Pour la seconde année consécutive, hier mercredi, les agents de la société de sécurité et de protection industrielle (2SP), répartis sur différents complexes de la zone industrielle d'Arzew, de Bethioua et de Mers-el-Hadjadj, ont choisi la journée de la célébration de la nationalisation des hydrocarbures pour observer un sit-in de protestation devant le siège de Aval Sonatrach (cité Jamel-Eddine). Ils étaient près d'une quarantaine d'agents qui ont pu se libérer, nous dit-on, pour représenter leurs collègues en poste, afin de revendiquer l'application des promesses non tenues par la tutelle. «Contrairement à nous, les agents de sécurité interne de l'entreprise ont pu obtenir des acquis, grâce à un nouvel accord collectif qui a été conclu la mi-février 2021 entre la direction générale de Sonatrach et le syndicat national de cette compagnie», diront les contestataires. Recrutés pour la plupart depuis 2006, ils sont, à ce jour, soumis au régime du contrat à durée déterminée et ne bénéficient pas des avantages auxquels ils ont droit, selon leurs déclarations. Leur contestation n'en est pas à ses débuts. Nous avons eu à couvrir leur mouvement depuis déjà plusieurs années. Les agents de sécurité disent ne pas comprendre qu'une société 2SP créée en 1997 et qui compte 11 000 agents au niveau national «soit à ce jour en contradiction avec les droits du travail et ses lois. Elle ne possède pas de convention collective, les travailleurs sont soumis au contrat CDD depuis 1997. Nous souhaitons notre intégration à la société mère/Sonatrach». Nos interlocuteurs, dont le nombre au niveau d'Oran atteint les 3 000 agents, déplorent les pressions subies pour qu'ils mettent un terme à la protestation. «Nous n'avons aucun avantage et nous recevons des menaces si nous poursuivons notre mouvement . Il y a une différence flagrante entre les travailleurs de Sonatrach et ceux de 2SP. Il y a un écart de salaire énorme entre les ASI (agents de sécurité interne) ; eux perçoivent un salaire de 90 000 da et nous 40 000 da. Nous ne les envions pas, nous voulons simplement avoir les mêmes avantages puisque nous effectuons les mêmes tâches.» Amel Bentolba