L'Ordre des architectes plaide pour la mise en place d'une charte de fidélité. Elle définira les balises à ne pas outrepasser pour avoir le made in Algéria. Rym Nasri - Alger (Le Soir) «Il faut que les matériaux de construction notamment la matière première, les outils de production, les intervenants et la main d'œuvre en termes de production, de fabrication et de placement soient algériens», dira Mustapha Mazouz, président de l'Ordre des architectes de la wilaya d'Alger. Autant de critères et balises qui seront selon lui, incluses dans la charte de fidélité et qu'il ne faudrait pas outrepasser pour avoir le label Algéria. Prenant part aux 4e rencontres d'affaires et de partenariat Batimaghreb, Mustapha Mazouz insiste sur la nécessité de produire algérien, de réaliser algérien et de concevoir algérien. «Nos architectes n'ont rien à envier aux architectes étrangers. L'Algérie a des architectes qui ont fait des merveilles», affirme-t-il. Idem pour la promotion immobilière où il reconnaît la compétence des promoteurs nationaux. «Ils ont un management et un marketing à la hauteur de ceux des bureaux étrangers», dit-il. Selon lui, même la production algérienne est de «qualité» et surtout avec des prix «imbattables». S'agissant des sociétés étrangères qui ramènent un process et un savoir-faire, le président de l'ordre des architectes de la wilaya d'Alger estime qu'il faudrait qu'«elles installent des académies et des centres de formation pour les Algériens ici en Algérie». Tenues hier à Alger, les 4e rencontres d'affaires et de partenariat Batimaghreb ont regroupé 180 participants. Un networking professionnel dédié au service du secteur du bâtiment et travaux publics. «Cette manifestation d'affaires bizness to bizness a pour objectif de faire rencontrer de manière qualifiée les principaux acteurs : les architectes, les promoteurs, les sociétés de construction et les fournisseurs de produits», explique Abdelwahid Louardi, directeur général Antares Développement et organisateur de cet évènement. Etalées sur deux jours, ces rencontres sont structurées sur des programmes de rendez-vous d'affaires ciblés et préparés. Les participants initient et concrétisent ainsi des contacts qui aboutissent sur des relations commerciales et techniques. Selon l'organisateur, plus de 450 rendez-vous d'affaires sont programmés pour les deux journées, soit une moyenne de 20 rendez-vous de 30 minutes par personne. «Les rencontres d'affaires et de partenariat Batimaghreb ne sont pas un salon où on expose mais elles proposent et fournissent de la relation qualifiée. Elle permet de gagner du temps, d'être efficace et d'économiser de l'argent», dit-il encore.