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Scènes de désinvolture à Alger
FACE À L'AVANCEE DU VIRUS
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 05 - 2021

Les variants du Covid font leur avancée dans une indifférence quasi générale très fortement ressentie, très visible à Alger où les mêmes images frappantes se répètent un peu partout à travers la capitale.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Finies les bonnes habitudes, port du masque et distanciation font partie d'un passé récent qui a pourtant permis de dépasser sans trop de difficulté une période sensible. La nette différence entre les bilans de contaminations enregistrées quelques mois auparavant et ceux qui se présentent actuellement est d'ailleurs perçue comme étant la preuve incontestable que le véritable danger est loin derrière. « Auparavant, les chiffres atteignaient pratiquement les 900 contaminations par jour, c'est la preuve que nous avions atteint la cote d'alerte, à présent nous sommes redescendus à des chiffres qui oscillent entre les 189 et 200, ce n'est rien par rapport à la période que nous avons traversée, et c'est aussi un peu normal il y aura toujours des cas de contamination tant que la pandémie sera là », analyse un quinquagénaire dans la salle d'attente d'un médecin généraliste où les enfants sont bizarrement nombreux à défiler pour consultation ce jour-là. Le patient ne porte pas de masque. Il souffre d'une pharyngite tout comme les jeunes malades qui attendent leur tour. Par précaution, le quinquagénaire est placé sous le fameux «Azythromicine», antibactérien préconisé dans le traitement des cas Covid dits légers. Le cabinet médical est situé non loin d'un petit centre commercial de Bir-Mourad-Raïs. Ce samedi matin, il faut se frayer un chemin pour se rapprocher des rayons exposant les vêtements pour enfants. «Il y aura encore plus de monde en soirée, c'est bientôt l'Aïd, les gens sortent faire leurs achats, c'est normal», commente une jeune vendeuse.
Comme dans tous les centres commerciaux de la capitale, l'interdiction d'entrée aux enfants de moins de seize ans a été levée depuis de longues semaines. « On ne nous a rien dit, rien demandé, ici nous sommes très à cheval sur le respect du protocole sanitaire, mais lorsqu'il y a du monde, il est très difficile de faire respecter la distanciation, nous faisons souvent des rappels par micro, mais vous savez comment se comportent les gens... », explique, à son tour, un garçon de caisse à Carrefour. Comme au tout début de la pandémie, il maintient son visage protégé par une visière. « Parfois, poursuit-il, j'ai l'impression que cela ne sert à rien de garder ma visière, à la sortie je l'enlèverai puis je prendrai le tramway et ensuite un bus pour rentrer chez moi, les transports publics sont bondés et on ne sait même pas s'ils sont désinfectés ou pas .»
La vie se déroule tout aussi normalement dans les marchés, magasins et autres lieux commerciaux de la capitale. Les masques se font rares ou tombent sous le menton y compris chez les vendeurs. À l'est d'Alger, un groupe d'hommes âgés a pris pour habitude de se réunir chaque jour avant la rupture du jeûne devant une aire de jeux pour enfants. Les bambins se bousculent autour des toboggans et balançoires, embrassades, poignées de mains, deux bouteilles d'eau qui passent d'une bouche à l'autre. « Nous avons confiance en Dieu, seul ce qui est écrit adviendra », lance, en riant, un grand-père. Lorsque la question de savoir s'il n'avait pas peur d'être contaminé lui est posée, il répond en haussant les épaules : «Bien sûr que j'ai peur d'être contaminé, c'est un virus qui tue, il fait du mal aux personnes âgées, mais nous avons passé deux pics, et on a compris que la contagion n'était pas systématique, qu'on pouvait ou pas être contaminé, tout dépend de l'état de santé dans lequel on se trouve, il faut donc bien manger .» Un débat sur la cherté de la vie s'engage avec le reste du groupe.
Non loin de là, une petite épicerie où le pain continue à se vendre en plein air n'a plus de place pour contenir les clients. Une vieille dame s'enfuit en faisant remarquer que le vendeur ne réagissait pas en voyant les gens tâter le pain ou les camemberts avant de se décider à les acheter. « Apparemment c'est vrai, les cas de Covid sont en augmentation, ils l'ont dit à la télévision, mais que pouvons-nous y faire ? Si je réagis mes clients iront faire leurs courses ailleurs, je serais perdant et j'ai besoin de travailler, j'ai une femme, des enfants à nourrir. De toute façon, el houkouma et les médecins ont dit qu'il fallait apprendre à vivre avec ce virus .» Comme tous les autres propriétaires de commerce interrogés, ce dernier affirme n'avoir reçu aucun ordre pour le port des masques ou la distanciation. «Personne n'est passé nous dire quoi que ce soit, on a entendu dire que le Président avait donné des instructions dans ce sens, mais personne n'est passé nous voir. Précédemment, nous recevions des contrôleurs et il y avait également souvent des patrouilles de police qui passaient, mais pour l'instant, il n'y a absolument rien de tout cela .» Un jeune homme entre dans l'épicerie. Le vendeur lui demande des nouvelles de ses parents hospitalisés depuis une semaine pour Covid. Le père et la mère ont été contaminés au cours de l'enterrement d'un proche décédé suite à sa contamination par le coronavirus. « C'est mon oncle, nous étions obligés d'y aller, mais les conséquences sont là. Nous avons tous été malades après cela, nous, les enfants, nous avons pu nous en sortir plus facilement car nous sommes jeunes, mais pour nos parents, c'est plus délicat », raconte-t-il. Il ne nie pas avoir continué à sortir faire ses courses durant toute la période où il était malade. « Je ne pouvais pas faire autrement, je portais mon masque et refusais de faire l'accolade ou serrer la main de mes amis, leur mère et moi avions aussi décidé de ne pas envoyer les enfants durant trois jours à l'école, sauf la grande qui passe son examen de cinquième cette année », dit-il.
Dans certaines écoles d'Alger, la situation décrite n'est pas passée inaperçue. Des mails ont été adressés aux parents afin que les familles ayant des membres contaminés n'envoient pas leurs enfants aux établissements durant deux semaines. Les affiches appelant au respect de la distanciation à la sortie des élèves commencent également à refaire leur apparition en certains endroits. Réapparition timide également des appels au respect des gestes barrières sur les réseaux sociaux. La dégradation subite et dramatique de la situation sanitaire en Inde est citée comme étant l'exemple de ce qui peut arriver parmi les populations où la fatalité et le laisser-aller prédominent. Hacen Kacemi, ancien responsable à la DGSN et experts en flux migratoires, y faisait référence ce samedi dans un post publié sur sa page Facebook. Des médecins se mettent de la partie et publient des textes dans lesquels ils évoquent les différents symptômes générés par les variants britannique et nigérian et multiplient les appels à la prudence.
A. C.


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