C'est une semaine des plus actives sur le terrain de la lutte antiterroriste à laquelle ont été contraintes les troupes de l'ANP un peu partout à travers le territoire national, entre opérations destinées à déloger des terroristes de leurs tanières et missions dédiées à la recherche de caches d'armes. Comme le démontre la série d'opérations de ces derniers jours, c'est un déploiement tous azimuts qui a certes fait ses preuves déjà lors de l'année dernière, avec un bilan fort éloquent, mais il renseigne sur la persistance de la menace terroriste à un degré qu'on ne soupçonne peut-être pas de prime abord. Déjà l'année dernière, en dehors des opérations qui se sont soldées par plus d'une centaine de terroristes abattus ou arrêtés, il y a eu ces hallucinantes quantités d'armes retrouvées aussi bien sur des terroristes neutralisés que dans des caches aménagées surtout au sud du pays, tout près des frontières avec des voisins où la situation n'inspire pas du tout la quiétude. En tout, selon un bilan établi en fin d'année par le MDN, les éléments de l'ANP ont mis la main sur un arsenal qui a de quoi lever toute une armée, constitué de près de 700 kalachnikovs, des missiles anti-aériens, des lance-missiles, des roquettes, des mitrailleuses lourdes, et d'un réservoir de munitions aussi impressionnant. La semaine qui vient de s'écouler a été aussi prolifique puisqu'elle a été conclue comme elle avait été entamée, par une autre opération dans une région déjà «visitée» par une première mission des garde-frontières, près d'In-Guezzam, à la frontière avec le Mali. En effet, samedi, le site internet du MDN annonçait de nouveau «une patrouille de reconnaissance menée près des frontières au niveau de la zone frontalière de In Guezzam, wilaya de Tamanrasset/6e RM, un détachement de l'Armée nationale populaire a découvert, le 4 mars, une cache d'armes et de munitions contenant six PM kalachnikovs, une mitrailleuse lourde FMPK, un lance-roquettes RPG-7, un fusil semi-automatique Simonov, deux roquettes pour RPG-7, vingt grenades, neuf grenades fumigènes, dix-sept chargeurs pour kalachnikov, ainsi qu'une importante quantité de munitions». Un matériel de guerre qui vient ainsi s'ajouter à celui «amassé» par les éléments de l'ANP depuis le début du mois de février, dont les quarante kalachnikovs près d'Adrar, jeudi dernier. Le sud du pays qui requiert une attention très particulière au regard des développements qui ne cessent de survenir sur le plan sécuritaire dans des pays où Al-Qaïda entend réaffirmer qu'il n'en sera pas délogé, d'une part, et l'échappatoire que ces pays pourraient constituer, d'autre part, pour les centaines d'éléments fuyards de Daesh, fortement armés notamment après leur passage en Libye et son grand «marché à ciel ouvert» d'armes en tous genres.