Versée dans le groupe E, en compagnie du Rwanda, le Mali et l'Ouganda, la sélection kényane risque purement et simplement l'exclusion. Et pour cause ! En octobre de l'année dernière, l'entraîneur algérien Adel Amrouche, qui dirigeait depuis février 2013 les Harambee Stars, a obtenu gain de cause auprès du TAS de Lausanne pour avoir été limogé en août 2014 suite à la défaite contre le Lesotho (qualifications de la CAN-2015) alors que son contrat courait jusqu'en 2018. Amrouche réclamait depuis 2015 une indemnité de licenciement de 1 million de dollars(109 millions shillings kényans), représentant les salaires de trois ans et demi, mais la FKF n'a jamais donné suite au verdict du Tribunal arbitral sportif de Lausanne. Ce qui a fait réagir la Fifa qui, le 24 mars dernier, a donné un dernier ultimatum aux Kényans afin de régler le contentieux. Ce délai a expiré hier et le président de la fédération kényane n'avait pas consenti à payer la «prime» de limogeage de l'actuel sélectionneur du Botswana sous prétexte que le gouvernement de son pays n'était pas prêt à sortir le chèque et que la FKF n'avait même pas les ressources pour payer les primes pendantes des joueurs internationaux. Le dernier espoir des Kényans pouvait être un geste de l'entraîneur algérien, celui de prolonger le délai de paiement. Ce que l'ancien driver du MC Alger n'a pas l'intention de faire, estimant que si tel était le cas, la procédure disciplinaire serait caduque (clôture de la procédure) sans que le paiement soit garanti. Une issue malheureuse (disqualification du Kenya) qui ne semble pas offusquer outre mesure le président de la FKF Nick Mwendwa qui déclarait aux médias de son pays qu'un tel scénario «ne sera pas la fin du monde». A l'heure où nous mettions sous presse, aucun fait nouveau n'était disponible et il est fort à parier que le groupe E se jouerait avec trois au lieu de quatre sélections. M. B.