belouar, une manière de l'écarter définitivement du corps de la Sûreté nationale alors qu'il était incarcéré. Les six autres cadres supérieurs de la police dont le commissaire divisionnaire Belabdi Benabdellah (ex-directeur des renseignements généraux de Mostaganem), le commissaire principal Djillali Djeffal (ex-chef de la Sûreté de daïra de Maghnia à la retraite qui avait été révoqué par la DGSN), le commissaire principal Khedim Yetou Mohamed Djani (ex-adjoint au chef de la Sûreté de wilaya de Mostaganem), le commissaire divisionnaire Fergague Messa Abdelkader divisionnaire et ex-chef de Sûreté de wilaya de Sidi-Bel-Abbès et de Mostaganem et, enfin, le commissaire divisionnaire Dahmani Bachir (ex-chef de la Sûreté de wilaya d'Adrar) étaient poursuivis pour divers délits pénaux. Ils sont poursuivis par la justice en vertu des deux articles 74 et 67 du code pénal qui évoquent la haute trahison et atteinte à la Défense nationale. Les juges ont rendu le même verdict que celui rendu par la cour, à savoir l'acquittement pour tous ces accusés. Cela en raison du manque de preuves suffisantes pour corroborer les déclarations de l'ex-directeur général. A. Bensadok