De notre envoyé spécial à Blida, Abdelhalim Benyellès La base centrale logistique Mohamed-Saoudi «Si-Mostapha» dans la wilaya de Blida se présente comme un pôle industriel et économique d'envergure, puisqu'il participe à la couverture des besoins du ministère de la Défense nationale en matière d'engins militaires à hauteur de 80%, et entretient des rapports économiques avec les entreprises nationales en matière d'équipement et de pièces de rechange. Ce fleuron de l'industrie militaire structuré en Epic s'étend sur une superficie de 150 ha, et emploie 2500 travailleurs dont des mécaniciens, ingénieurs, électroniciens, métallurgistes et électrotechniciens issus des centres de formation professionnelle et des universités. Selon les explications recueillies auprès du DG de la structure industrielle, le colonel Redaoui Touhami, ces jeunes rentrent en formation pratique pour une durée de 12 à 24 mois. «Parmi les plus compétents, ils sont retenus comme travailleurs professionnels pour des durées indéterminées», fait-il savoir. Et d'enchaîner que la base centrale logistique accueille tous les stagiaires de la région de la wilaya de Blida. Ils se joignent aux cadres militaires en exercice sous le statut de personnel civil économique (PCE). La structure industrielle qui répond aux besoins de l'ANP en matière d'engins de combat entretient des contrats avec les entreprises économiques nationales à l'instar de Sonatrach, Sonelgaz et l'ADE dans la fourniture de la pièce de rechange. Mise en service en 1992, la base logistique militaire a pour vocation la réparation et la rénovation de matériel militaire, comme elle assure la mise à niveau du matériel et sa modernisation. Il s'agit en fait d'engins de combat destinés aux unités opérationnelles en zones frontalières, a-t-on recueilli sur place, hier mardi. Par ailleurs, la fabrication de la pièce de rechange est assurée grâce aux technologies de pointe, telle que les machines découpe-laser et découpe-plasma pour la fabrication de la pièce de rechange. «Un procédé unique en Algérie», nous fait savoir le directeur du département réhabilitation et applications techniques. Il existe plus d'une dizaine de départements sur le site industriel, à l'instar de celui de rénovation et réparation des engins chenillés, rénovation armement et optiques, atelier chaudronnerie et constructions métalliques, atelier fonderie, atelier forge, atelier usinage pièce de rechange mécaniques, bureau d'études, département rénovation radars et systèmes d'armes et magasin central. Ces ateliers, nous explique le directeur administratif, sont répartis sur plusieurs directions : rénovation matériel militaire et engins de combat, rénovation camions tactique, fabrication de pièce, commercial, approvisionnement, direction des ressources humaines et finances. Mais ce qui mérite de retenir l'attention, c'est la projection de la base logistique vers la modernité. Une perspective sur laquelle insiste le DG, le colonel Redaoui Touhami : « Nous nous projetons vers l'avenir grâce au potentiel humain et matériel dont nous disposons, afin de répondre aux besoins de l'industrie nationale.» La modernité apparaît à travers les laboratoires gérés par de jeunes universitaires pour la fabrication des circuits intégrés, notamment. Ces pièces étaient importées par le passé, nous explique-t-on. Le colonel Redaoui considère que ce vaste projet entre de plain pied dans la politique qui vise l'allègement de la facture des importations. «A présent, nous parvenons à honorer les commandes de notre clientèle, mais l'extension du site industriel s'impose avec la multiplication de la demande», fait-il savoir. Et de poursuivre que la SNTF, les cimenteries nationales et les carrières viennent s'ajouter à la traditionnelle clientèle de la base logistique. A. B.