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Monsieur Onfray, fumez votre joint sans baver SVP !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 08 - 2012


Ecrivain
Alors l�, si je m�y attendais ! Je n�en reviens pas ! C�est vous qui avez dit �a ? Le philosophe nietzsch�en, le libertaire, le militant de l�alternative unitaire � gauche. Je lis et relis l�interview que vous avez accord�e le 10 ao�t dernier � El Watan-Week-End et je n�en crois pas mes yeux, moi l�indolent samaritain, la garde baiss�e d�un cran, qui vous cr�ditait, il y a si peu, d�un bon classement parmi les intellectuels fran�ais qui ont sauv� l�honneur de leur pays dans la bataille contre les id�es du Front national.
Je dois avouer que personne, avant vous, ne s�est aventur�, aussi loin, dans la n�gation du martyre alg�rien. Pas m�me les g�n�raux de la conqu�te, de l�occupation et de la guerre de 1954, qui ont laiss� derri�re eux des t�moignages mat�riels et �crits accablants sur les crimes contre l�humanit� qu�ils ont d�lib�r�ment commis en Alg�rie. Goebbels, dans sa furie extatique de propagandiste hitl�rien z�l�, n�avait pas os� dire ce que vous avez dit. Je ne savais pas que l�h�donisme pouvait provoquer un �tat de d�g�n�rescence mentale aussi avanc� qui vous fait tenir, dans une d�mence d�une agressivit� inou�e, des propos aussi violents, hostiles, insens�s et fantasques � l�encontre des Alg�riens que vous accusez d�avoir �t� �les premiers � avoir choisi la violence et d��tre � l�origine du plus grand nombre de morts du c�t� alg�rien� ! Compar� � vous, Benjamin Stora passerait pour une innocente Sylphide, �gar�e dans le Jardin des Hesp�rides. Monsieur Onfray, quand on fume un joint, on prend la pr�caution de ne pas baver sur le col de sa chemise, et quand on s�oublie, il ne faut pas s��tonner qu�une �me charitable, de passage, vous mouche proprement. Qu�est-ce qui vous a pris d�insulter, frontalement, dans le jargon des charretiers, les �lites alg�riennes que vous logez, indistinctement, � l�enseigne de �la cour des plumitifs�, des �suppos�s� et pr�tendus� intellectuels prisonniers de l�esclavage mental qui est encore le leur� ? Quelle mouche n�ocolonialiste vous a piqu� pour vous en aller attaquer l�Alg�rie et son Etat, vous permettant de traiter les Alg�riens �d�indig�nes� qu�un demi- si�cle d�ind�pendance� n�a pas r�ussi � lib�rer �d�une servitude contemporaine � d�o� sont bannis �l�intelligence et l�esprit critique� osant d�clarer que l�ind�pendance en Alg�rie est un combat qui reste � mener��? Quelle pr�tentieuse impudence pour un philosophe que j�avais cru, un moment � h�tivement et � tort �, bien parti pour donner un coup de jeune � la philosophie, de la sortir du ghetto bourgeois de la grande loge, de la jeter dans la rue et de l�enseigner dans les universit�s populaires dans le but de la d�livrer de l�aveuglement des pr�jug�s raciaux, id�ologiques et religieux ! Je vous consid�rais comme un philosophe neuf et audacieux qui proposait une alternative plus cr�dible que la fausse philosophie du marigot fangeux et putride dans lequel s��brouent, depuis 20 ans, les BHL, les Gluksman, les Finkelkrault, h�ritiers des intellectuels fran�ais qui ont cautionn� la collaboration avec l�Allemagne nazie et les d�rives colonialistes des deux si�cles derniers. Mieux encore, il m�avait sembl� que vous avez emprunt� une voie originale pour renouer avec la pens�e progressiste, dans une France qui a oubli� Poulantzas, Ellenstein, Althusser, Garaudy, Balibar et Labica. Bien qu�oppos� � votre vision sur la gestion libertaire du capitalisme�, j�avais mis� sur votre capacit� de conf�rer � la philosophie et � l�intelligence, d�une mani�re g�n�rale, le pouvoir d�anticipation qui lui manque aujourd�hui, l� o� Edgar Morin a �chou� en se faisant surprendre par la r�volte de Mai 1968, l� o� R�gis Debray a fait fausse route en suivant les �focos� gu�varistes et l� o� Minc et Atalli se sont fait pi�ger par la crise mondiale du capitalisme financier. Finalement, j�ai d� descendre de mon nuage pour constater que la montagne n�a accouch� que d�une souris, et que vous, comme beaucoup d�ic�nes de l��lite fran�aise d�aujourd�hui, � quelques exceptions pr�s, comme l�inusable indign� St�phane Hessel ou le lucide Olivier Le Cour Grand-maison, ressemblez beaucoup plus � �un ramassis de trotsko-balladuriens� et de �soixante-huitards align�s sur l�ultra- lib�ralisme� qui vivent entre eux, dans des cercles ferm�s, d�connect�s des r�alit�s du monde et des peuples ainsi que Jean-Fran�ois Kahn vous a d�peints dans un de ses derniers ouvrages. Docteur Jekkyl et Mister Hyde ! quel mauvais ressort vous a r�veill� du pied gauche pour vous faire dire, sans avoir v�rifi� vos sources ni relu les �crits des intellectuels alg�riens dans les revues Esprit et La Pens�e, que �depuis le 8 Mai 1945 et la r�pression de S�tif et de Guelma, il est prouv� que les militants de l�ind�pendance nationale ont souhait� tout s�interdire qui soit du c�t� de la paix, de la n�gociation, de la diplomatie, de l�intelligence, de la raison. Ce sont les Alg�riens qui ont choisi la voie de la violence et sont � l�origine du plus grand nombre de morts du c�t� alg�rien�. BHL, Zemmour, Menard n�auraient pas mieux plaid� en faveur des Laquierre, Borgeaud, Blach�re, Schiaffino, Salan, Degueldre, Tomazo et Lagaillarde ! Alors, convenez qu�apr�s que vous nous ayez fait essuyer ce fatras d�immondices, nous nous employions, � notre tour, � d�caper l��paisse couche d�arrogance dont vous habillez vos fragiles certitudes. 1- Passe que vous fassiez l�article pour le compte d�Albert Camus � l�endroit duquel les Alg�riens ne nourrissent aucune animosit� particuli�re pour avoir rejoint son camp naturel, au moment o� il fallait, illumin� de l�aura de la reconnaissance internationale, qu�il se prononce, clairement, sur le combat anti-colonial de son pays natal. 2- Passe, encore, que vous demandiez que nous lui reconnaissions le droit de choisir ses sujets et de ne pas �tre oblig� de faire la sociologie de son pays. Sauf qu�un �crivain est le miroir de son �poque et de sa soci�t� comme le furent Neruda pour le Chili, Hikmet pour la Turquie et Neguib Mahfoud pour l�Egypte. L�acte d��crire d�un romancier n�est pas gratuit, il rev�t un sens et, dans cet ordre d�id�es, l��uvre prolixe et vari�e de Camus n�a pas livr� des clefs de lecture suffisamment convaincantes pour dire, sans risque de mentir, qu�il avait opt� pour la d�fense de la cause nationale du peuple alg�rien. Vous sentez bien que la faille est l� et vous nous renvoyez, le rouge au front, � son roman inachev�, Le premier homme, pour prendre connaissance du message final qu�il aurait pu nous d�livrer � ce sujet. Dr�le de philosophe qui nous incite � juger � partir de pi�ces qui n�ont jamais exist� et qui n�existeront jamais ! Sachez, de toutes fa�ons, que les Alg�riens ont r�gl� leurs comptes politiques avec Camus, en pleine guerre de Lib�ration. Ils n�ont pas attendu vos tardives justifications pour le faire. Le des camusiens, fran�ais comme leurs relais alg�riens, est de continuer � ramer � contre-courant de la v�rit� historique pour chercher dans les positions ambigu�s de l�auteur de La Peste de quoi lui tisser les lauriers du r�volutionnaire qui s�ignore alors qu�il �tait un communiste vell�itaire, tout juste s�duit par l�utopie de �la nation alg�rienne en construction� dans laquelle Maurice Thorez, l�ancien secr�taire g�n�ral du PCF, invitait les Arabes, les juifs et les Europ�ens � se fondre. 3- Il est de votre droit de traiter comme il vous pla�t de la querelle entre Sartre et Camus. Il s�est �crit tant de choses sur cette rivalit� entre la philosophie de la libert� et la philosophie de l�absurde que nous n�allons pas en rajouter dans un texte dont la vocation n�est pas d�aller dans l�ex�g�se. Il suffit de rappeler que Sartre, le philosophe de la responsabilit� qui avait dit, reprenant Auguste Comte, �qu�on ne peut pas �tre � la fen�tre et se regarder passer dans la rue� a �volu� et qu�il est pass� de la neutralit� du clerc des �mains sales� � l�engagement militant et � l�appui actif de la lutte de lib�ration alg�rienne. Camus, non ! Il en �tait rest� au mythe de Sisyphe, prisonnier d�une conception de la vie d�nu�e de sens. Coinc� entre les Antiques et Alain, se privant d�oser aller plus loin. Que vous chargez aujourd�hui Sartre de tous les maux, c�est votre libert�, mais tol�rez que nous vous disions que nous pr�f�rons largement le Sartre qui soutenait le principe de l�autod�termination du peuple alg�rien, d�non�ait la torture et l�assassinat de centaines de milliers de nos compatriotes au Camus, d�pass� par la dynamique de l�histoire, qui proposait des �solutions indig�nes, la f�d�ration des douars sans oublier la c�l�bration du g�nie dionysiaque de ce pays�� qui faisaient rire les Alg�riens. Camus avait eu, quelque part, il faut avoir le courage de le reconna�tre, de la difficult� � transcender les int�r�ts du colonat alors qu�il avait sur sa table de chevet les �uvres de Marx, le meilleur lecteur du capitalisme et le penseur le plus imposant de la r�volution soci�tale ainsi que celles de Rousseau, le philosophe de la volont� g�n�rale et du peuple souverain et il �tait pass� � c�t� sans y jeter un coup d��il. Et pourtant, son enfance difficile, �les petites gens� de Belcourt, son instituteur, ses amis �arabes�, tout l�y poussait. Il a �b�tement � laiss� �chapper cette opportunit� historique d�entrer, non pas tant � l�Acad�mie Nobel mais au panth�on des justes. 4- La violence �premi�re� est devenue l�obsession des sophistes fran�ais comme vous. Pourtant, vous n�avez pas connu la guerre d�Alg�rie et vous vous empressez d�h�riter, sans faire le tri, de cette version-refuge que vous brandissez, � votre tour, pour soustraire votre pays � l�accusation de g�nocide qui lui pend au nez. Avec quel culot vous faites porter le chapeau aux militants de l�ind�pendance en leur reprochant d�avoir, d�lib�r�ment, �souhait� tout s�interdire qui soit du c�t� de la paix, de l�intelligence et de la raison� ! Mais avez-vous conscience de l��normit� de votre raisonnement primaire ? Pour s�interdire quoi que ce soit, il aurait fallu que ces militants vivent dans un pays o� rien ne leur �tait interdit. Or, tout leur �tait interdit ainsi qu�� leur peuple : l�exploitation de leurs terres, le fruit de leur travail, leur langue, leur religion, leur identit�. A l�usage de quelle n�gociation, de quelle diplomatie, de quelle paix, de quelle raison avaient-ils droit dans un pays o� Naegelen trafiquait les �lections et o� l�Assembl�e de Laquierre r�servait, uniquement, des strapontins au deuxi�me coll�ge ? Et vous pr�tendez que vous avez des preuves pour corroborer vos
assertions. Connaissez-vous l�Emir Khaled, Ferhat Abbes, Bendjelloun, Belhadj Sa�d, Abdelhamid Ben Badis et bien d�autres repr�sentants de l�intelligentsia alg�rienne qui avaient prospect� du c�t� de la raison et de la paix en faisant preuve d�une grande patience. Et qu�ont-ils obtenu en �change ? La brutalit� et la sauvagerie de l�ordre colonial. Partis en d�l�gation aupr�s de diff�rents pr�sidents fran�ais pour faire valoir les dol�ances de leur peuple, il leur fut r�pondu qu�ils devaient aller les chercher dans la bouche du canon ! Avez-vous entendu dire que le PPAMTLD avait opt�, sous le mandat de Messali El Hadj, pour le l�galisme et qu�il avait envoy� dans les conseils municipaux plusieurs de ses militants et que d�autres ont �cum� les champs de bataille de l�Europe pour vous d�fendre contre la solution finale, dans l�espoir d�un retour d��coute. En vain? Que pouvait-il leur rester, en d�sespoir de cause, comme ultime recours, que la violence que les peuples asservis dans le monde ont commenc� � utiliser en Indochine pour saper les bases d�un syst�me condamn� par l�histoire? Fallait-il qu�ils tendent la joue gauche apr�s s��tre fait souffleter la droite ? 5- En fait, il ne faut pas aller chercher tr�s loin, en tous les cas pas dans les limbes fumeuses de votre pens�e herm�tique, pour comprendre les v�ritables raisons de cette sortie du bois, car celles-ci sont, simplement, terre � terre et bassement alimentaires. Pour quelqu�un qui est pass� � la gamme du �rose� et qui vient d��tre nomm� par le pr�sident Fran�ois Hollande en qualit� de Commissaire charg� de la comm�moration du cinquantenaire de la mort d�Albert Camus, � quelques semaines de l�hommage rendu � Jules Ferry, un des ap�tres du colonialisme, il n�a pas fallu attendre trop longtemps pour que vous manifestiez, d�une fa�on aussi grotesque, la reconnaissance du ventre, celle d�un intellectuel organique qui vient de d�couvrir les charmes du r�telier dans lequel il a plong�, la t�te la premi�re. Et �a vient donner des le�ons aux �plumitifs qui n�ont pas la capacit� de r�sistance aux mythes et aux l�gendes �dict�s par le pouvoir� ! Venant d�un �philosophe� qui a troqu� la toge de l�humilit� et du doute pour les ors de la corruption intellectuelle, une telle mauvaise foi est, proprement, inqualifiable. Je ne dis pas qu�en Alg�rie, il n�existe pas de fonctionnaires de la culture et de laudateurs de cour ; mais, pour �tre juste, je me dois de faire la distinction entre les pensionnaires de l�auge et les intellectuels libres et patriotes qui d�fendent, en toutes circonstances, l�honneur de leur pays. En fin de compte, vous auriez mieux fait, Monsieur Onfray, de continuer � essuyer les pl�tres chez Laurent Ruquier et Frederic Taddei, dans les �missions de France-T�l�visions, et de vous esquinter � sortir Camus des cours de terminale, en le vendant aux gens du troisi�me �ge auxquels vous destinez vos le�ons de vulgarisation de la philosophie. Tout le monde aurait gagn� au change. Encore que cela n�aurait pas �t�, tout � fait, � votre avantage, car il circule, depuis deux ans, dans les bacs de la Fnac, des manuels qui font fureur et qui ont pour titre Spinosa en s�amusant, La philosophie par les blagues, La plan�te des sages qui renseignent sur Thurycide, D�mocrite, Schopenhauer et Nietzsche beaucoup plus que vos ouvrages qui sentent, sous leur vernis neuf, l�odeur de la naphtaline des vieilles reliques.Et pour conclure, je vous recommande de consulter le psychanalyste slov�ne Slavo Zlizak qui avait eu raison de dire dans un r�cent d�bat que �vous autres intellectuels europ�ens populistes, pro-sionistes qui remettent au go�t du jour les id�ologies x�nophobes, vous ne voulez que d�une seule chose : arriver � faire revivre la vieille Europe dont vous r�vez, chr�tienne, celtique, villageoise, renti�re, anti-musulmane et anti-�migr�s�. Voil� le terme de votre histoire, mais pas le fin mot de la vraie, celle du nouveau monde qui �merge sous vos yeux frapp�s par la d�g�n�rescence maculaire li�e � l��ge. Vous dites, � la fin de votre interview, que �l�ind�pendance en Alg�rie est un combat qui reste � mener�. Sans doute l�avez-vous d�j� confi� aux �francophiles � que vous dites avoir rencontr�s dans les rues d�Alger et que vous avez, vraisemblablement, mandat�s, pour mener la besogne pour votre compte. Je ne savais pas que BHL avait fait des petits. Je sais, par contre, quelle herbe vous broutez et qui vous donne ces hallucinations. Apr�s cela, ne venez surtout pas nous seriner vos couplets d��engag� sur le nouvel humanisme, M�lenchon, Bov�, Besancenot et Marie-George Buffet. Gare ! �a ne prendra plus.
B. M.
P.S : J�entends, d�ici, le silence assourdissant des intellectuels alg�riens et autres hybrides install�s en France. Y a-t-il quelqu�un au bout du fil ?


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