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LETTRE DE PROVINCE
FLN : du grand putsch aux petits règlements de comptes
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 07 - 2013


Par Boubakeur Hamidechi
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Oublié l'apparent unanimisme du début de l'année, lorsque les putschistes firent céder Belkhadem avec la conviction qu'ils agissaient en mission commandée pour le compte de Bouteflika. Depuis, le nouveau comité directeur (BP) du FLN s'est fait un peu plus discret, se limitant alors à gérer exclusivement les carrières en interne de ses nombreux caciques. Mais voilà que tous les plans sur la comète que l'on s'était tracé en vue de 2014, prennent l'eau de toutes parts au fur et à mesure que se confirme le forfait politique de leur candidat naturel. Et du coup, la conjuration, téléguidée sous la forme d'une épuration visant simplement un secrétaire général ombrageux et ambitieux, commence à apparaître comme une opération inutile. Car dès l'instant où ceux qui sont aux commandes sont privés de commanditaire, c'est-à-dire de donneur d'ordre, les solidarités de façade se disloquent totalement. Orphelins de parrain, les seconds couteaux, qui gardaient la maison FLN, se divisent alors et affichent en public leur ressentiment réciproque. C'est ainsi que Belayat, promu coordonnateur en récompense de son légendaire activisme lors des expéditions punitives, se retrouve en butte aux critiques de ses pairs qui lui reprochent ses pratiques claniques et son excès d'autoritarisme. En des temps moins incertains que ceux qui affectent le pays, ce genre de guéguerre de chefaillons s'aplanissait sur une simple injonction. Or, le FLN de cet été-ci est en plein désarroi faute de feuille de route. Voilà pourquoi ce qui semble faire l'actualité de ces derniers jours n'est pas tant le vent de la discorde qui souffle dans les voiles de ce parti mais plutôt la récurrence des règlements de comptes dont les manifestations cycliques ont fini par être sa marque de fabrique. D'ailleurs, même pour les spécialistes de la sociologie politique, le FLN constitue un cas atypique. Celui d'un courant réfractaire à la culture du compromis et du consensus et plus enclin à l'affrontement chaque fois qu'il ressent le besoin de se réorganiser ou de rebondir dans des contextes politiques nouveaux. Bref, dans l'excellence de la stigmatisation, il fut un précurseur. Ce qu'il confirma d'ailleurs par la suite, lorsque les péripéties de notre histoire firent de lui le parti unique. Celui qui s'imposa comme l'inspirateur exclusif de la pensée politique globale et le tuteur sans partage des institutions de l'Etat. Un demi-siècle plus tard, il a peu changé de perspective cultivant toujours une sorte de paranoïa à l'encontre des autres partis en multipliant les anathèmes à destination de tous ceux qui ne partagent pas ses idées ou contestent sa supposée primauté «historique». Ce sera justement le même mode opératoire, qu'il affina et appliqua pour verrouiller le pays qui sera également à l'œuvre dans les modalités de fonctionnement de ses instances internes. En somme, l'on actionna le concept de l'exclusion et seulement l'exclusion pour tenir les troupes et la ligne qui lui a été toujours dictée par le pouvoir en place. Or, malgré la récession de son influence au lendemain d'octobre 88 et les multiples échecs électoraux qui lui coûtèrent, un moment, sa prééminence, il ne doit sa remise en selle qu'à l'arrivée de Bouteflika en 1999. A la faveur du changement de pouvoir, il redevint en effet la vigie du système autour duquel se sont satellisés, notamment, un appareil de l'administration (RND) et un agrégat de militants islamisant (MSP). Mieux encore, l'année 2004, avec sa présidentielle et son putsch du 7e congrès, lui redonna un avantage définitif dans la proximité du sommet au détriment de tous ceux qui avaient contribué à la courte échelle de Bouteflika. Lieutenant des nervis qui ont chassé Benflis, le SG légitime du FLN, Belkhadem, était justement l'archétype du bureaucrate politique dont avait besoin El- Mouradia. Médiocre doctrinaire et cependant un bon soldat de plomb, il bénéficia du burnous du Président pour se faire réélire et surtout d'orchestrer toutes les chasses aux sorcières qui lui étaient demandées (exigées ?). Jusqu'aux derniers jours de l'année 2012, quand le palais avait estimé que certains chambellans nourrissaient de nouvelles ambitions... Alors l'on remit au goût du jour la broyeuse politique que de chevronnés militants n'eurent aucune peine à «huiler» grâce à la stigmatisation. Et qu'a-t-on trouvé parmi les techniciens du complot ? Belayat évidemment ! Lui, l'indispensable metteur en scène des opérations n'était autre que celui qui fut de toutes les destitutions ou, au contraire, de la promotion des nouveaux parrains. Une réputation fondée sur une somme incalculable d'ambiguïtés qui lui valent une suspicion justifiée. Or, comme un juste retour des choses, le revoilà à son tour l'objet et le sujet d'un règlement de comptes qui risque de l'emporter. Et c'est ainsi qu'à l'image du FLN lui-même, il ne peut se dédouaner de ses propres ambiguïtés qu'à ses dépens. En quatre mots donc, le FLN est d'abord un complot permanent.


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