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C'est ma vie
Dur, dur de trouver l'âme sœur !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 01 - 2017


Par Belaïd Mokhtar, un lecteur
Agé de 24 ans le moment de convoler venu, Atmane avertit tout le monde, il n'est pas question qu'on lui présente sa future épouse. Il veut un mariage d'amour !
La première à être briefée c'est sa mère : «Maman, je t'épargne la corvée de partir à la recherche d'une future belle-fille dans la famille, au hammam ou lors des fêtes de mariage. C'est à moi que revient cette délicate prospection sentimentale.» D'ailleurs, il avait déjà trouvé, pensait-il. Ce sera sa première tentative et elle démarre en fanfare Atmane travaillait comme vendeur chez un commerçant d'articles de literie. Le salaire qu'il percevait n'étant pas très élevé, son patron lui a permis d'apporter un petit réchaud à gaz butane afin qu'il puisse préparer ou réchauffer ses repas de midi sur place. Il avait ainsi son employé sous la main la totalité de la journée, il restait souvent seul à la mi-journée, l'employeur étant rentré chez lui pour déjeuner et faire sa petite sieste. Ayant déjà une relation avec Saloua, une jeune fille qui résidait pas loin de son lieu de travail, il lui demandera de le rejoindre, durant l'absence du boss, afin d'avoir avec elle une discussion sérieuse, il avait l'intention de lui proposer de devenir sa femme. Il l'invitera aussi à partager son repas, il avait acheté des merguez chez le boucher du coin. Il fait cuire ses merguez tout en se lançant dans la discussion au point de ne pas se rendre compte que ses saucisses cramaient.
La fumée commençait à se répandre dehors, et le coiffeur, situé en face du magasin voyant cette fumée sortir de dessous le rideau fermé, pensant qu'il n'y avait personne à l'intérieur et imaginant un début d'incendie, a vite fait de téléphoner aux pompiers qui, un quart d'heure plus tard toutes sirènes hurlantes arrivent sur les lieux. Un attroupement s'était déjà constitué devant la boutique, et parmi les badauds se trouvaient des membres de la famille de sa jeune petite amie.
Dès l'ouverture du rideau tout le monde éclata de rire en découvrant d'où venait la fumée. Le seul qui ne riait pas c'était Atmane qui a failli se faire lyncher par les parents de sa dulcinée. Et pourtant, il a eu beau jurer qu'il ne s'est rien passé de déshonorant entre lui et leur fille, et que c'était justement afin d'éviter à Saloua d'être stigmatisée par les mauvaises langues du quartier qu'ils se sont cachés des regards indiscrets.
Malgré toutes ses explications et sa bonne volonté, il n'est pas arrivé à les convaincre. La malheureuse est ramenée manu militari à la maison avec interdiction de sortir et de revoir celui qui vient de jeter l'opprobre sur eux. «Tu ne risques pas de la revoir», a-t-on crié à Atmane. «Si tu t'avises à t'approcher de notre porte, il t'arrivera malheur, tu finiras à l'hôpital ou à la morgue.» Double peine pour lui, en plus d'avoir perdu à jamais celle qu'il espérait épouser, il a aussi perdu son travail. Son patron l'a viré en apprenant ce qui était arrivé durant son absence.
Sans boulot et ne voulant pas devenir chômeur, et vu qu'il avait son permis de conduire et un peu d'argent de côté, il sollicite son vieux père pour une aide. Il s'achète une vieille voiture et devient ainsi taxieur clandestin. Peut-être qu'avec une bagnole il aura plus de chance de trouver chaussure à son pied, se disait-il. Un beau matin, il croise une jeune et jolie fille à l'allure sportive. «Il faut que je lui parle, qui ne tente rien n'a rien.» Rapidement, il fait demi-tour, arrive au niveau de la jeune dame, ouvre la porte en roulant à faible allure. «Je suis clandestin je vous dépose où vous voulez, pour vous c'est gratuit, je veux juste avoir un brin de causette avec vous.» «Tu ferais mieux de chercher ailleurs, c'est un bon conseil que je te donne», lui répond-elle. Il insiste et la suit un petit moment, subitement un fourgon de police le double et lui demande de se garer. Ses papiers lui furent retirés et il est sommé de les suivre. La femme harcelée monte dans le véhicule des policiers en souriant. Arrivée au commissariat, il est enfermé dans une petite salle, il tremblait de la tête aux pieds. Un instant plus tard, la porte s'ouvre et c'est une femme en tenue qui entre, il a vite reconnu la femme qu'il a essayé d'embarquer quelques instants plutôt, il vient de comprendre pourquoi elle souriait quand elle est montée dans leur fourgon. «Je t'avais averti mais tu ne voulais rien entendre», lui dit la policière. «Je vous jure que j'avais juste voulu faire votre connaissance pour une relation sérieuse et durable, il n'y avait aucune mauvaise intention de ma part vous concernant», répondit-il en larmoyant. Il a l'air sincère le bougre, pensa-t-elle, il mérite une petite leçon, pas plus. Elle ne posera pas plainte, mais sa voiture ira droit à la fourrière vu qu'il avait avoué être un taxieur clandestin.
Sa troisième opportunité de réaliser son rêve, celui de trouver l'âme sœur, va lui être offerte par son copain Rachid. Ce dernier ayant tenté sa chance plusieurs fois de séduire une très belle jeune fille, qui le dédaignait et le rejetait, va lui remettre son numéro de téléphone en lui assurant que c'est une femme sérieuse, pieuse, instruite et qu'elle aussi souhaite rencontrer quelqu'un afin de réaliser un mariage d'amour sans l'aide des parents ; ce qui était bien sûr complètement faux. «Cela tombe bien, moi aussi c'est ce que je cherche», dira Atmane.La réalité est tout autre, l'ami en question a harcelé la fille qui a fini par lui dire les quatre vérités.
«Tu ne seras jamais mon mari, même s'il ne restait sur terre que toi et moi. Je te trouve arrogant, laid et sans honneur vu qu'à plusieurs reprises je t'ai envoyé promener et rejeté publiquement mais tu reviens à la charge toute honte bue après chaque humiliation.» C'est donc par esprit de vengeance que Rachid sème le numéro de téléphone de celle qui l'avait humiliée. Sans se douter qu'il était l'instrument d'un règlement de comptes, Atmane appelle cette jeune fille décrite comme une reine de beauté en vue d'une rencontre et faire plus ample connaissance s'il y a affinités. Il a bien sûr spécifié que c'est Rachid qui lui avait donné son numéro de portable. La jeune fille pensant qu'il était de connivence avec celui qui la persécute depuis des mois, va se confier à son grand frère, une armoire à glace de 1,90 m et de 95 kilos de muscles bien répartis. Ce dernier conseillera à sa frangine de donner rendez-vous à ce prétendant harceleur dans un endroit discret, elle obéit et par SMS, elle demande à son correspondant de la retrouver dans un parc d'attractions, un bouquet de fleurs dans les mains pour qu'elle puisse le reconnaître. Atmane joyeux, le cœur en fête, ne sachant pas où il va mettre les pieds, ira au lieu de rencontre avec son bouquet. Dès qu'il arrive sur les lieux, une montagne de muscles lui tombe dessus. Un géant qu'il ne connaît pas va lui administrer la raclée de sa vie sans motif apparent. Avant de partir, son agresseur lui dira de transmettre un message à son ami Rachid : «Tu diras que lui aussi aura droit à la même correction dès qu'il sera à portée de mes poings.» Sa dernière et ultime tentative est sur un site de rencontre qu'il va la faire. Après des heures de recherches sur internet, il flashe sur une jolie et charmante petite Oranaise d'après la photo postée sur le site. Elle aussi le trouvait beau, poli et courtois, elle cherchait tout comme lui l'âme sœur, lui avouera-t-elle. Cela tombe bien, lui aussi, n'étant pas un virtuose du clavier, elle lui communiquera son numéro de portable et les voilà partis pour des heures de discussions enflammées au téléphone. Trois mois plus tard, ils se fixent rendez-vous à Oran. Avant de partir pour le long périple d'environ 650 km, il avertit tout le monde chez lui, qu'il il allait à la rencontre de la femme de sa vie. Arrivé sur le lieu de la rencontre, il est abordé par une femme qui avait la même voix mais ne ressemble absolument pas à celle de la photo qu'il avait vue sur le site, en plus elle paraissait beaucoup plus âgée. Il était mortifié, mais comment lui expliquer qu'elle n'était pas son genre. Il bafouillera quelques mots d'excuses avant de prendre la poudre d'escampette. De retour à la maison, c'est sa grande sœur qui, ayant appris presque tous les déboires de son frère, va essayer de le raisonner.
«Mon frère adoré, vu que ton niveau d'instruction est au ras des pâquerettes, que tu n'as pas d'appartement, pas de boulot stable, ton vieux tacot passe plus de temps à la fourrière que devant chez nous, pas beaucoup d'argent, tu ferais mieux de revenir sur ta décision et de confier à notre mère ou à moi la mission de te trouver une épouse, tu auras sûrement moins de problèmes.» C'est en désespoir de cause qu'il acceptera la proposition de sa sœur, démoralisé par tout ce qui lui était arrivé en voulant trouver l'amour de sa vie. Une année plus tard, grâce à sa mère, il se mariera avec une jeune et ravissante institutrice qui n'habite pas à plus de 50 mètres de chez lui. Il avait l'habitude de la croiser sans oser l'aborder, pensant qu'elle était trop belle et trop bien pour lui.


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