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A FONDS PERDUS
Le FMI et le ch�mage des jeunes
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 07 - 2011


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La jeunesse semble �tre une arme � double tranchant dans nos pays : elle est poids et richesse � la fois. La derni�re livraison du mensuel du Fonds mon�taire international Finances et d�veloppement, en ligne depuis samedi dernier, comporte une �tude sur le ch�mage des jeunes dans six pays arabes aux conditions relativement semblables aux n�tres(*). Les troubles sociaux qui secouent le monde arabe sont associ�s � une �fin brutale du statu quo� : �Les troubles r�sultaient en partie de la r�pression politique, mais des probl�mes �conomiques intenables, comme le ch�mage �lev� des jeunes, causaient d�j� des fr�missements invisibles.�
Les donn�es relatives � six pays (�gypte, Jordanie, Liban, Syrie, Maroc et Tunisie), pendant huit ans, indiquent que le taux de ch�mage se maintient autour d�une moyenne de 12 % depuis une vingtaine d�ann�es. Le pourcentage �L�existence dans ces pays d�un fort taux de ch�mage et d�un faible taux d�activit� explique que le taux d�emploi de la population en �ge de travailler soit bas : � moins de 45 %, c�est le taux r�gional le plus faible au monde.� Le document du FMI attribue une telle calamit� sociale � quatre �causes profondes� : la pression d�mographique, l�inad�quation entre les comp�tences des jeunes et l�attente des entreprises, une r�glementation trop contraignante� sur l�embauche et le licenciement et, enfin, la taille excessive de la fonction publique et sa propension � accorder �une prime au dipl�me plut�t qu�aux comp�tences�. Quoi qu�en rel�chement relatif, la pression d�mographique � la population active totale de ces pays a cr� en moyenne de 2,7% par an sur la derni�re d�cennie � ne va pas se dissiper de sit�t : ce sont dix millions de personnes qui sont attendues sur le march� de l�emploi les dix prochaines ann�es, contre 13,5 millions les dix derni�res ann�es. Le rapport formation-emploi est pour sa part tellement m�diocre que �le syst�me �ducatif produit des dipl�m�s qui n�ont pas les comp�tences requises sur le march� du travail�, d�plore le FMI. Le facteur r�glementaire, recens� parmi les causes d�alimentation du ch�mage des jeunes, est tir� du rapport annuel de la Banque mondiale, Doing Business, qui t�moignerait que �les licenciements co�tent si cher que les entreprises pr�f�rent ne pas embaucher � (!). On doutera de la pertinence de ce facteur lorsque des pays comme l��gypte ou le Maroc sont �rig�s en exemple de d�fense acharn�e de la condition ouvri�re ! On apprend ainsi, a contrario, que �la flexibilit� du march� du travail sert l�int�r�t des travailleurs� parce qu�une r�glementation trop rigide �limite la cr�ation d�emplois dans l��conomie formelle et pousse les entreprises vers l��conomie informelle�. La m�me connotation id�ologique affecte le quatri�me et dernier facteur : taille excessive de la fonction publique. L�administration et le secteur public seraient des facteurs de perversion de l�offre et de la demande en poussant � la hausse les pr�tentions salariales et en privant le secteur priv� de ressources qui pourraient le dynamiser. Le traitement pr�conis� porte sur des mesures � effets imm�diats et d�autres qui pourraient se r�v�ler b�n�fiques � plus long terme. Au titre du premier train de mesures, il est indiqu� avec insistance l�investissement dans les infrastructures (transport, eau, assainissement et �nergie) parce que les grands travaux sont � forte intensit� de main-d��uvre. Outre l�avantage de cr�er des emplois, les infrastructures soutiennent la croissance et g�n�rent des effets multiples et crois�s d�entra�nement. Seconde mesure phare du FMI, naturellement incontournable � ses yeux, pour rem�dier au ch�mage des jeunes : soutenir l�activit� priv�e par des incitations fiscales ou des garanties de cr�dit aux �PME viables et � forte intensit� de main-d��uvre�. Troisi�me axe d�effort : des programmes de formation dits �prometteurs �, au sens o� ils ��valuent avec les entreprises et les industries les besoins de comp�tences et offrent des programmes de formation sur mesure pour les jeunes�. Il est enfin recommand� d�investir dans de nouveaux programmes d�apprentissage fond�s sur la demande et offrant une formation pratique et th�orique, �tout en sachant que les avantages n�en seront pas imm�diats�. On remarquera qu�une fois n�est pas coutume, le FMI semble valoriser le facteur formation, en vue d�une meilleure ad�quation des comp�tences, et la rentabilit� sur le long terme. L�auteur du document consacre ainsi un chapitre entier � ce qu�il appelle �une �ducation qui paye�. Celle-ci est associ�e � un triptyque :
1. R�aligner les programmes scolaires sur les besoins du secteur priv�.
2. Modifier les conditions d�admission � l�universit�.
3. R�former les pratiques d�embauche et de r�mun�ration dans la fonction publique.
Qu�est-ce qu�une formation totalement d�vou�e aux besoins du secteur priv� ? C�est, dit le FMI, celle qui forme �des comp�tences valorisables sur le march� du travail, notamment les comp�tences de base n�cessaires � la vie en entreprise, le travail en �quipe, le leadership et la pens�e entrepreneuriale �. Qu�attendre de la r�forme de l�universit� ? Principalement, qu�elle exige �que les �tudiants potentiels montrent qu�ils savent r�diger, faire preuve de pens�e critique et r�soudre des probl�mes �. Comment r�organiser l�acc�s � la fonction publique ? En privil�giant davantage �les avantages et la concurrence, plut�t que les dipl�mes�, ainsi que �des entretiens d�embauche et des tests permettant d��valuer d�autres comp�tences que celles qui sont actuellement test�es� et, enfin, en associant la promotion au seul m�rite. Ce faisant il offre une vision nouvelle qui s�inscrit sur le long terme afin de soutenir �la cr�ation d�emplois p�rennes et l�accumulation de comp�tences productives�. Il refuse d�adouber les politiques populistes de cr�ation d�emplois publics mises au point dans la pr�cipitation, sous la pression sociale du moment, et leur pr�f�re �des strat�gies globales qui s�attaquent aux causes profondes du ch�mage� et qui reposent sur les piliers suivants : une croissance solidaire, l�am�lioration de l�acquisition des comp�tences et une protection sociale convenable aux travailleurs et chercheurs d�emplois. Par �croissance solidaire�, autre nouveaut� conceptuelle, il est entendu �un environnement offrant � tous des chances �quitables� : �Il faut offrir � chacun, et surtout aux jeunes, la possibilit� d�acqu�rir une bonne �ducation, de postuler � des emplois de qualit�, de devenir entrepreneur, d�avoir acc�s au cr�dit et d�acheter des terrains.� En un mot, �renforcer l��galit� des chances et mieux partager les avantages de la r�forme�, appuie encore le FMI. Au titre des conditions g�n�rales pour asseoir ces strat�gies globales, il convient �galement de mentionner la r�forme de l�environnement �conomique pour le rendre �plus propice aux investissements et � la concurrence�, le rappel de la diaspora qualifi�e et l�inversion de la fuite de cerveaux, ainsi que la lib�ralisation des �changes et l�ouverture des march�s int�rieurs. Un bel exercice pour ramener la solution de drames humains � des consid�rations de march�s financiers ext�rieurs, souvent �trangers au langage des victimes qu�on se propose de soigner mais toujours responsables de leurs maux.
A. B.
(*) Yasser Abdih, Combler le d�ficit d�emplois : Le fort taux de ch�mage des jeunes alimente les troubles dans tout le Moyen-Orient, Finances et d�veloppement, juillet 2011.


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