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Entretien
M. SAMIR ELKSOURI, VICE-SECRETAIRE GENERAL, CHARGE DES MEDIAS AUPRÈS D'APOCE, AU SOIRMAGAZINE : «En règle générale, l'Algérien n'a pas encore acquis la culture de la gestion du budget»
Publié dans Le Soir d'Algérie le 23 - 01 - 2016

Dans cet entretien, M. Samir Elksouri, vice-secrétaire général, chargé des médias auprès de l'Association pour la protection et l'orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), décortique le comportement des consommateurs algériens en termes de gestion de leur budget et de leur consommation. Il appelle les consommateurs à perdre certains réflexes tels que le stockage des produits.
Soirmagazine : Selon vous, comment qualifiez-vous la gestion des budgets des ménages ?
Samir Elksouri : Avant de répondre à cette question, je voudrais mettre en avant un point essentiel. Au sein de notre association, nous avons fait une étude sur le montant du budget moyen mensuel d'une famille moyenne composée des parents et de trois enfants. Nous avons comptabilisé les dépenses standard, à savoir le loyer, l'eau, l'électricité, les vêtements et les produits de large consommation. Nous avions estimé ce budget en 2014 à 45 000 DA. Ce montant a augmenté vers la fin 2015, en prenant en considération les nouveaux tarifs, pour atteindre les 55 000 DA. Ainsi, nous considérons que ce montant correspond à une rentrée d'argent permettant de vivre dignement, sans crédit et sans endettement. Les produits de consommation auxquels nous faisons référence ne prennent pas en compte les achats de luxe ou occasionnels. Pour répondre à votre question, je peux vous dire que nous considérons que l'Algérien en règle générale n'a pas encore acquis la culture de la gestion du budget. Il ne sait pas faire réellement de restriction et aussi la part des choses. Rares sont ceux qui font leur marché et leurs achats avec une liste bien ordonnée. A titre d'exemple, le même produit ou article peut être acheté par plusieurs personnes du même ménage comme le pain, le lait ou les pâtes. Ils n'étudient pas leurs besoins. Je dirais que nous avons une culture de stockage. Je pense que la majorité des Algériens doivent apprendre à bien gérer leur consommation sans stocker et surtout sans s'endetter tout en faisant la part entre les besoins primaires ou essentiels de ceux secondaires ou auxiliaires, de luxe.
Vous voulez dire qu'ils ne savent pas prioriser lors de leurs acquisitions ?
Oui, tout à fait. C'est ce qui fait qu'ils ne savent pas épargner. Et lorsqu'ils doivent faire des dépenses urgentes et importantes, ils s'endettent ou bien ils empruntent. Je cite à ce titre notamment les soins médicaux. Nous devons en tant que consommateur algérien changer de comportement lors de nos achats en connaissant nos besoins réels. Je le redis encore une fois : nous devons changer notre culture de stockage à la maison. Car, c'est ce stockage qui encourage la flambée des prix. D'autant plus que l'Algérien a adopté un comportement lié à la rumeur. Il faut savoir qu'en stockant à la maison nous encourageons la spéculation de façon indirecte. Dès qu'il y a une information vraie ou fausse faisant état d'une pénurie ou manque, les consommateurs se ruent pour en acheter. C'est ce qui conduit à la pénurie du produit. Autre exemple, malgré l'augmentation du prix d'un produit, l'Algérien ne sait pas se retenir ou s'en passer. Il n'a pas cette culture. Il subit seulement. Il ne sait pas ainsi boycotter ledit produit ou bien faire l'auto-boycott. Il faut que le consommateur réalise que le prix de l'offre augmente par rapport à la demande. C'est à ce genre de culture de consommation que nous œuvrons pour qu'elle existe.
Avec l'augmentation du prix du gasoil et de l'électricité, pensez- vous qu'ils prendront des dispositions pour gérer leur consommation tous azimuts ?
Je ne pense pas qu'au départ, il y aura un changement dans la consommation. Par contre, au début du deuxième trimestre, les Algériens changeront leurs dépenses et vont rationaliser crescendo. Pourquoi ? Tout simplement par ce qu'ils recevront leurs factures d'électricité et d'eau. Ils se rendront compte de l'augmentation à ce moment-là et ils devront de facto diminuer leurs dépenses ménagères. Je voudrais aussi dire, selon la nouvelle réglementation, que le tarif du kilowatt augmente à partir du seuil de consommation équivalent à 250 kW, ce qui équivaut à 4 ampoules. La consommation moyenne d'un ménage moyen varie entre 800 et 900 kW.
Et pour l'augmentation du gasoil, pensez-vous qu'il y aura un impact sur l'utilisation des véhicules ou des transports en commun ?
Je peux dire qu'il y a eu un changement dans le comportement des automobilistes dès le premier jour de l'augmentation des tarifs. Nous avons constaté une diminution de la circulation des véhicules, notamment durant les heures «hors de pointe» dites communément les heures creuses. Sur le long terme, nous pensons qu'il y aura une diminution des déplacements en véhicule léger sauf pour obligation. Certains agissements tels qu'utiliser le véhicule individuel pour un déplacement bref sera évité. Par contre, notre organisation refuse catégoriquement l'augmentation anarchique du prix du ticket du transport en commun. Cela part du postulat que dans le plein du véhicule l'augmentation varie entre 400 et 600 DA. Si nous répartissons cette augmentation sur le nombre de passager, cela ne peut excéder 1 DA. Les transports ont voulu cumuler l'augmentation du prix du gasoil avec le prix des pièces de rechange, ce qui n'est pas normal. Nous, en tant qu'organisation de protection des consommateurs, nous refusons et ne pouvons reconnaître tout accord entre la direction des transports et le représentant des transports en commun sans que les représentants des consommateurs y soient associés. Nous appelons aussi à augmenter les moyens de transport en commun pour répondre à la demande. Nous pensons également qu'à moyen terme, il y aura une légère hausse des tarifs des produits alimentaires, en considération de l'augmentation des charges.


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