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REVISION DE LA CONSTITUTION
Les motivations réelles de Bouteflika
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 01 - 2015

Abdelaziz Bouteflika relance le débat sur la révision de la Constitution, en le brouillant davantage ! A l'occasion de la dernière réunion du Conseil des ministres du mardi 30 décembre 2014, Bouteflika situera ce rendez-vous dans «les prochains mois». Et comme pour mieux asseoir l'ambiguïté, il ajoutera cette autre précision : «Bien évidemment, la porte demeure ouverte devant ceux qui ne se sont pas encore associés à cette consultation».
Kamel Amarni - Alger (Le Soir)
Pourtant, et lui-même le rappelle à l'occasion, cette révision à venir avait déjà fait l'objet de deux rounds de consultation. Le premier, en juin 2011 sous la conduite du président du Sénat Abdelkader Bensalah et le second, tout récemment, en juin 2014 sous la houlette du directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia.
En trois ans d'intervalle, et en deux occasions, les positions des uns et des autres sont tranchées, connues et réaffirmées ! L'on imagine mal ceux qui ont boycotté une première puis une deuxième fois ces consultations, changent subitement d'avis sur la question ou , inversement, s'agissant de ceux qui en avaient pris part.
Rien, a priori, ne pourrait expliquer cette attitude sinon une volonté du premier concerné, Bouteflika, de gagner du temps. «Il y a surtout le fait que le président, en lançant publiquement cette invitation à l'opposition tout en ne se faisant aucune illusion sur sa réponse ne cherche, en réalité, qu'à piéger cette même opposition en prenant à témoin l'opinion publique», nous confie une source proche de la présidence.
A l'évidence, ce n'est pas tant ce souci subit d'impliquer toute l'opposition qui préoccupe Bouteflika. Une opposition que l'homme méprise depuis toujours et il ne l'a jamais caché ! En novembre 2008, lorsqu'il était «contraint» de faire sauter le verrou qui lui interdisait d'aller au-delà de son second mandat, à savoir le fameux ex-article 74 de la Constitution, il n'avait pas hésité une seule seconde à convoquer la réunion des deux chambres du Parlement pour lui soumettre le texte portant révision de la Constitution.
Il s'agissait alors de cet article 74 bien sûr et, accessoirement quelques autres articles comme garniture avec, au préalable, un décret ayant permis des augmentations salariales considérables pour les parlementaires !
Dans tout cela, personne n'a demandé son avis à l'opposition qui était, sur cette question de l'ouverture du nombre des mandats, autrement plus conséquente alors. Y compris à l'intérieur du pouvoir ! C'était d'ailleurs au sortir de cette même révision de 2008 que Bouteflika s'était engagé, publiquement, à procéder à «une autre révision en profondeur de la Constitution».
L'objectif de ladite révision, et à l'époque déjà, était et demeure donc, d'adapter tout le système institutionnel à son état de santé ! Bouteflika, qui n'admet jamais qu'on lui fasse de l'ombre, avait supprimé la fonction de chef de gouvernement pour la remplacer par celle de Premier ministre. Un premier des ministres qui n'est là que pour exécuter son propre programme. Avec comme première conséquence «visible», l'interdiction pour le gouvernement depuis fin 2008, de sanctionner ses réunions hebdomadaires par des communiqués, un privilège réservé uniquement pour le Conseil des ministres que Bouteflika convoque rarement ! Pendant des mois également, une décision stupéfiante privait tous les membres du gouvernement de... paroles lors de leurs passages au journal télévisé de l'ENTV ! C'est dans cet esprit d'ensemble que Bouteflika préparait sa révision. Elle devait d'abord intervenir en 2009, puis en 2010 mais le dossier traînera dans le temps. Il ne ressort qu'en 2011. Bouteflika l'utilisera comme une carte pour anticiper un éventuel soulèvement, dans le sillage de la tempête qui avait emporté brutalement Ben Ali, Moubarek et Kadhafi. Le 15 avril 2011, il prononce le fameux discours sur «les réformes politiques».
En juin, Bensalah lance les consultations. Celui-ci rendra son rapport à Bouteflika qui, comme à ses habitudes, temporisera. En mai 2012, la tenue des législatives fera baisser de manière spectaculaire l'énorme tension qui pesait sur le pays. Ne sentant plus l'urgence d'une révision de la Constitution, le dossier sera encore remis à plus tard. Le moment opportun sera début 2013. Dans le but évident de préparer le terrain pour son quatrième mandat ; Sellal, entretemps nommé Premier ministre, installera une commission d'experts, dite la commission Kerdoune du nom de son président pour finaliser le texte de la nouvelle Constitution. La révision devait intervenir en mai 2013 avec un grand remaniement ministériel. Or, le 27 avril 2013, survient le sévère AVC qui frappera Bouteflika et dont il ne survivra que miraculeusement mais avec des séquelles lourdes, tout de même. Tout changera alors : ce qui devait préparer le quatrième mandat, en l'occurrence la révision de la Constitution se transformera en un thème de campagne électorale majeur, aux cotés de «la stabilité».
A l'issue des présidentielles du 17 avril, Ouyahia est chargé de conduire des consultations sur ce même dossier pour aboutir à « une Constitution consensuelle « avant la fin de l'année 2014. Mais une autre «surprise» attend Bouteflika pour la même période : la chute brutale des prix du pétrole.
Les priorités changent d'ordre. «L'on ne peut en même temps gérer deux lourds dossiers. Et puis, il faut bien aboutir à une formule qui puisse permettre de se passer d'un référendum, s'agissant de la révision de la Constitution». Une Constitution «qui ne sera pas au service d'un régime ou d'un pouvoir comme cela est prétendu ici ou là», encore moins dont «l'ambition est de consolider les libertés et la démocratie», mais bel est bien du sur mesure, un texte adapté à l'état de santé de son initiateur. Nul n'ignore qu'en réalité, le texte qui sera proposé est finalisé depuis longtemps...


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