La gestion est le maillon faible des structures de santé. C'est le résultat auquel a abouti le diagnostic et l'audit des hôpitaux notamment, a assuré hier le secrétaire général du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, M.Saihi Abdelhak. Pour pallier à cette situation, le secteur se dote d'un conseil de la réforme sur l'évaluation de la gestion du service public de la santé. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Le nouveau ministre de la santé poursuit son objectif, à savoir tenter de réformer notamment la gestion des hôpitaux et assurer une amélioration de la prise en charge des malades. Cette gestion décriée provoque irrémédiablement une mauvaise prise en charge des malades, a souvent assuré le premier responsable du secteur, au cours des dernières semaines. Ainsi le diagnostic et l'audit des structures hospitalières ont révélé qu'une gestion efficace faisait défaut et entravait donc la mission de ces structures, a déclaré hier M. Saihi Abdelhak. Pour le responsable, le constat est peu reluisant. Il mettra ainsi l'accent sur le fait que les structures hospitalières sont gérées de manière administrative. Les lacunes constatées par les opérations d'inspection ont concerné notamment les services des urgences, la prise en charge des malades et du médicament. Des obstacles, qui, selon les responsables du secteur, empêchent les professionnels d'accomplir leurs missions. Ce sont en fait ces derniers axes que le conseil de la réforme, qui a débuté son travail hier, aura à gérer en priorité, révèle le responsable. Une fois le travail finalisé, des recommandations seront faites, en vue d'améliorer la situation sur le terrain. Les changements qui seront faits pourront même aboutir à une modification de l'article de loi 85-02, relatif à la promotion des services de santé, a aussi assuré le responsable. Des mesures organisationnelles seront aussi appliquées. Ainsi le conseil, créé hier et composé de spécialistes et de responsables du secteur, dont ceux de structures hospitalières, a pour objectif de définir les grands axes du service public en matière de santé publique. Il est ainsi chargé notamment d'examiner la situation du service public de santé au plan qualitatif et quantitatif, de proposer des mesures pour améliorer le service public, d'engager une étude sur la manière de servir les établissements publics de santé ainsi que de concevoir des projets de textes législatifs et réglementaires. Ceci, avec comme objectif, une meilleure prise en charge du malade, selon un communiqué du ministère de la Santé. Les dossiers, qui seront notamment pris en charge, concernent l'hygiène hospitalière, l'accueil des malades, l'amélioration de prise en charge des services des urgences et des maternités ainsi que la gestion des produits pharmaceutiques et la rationalisation des équipements.