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La loi des s�ries : affaires et scandales en cha�ne
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 03 - 2013

Par Zineddine Sekfali �Bon app�tit, messieurs ! � ministres int�gres ! Conseillers vertueux ! Voil� votre fa�on De servir, serviteurs qui pillez la maison ! � (Ruy Blas. V. Hugo )
Les deux affaires de corruption Sonatrach-Eni-Saipem et Sonatrach-Lavalin, rendues publiques fin f�vrier par les presses italienne et canadienne, puis les r�v�lations faites par des quotidiens alg�riens sur les agissements douteux de certains d�put�s membres du comit� central du FLN prouvent qu��il y a bien quelque chose de pourri en Alg�rie�. Si cette vague d�affaires et de scandales n�a apparemment ni surpris ni �mu ceux qui, en Alg�rie, sont cens�s, de par leurs responsabilit�s dans l�Etat, lutter contre les trafics et les magouilles qui s�y commettent, elles ont par contre provoqu� dans l�opinion publique alg�rienne un d�go�t � vomir et une col�re difficilement contenue. A l��tranger, elles ont ruin� le peu de r�putation qui restait � l�Alg�rie. D�ores et d�j�, on s�attend � ce que l�Alg�rie, par la faute de quelques malfrats, soit class�e au tableau de l�ignominie des pays les plus corrompus du monde. Alors qu�une premi�re affaire Sonatrach ouverte au p�le sp�cialis� de la cour d�Alger n�est toujours pas jug�e, les Alg�riens ont donc d�couvert, t�tanis�s, qu�il existe deux nouvelles affaires SH. Beaucoup appr�hendent qu�il y en ait d�autres encore. De tous les d�ballages faits � l��tranger, par des juges �trangers dont l�ind�pendance et l�impartialit� ne sauraient �tre mises en doute, l�opinion publique nationale retiendra, quoi que l�on fasse et que l�on dise, que SH et certaines structures de l�Etat, sont devenues une chasse gard�e au service et au profit exclusif d�une bande de rapaces alg�riens et �trangers. Ce qui suscite encore plus de rage, c�est que ces individus sans foi ni loi n�ont, semble-t-il, rien � craindre ni des services de s�curit� ni de la justice, car le laxisme, l�incomp�tence et d�influents parrains leur garantissent l�impunit� absolue. On a, par ailleurs, not� qu�except� le ferme message pr�sidentiel du 24 f�vrier 2013, les r�actions des politiques � ces graves affaires ont �t� jusqu�� pr�sent plut�t timides ou timor�es ou franchement hors sujet. Comme d�habitude, il y a ceux qui aiment supputer et conjcturer, pour syst�matiquement conclure au complot ourdi contre l�Alg�rie par des �trangers avec la complicit� de tra�tres � la patrie. Ce faisant, ces commentateurs se donnent, � peu de frais, une bonne conscience et une stature de patriote. D�autres, s�attribuant la qualit� de cadres sup�rieurs ou d�experts, tentent de minimiser les m�faits signal�s en les r�duisant � �des agissements individuels� ou, selon l�expression d�sormais consacr�e, � �des actes isol�s�. Pour eux, il n�y a ni association de malfaiteurs ni entente criminelle. Ils vont donc orienter la justice et, le cas �ch�ant, la vindicte populaire vers les lampistes, les sous-fifres et le menu fretin, sauvant ainsi les grands mafieux. Les seules r�actions dignes d�int�r�t sont � mon sens celles exprim�es par deux technocrates : Hocine Malti, ancien cadre sup�rieur du secteur p�trolier, et Nicolas Sarkis, expert international sp�cialis� dans le domaine des hydrocarbures. L�un s�est adress� au chef du DRS, l�autre au chef de l�Etat. Leurs lettres, v�ritables cris d�alarme, peuvent �tre r�sum�es ainsi : �Attention, la pourriture a atteint un degr� insupportable et il y a risque d�explosion ! Il est grand temps de nettoyer et d�assainir !� En effet, trop c�est trop ! Apr�s la scabreuse affaire El Khalifa Bank, qui donna lieu � un proc�s escamot� comme une mauvaise pi�ce de th��tre, puis l�affaire de l�autoroute Est-Ouest qui s�est perdue dans les m�andres de la proc�dure et les d�clarations sinueuses des t�moins et des mis en cause, enfin les trois affaires SH, l�Etat doit se ressaisir, prendre les mesures salvatrices qui s�imposent et utiliser tous les moyens l�gaux connus tels que les condamnations � de longues peines de r�clusion, les saisies et ventes au profit du tr�sor des biens meubles et immeubles des condamn�s, et s�agissant des entreprises �trang�res corruptrices, les saisies de leurs biens et �quipements situ�s en Alg�rie, le blocage des comptes ouverts dans des �tablissements financiers alg�riens, la fermeture de leurs locaux, les interdictions de s�jour et d�exercice de toute activit� en Alg�rie� En effet, la corruption ayant infect� presque toutes les parties du corps social, aucun traitement m�dical ne peut suffire ; il faut recourir � la chirurgie, pour prot�ger notre �conomie nationale du pillage et la pr�munir de ce fl�au mortel. Est-ce que cela est encore possible ? Devant l��normit� du mal et sa profondeur, on peut en douter. En tout cas, la lutte contre la corruption, une fois d�clench�e, devra �tre conduite sans �tat d��me et de mani�re implacable. Il est par ailleurs remarquable qu�en m�me temps que ces affaires SH, l�opinion publique nationale prenait connaissance, gr�ce � la presse, de stup�fiantes r�v�lations concernant certains membres du comit� central du FLN, et ci-devant d�put�s ! En plus du fait que ces individus n�ont pas cru utile de s�expliquer ou d�mentir les m�faits que la vox populi leur reproche et que le code p�nal appelle corruptions, d�tournements, escroqueries, faux et usage de faux et trafics d�influence, on ignore si des enqu�tes ou des informations judiciaires ont �t� d�clench�es. Rappelons en effet ici que la loi oblige les officiers de police judiciaires et les procureurs, lorsqu�il est port� � leur connaissance des faits constitutifs d�infractions, de proc�der au moins � une enqu�te. Rappelons aussi que les parquets peuvent faire enqu�ter sur des faits, m�me si leurs auteurs ne sont pas connus, et requ�rir des instructions contre �X�. Rappelons enfin que la proc�dure de lev�e de l�immunit� parlementaire n�est en aucune fa�on un obstacle � l�ouverture d�une enqu�te ou d�une instruction contre �X�. Or, on croit savoir qu�il n�y a eu lieu ni enqu�te ni instruction. On le d�plore vivement, d�autant plus que, depuis quelque temps, les magistrats revendiquent haut et fort leur ind�pendance. Voil� donc une occasion rat�e par les juges et procureurs d�inscrire dans les faits leur ind�pendance et de la faire respecter par ceux qui veulent la leur confisquer ! Mais au-del� des questions juridiques que je viens d��voquer bri�vement, ce qui m�attriste le plus, c�est qu�il n�y a pas longtemps, on pouvait lire dans les documents id�ologiques du Parti FLN, en l�occurrence la charte de 1976 et celle de 1986, des phrases comme celles-ci : �On ne peut poss�der des affaires ou y �tre int�ress� et assumer des responsabilit�s dans le Parti et l�Etat� C�est l� une contradiction qu�il faut �liminer sans r�serve, si l�on veut �viter le risque de voir s�instaurer des d�viations dangereuses.� Il y avait des mises en garde quasi proph�tiques contre �les app�tits malhonn�tes devant les biens du peuple� et contre �le secteur parasite ou compradore�, et cette injonction : �ce secteur doit �tre non seulement combattu et �limin� et �son influence insidieuse� enray�e�. Je terminerai ces rappels par cette phrase r�dig�e comme un article de loi : �Int�grit�, engagement, comp�tence sont les trois crit�res fondamentaux auxquels doit r�pondre chaque cadre.� Il n�y a rien � mon avis de �r�tro� dans ces rappels, tant ces phrases restent actuelles, alors m�me que toutes les chartes sont, juridiquement parlant, caduques et que le FLN d�aujourd�hui ne ressemble en rien, id�ologiquement parlant, � celui de nagu�re. Comme tous les autres partis alg�riens, il est saisi par la fi�vre du pouvoir pour le pouvoir, par l�approche de certaines �ch�ances �lectorales et par une course effr�n�e aux postes. L�alpha et l�om�ga de la politique, c�est devenu pour les dirigeants de tous les partis comment devenir ministre, d�put�, s�nateur ou, � d�faut, maire ou pr�sident d�APW. Et pour cela, tous les moyens sont �bons�, en particulier les trucage, fraude et corruption. Or, le FLN actuel, qui a beaucoup chang� par rapport au FLN historique, reste profond�ment diff�rent des autres partis. Que ces derniers �s�encanaillent en recrutant des hommes de sac et de corde�, on est en droit de s�en moquer. Par contre, il ne saurait �tre permis au FLN de se laisser infiltrer au point de ressembler � un club d�affairistes qui croient que le FLN et l�Alg�rie leur appartiennent. L�Alg�rie n�a jamais appartenu au FLN. Le FLN appartient � l�Alg�rie et fait partie de son histoire. Mais le FLN d�aujourd�hui va tout droit au naufrage, car il s�est imprudemment ouvert au monde interlope des affairistes. De surcro�t, dans leur recherche haletante d�un secr�taire g�n�ral, les �FLnistes� ne cessent de se d�chirer et de se diviser en clans. M�me dans les pires crises, on n�a pas vu pareil charivari ! L�impression qui se d�gage de cette agitation politicienne mais tr�s peu politique, c�est que beaucoup de nos �politiciens� ont atteint le seuil de Peter ou sont entr�s, comme dirait un m�decin, dans la phase des pertes neuronales, D�o� cette question : la g�n�ration des r�volutionnaires, qui est en train de dispara�tre, n�a-t-elle plus rien � transmettre en mati�re d��thique, de rigueur, de valeurs et de principes ? Quelles orientations et quel projet de soci�t� est-elle encore en mesure de proposer � la jeunesse ? Malheureusement, il est � craindre qu�avec leur d�part ne disparaisse � tout jamais l�espoir exalt� qui a longtemps anim� les Alg�riens pour ne laisser que d�senchantement et abattement. Ce qui, t�t ou tard, mettra gravement en danger la paix sociale et la tranquillit� publique.

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