Le rallye-raid Dakar ne conna�t pas la crise, en d�pit de co�ts de participation tr�s cons�quents, et ils �taient encore 449 �quipages au d�part hier matin � Lima, soit 6 de plus qu'en 2012, pour la 34e �dition de cette �preuve, 5e du genre en Am�rique latine Pour Etienne Lavigne, le patron de l'�preuve, cette �mont�e en puissance et en participation� est �unique dans le monde du sport, compte tenu de la crise �conomico-financi�re mondiale�. Double comp�tition � caract�re professionnel et amateur, ce sont les concurrents de la seconde cat�gorie, soit deux tiers des engag�s, et avant tout les motards en solitaire, le �prol�tariat � du rallye, qui continuent d'incarner le �r�ve de M. tout-le-monde �, m�me si ils doivent souvent se saigner aux quatre veines pour s'aligner sur la ligne de d�part. Pour eux, baptis�s les �poireaux �, qui assurent leur propre assistance, il en co�te 14 800 euros d'inscription et quelque 25 000 euros pour un engin de course adapt� � l'�preuve. Ceux qui louent une assistance technique et m�canique doivent d�bourser � la louche quelque 20 � 30 000 euros suppl�mentaires et trouver �videmment les sponsors n�cessaires � de telles d�penses. Autos : double budget � minima Passer de deux � quatre roues � hormis pour les quads dont le co�t de participation est sensiblement le m�me que celui des motos � �quivaut � doubler son budget � minima. L'inscription (droit de concourir) passe alors � 25 000 euros pour chaque voiture, pilote et co-pilote compris. Mais c'est l'engin qui fait v�ritablement la diff�rence et peut atteindre des sommes astronomiques pour les plus sophistiqu�s et performants. La voiture � pr�par�e et mise aux normes techniques pour entrer dans la course � est la plupart du temps lou�e avec assistance : dans ce cas de figure, on approche rapidement des 100 000 euros. Les plus fortun�s font acquisition du v�hicule chez un constructeur. Dans ce cas, il convient de d�bourser de 350 � 400 000 euros pour rouler dans les sables des d�serts sud-am�ricains. Reste une petite poign�e de �richissimes�, comme le Qatari Nasser Al-Attiyah, qui a fait construire et pr�parer deux Buggys californiens, un pour lui et l'autre pour le champion espagnol Carlos Sainz. On parle ici de millions de dollars investis par le vainqueur de l'�dition 2011. Quant aux constructeurs comme Mini, qui aligne cette ann�e six voitures, le Dakar fait partie de l'ensemble de son budget d'exploitation annuel, dont le montant reste... confidentiel.