Le dispositif d�aide � l�insertion professionnelle destin� � la promotion de l�emploi et de lutte contre le ch�mage n�a pas donn� les r�sultats escompt�s. En 2008, l�Agence de wilaya d�emploi et de main-d��uvre (Awem) de Bordj-Bou-Arr�ridj a inscrit 2 800 jeunes dipl�m�s de l�universit� et des techniciens sup�rieurs dont 1 200 gar�ons et 1 600 filles. Parmi ces candidats, l�Awem a pu placer dans le secteur �conomique (priv� et �tatique) 850 personnes tous sexes confondus pour effectuer une formation sur site (dans un milieu de travail) pour une dur�e allant de 1 � 3 ann�es. Les jeunes b�n�ficiaires de ce dispositif per�oivent un pr�salaire ou une bourse de 12 000 DA pour les dipl�m�s de l�universit� et 8 000 DA pour les techniciens sup�rieurs. Cette strat�gie pr�voit des mesures en direction des employeurs par la r�duction des charges patronales et un all�gement fiscal. En 2009, 3 900 jeunes ont �t� inscrits, dont 1 900 gar�ons et 2 000 filles. Le nombre de recrues sur site est de 1 780 tous dipl�mes confondus des deux sexes. Au premier semestre 2010, 1 892 inscrits dont 550 gar�ons et 320 jeunes filles ont �t� plac�s en entreprise et administration pour une formation sur site. Ce qui est dramatique dans ces histoires d�emploi est que 30 mois apr�s la mise en application du dispositif (AIP), seules 761 personnes ont pu b�n�ficier de contrat � dur�e ind�termin�e soit 700 personnes dans le secteur �conomique (priv� et �tatique) et 61 personnes dans l�administration publique. Pour le reste, c�est-�dire les 7 831 dipl�m�s, ils se retrouvent � la rue sans compter ceux qui sont sans qualification professionnelle et ils sont des milliers. Les jeunes sont les premi�res victimes d�une mauvaise politique d�emploi, du ralentissement de la croissance �conomique et de la pr�carisation du march� du travail ; ils sont les premiers, en cas de crise de gestion ou �conomique, � servir de variable d�ajustement. Et cela, �videmment, entra�ne d�importantes cons�quences tel leur maintien de d�pendance au moment o� ils souhaitent s�en affranchir. Les conditions d�acc�s au march� du travail ressemblent au purgatoire (pr�s de 8 embauches sur 10) sont des contrats � dur�e d�termin�e de 3 � 6 mois. Dire que �les jeunes sont victimes de la crise� est une formule qui permet d�exon�rer une politique �conomique, et une gestion des ressources humaines qui n�est pas humaine en d�pla�ant le probl�me vers un ph�nom�ne global et ext�rieur. �La crise a bon dos�. D�autre part, on est face � un ph�nom�ne paradoxal : par d�finition, une crise ne dure pas, elle est aigu� et courte ; en Alg�rie, la crise a tendance � devenir chronique. D�un autre c�t�, voil� des ann�es que la situation est critique pour les jeunes ch�meurs jusqu�� �tre structurelle. La situation est fort inqui�tante et les jeunes pourraient bien un jour d�noncer de mani�re violente toute cette gabegie politique d�emploi.