Chaque année, ce Salon est destiné à faire connaître les efforts consentis dans le domaine de la production agricole, sa promotion, ses avancées, sa progression et ses contraintes ainsi que la valorisation du travail agricole et les processus de production qui nécessitent de produire plus et mieux. Ce Salon a ouvert ses portes mardi, et ce, jusqu'au samedi 16 décembre. Selon les organisateurs de ce Salon, il y a 60 exposants venus des différentes régions de la wilaya mais aussi de plusieurs wilayas du pays, et qui sont spécialisés surtout dans la mécanisation du travail agricole à tous les niveaux de la production depuis de la préparation des sols jusqu'au calibrage et l'emballage des produits, en passant par les promoteurs d'unités de stockage sous froid et les assurances. Cependant et globalement, on a pu constater que les années se succèdent et les Salons se ressemblent avec quasiment les mêmes exposants, les mêmes produits et presque les mêmes discours avec très peu d'innovations. On a pu constater que la quasi-totalité des outils de production, les machines surtout sont acquis auprès de firmes étrangères, donc, grâce au filon de l'importation. Ceci laisse penser que nos 60 universités n'apportent que peu pour ne pas dire rien du tout à la contribution au développement de la mécanisation par la réalisation de machines conçues, élaborées et réalisées localement. Et pourtant, il nous a été donné de constater que des entreprises ont commencé à s'investir dans le domaine de la production de machines agricoles et pour preuve, cette entreprise privée installée à Tazmalt en Kabylie qui a réalisé une prouesse en construisant totalement une ligne de triage et de calibrage des plus modernes, assurant un rendement de 8 tonnes à l'heure au prix de 170 millions de centimes HT alors qu'une machine semblable importée coûte quelque 400 millions de centimes. L'entreprise encouragée par son succès a réalisé une autre machine d'un rendement moindre, 4 tonnes/h à 125 millions de centimes en plus de la fabrication d'une foreuse à fonction hydraulique, très utile pour les plans. C'est un début, certes, timide, mais il faut se dire que le chemin à parcourir est encore très long pour assurer une mécanisation avec des produits made in Algeria, mais il faut se dire que si cette entreprise a remporté un vif succès, pourquoi pas d'autres dans d'autres créneaux ? La nouveauté dans ce Salon, c'est qu'elle était agrémentée par une conférence donnée par un docteur de l'Université Djilali-Bounaâma de Khemis-Miliana portant sur le thème de «l'analyse des processus de production et de régulation des produits agricoles». Le wali qui a procédé à l'ouverture du Salon était accompagné par le président de la Chambre de l'agriculture de la wilaya de Aïn-Defla, Hadj Djaâlali, qui lors de l'exposition des fruits et légumes produits localement, a fait état des contraintes et des freins auxquels se heurte le domaine de l'agriculture. Le responsable a évoqué les pertes de plu- value des productions agricoles, pertes dues, selon lui aux capacités réduites de la wilaya dans le domaine du stockage à l'exemple des céréales, au stockage sous froid, et surtout à l'absence d'investissement dans le domaine de la transformation des productions excédentaires. A ce sujet, il a exhorté les autorités à limiter et à suspendre l'importation de certains produits tels que la pomme de terre de semence produite ici, les agrumes et même l'olive de consommation importée d'Egypte alors qu'elle est disponible durant une bonne partie de l'année localement, tout comme la production de tomate industrielle, produite pour être exportée vers des unités d'autres wilayas. L'Administration reste le plus gros employeur La Direction de l'emploi de la wilaya de Aïn Defla vient de rendre public, lors d'une conférence de presse, le bilan de ses activités jusqu'au 31 octobre 2017. Ce bilan fait ressortir, en tête des pourvoyeurs d'emplois, l'administration, avec 32, 48% d'une population demandeuse d'emploi estimée à 264 241 employés, répartie entre 213 934 hommes et 50 367 femmes. Selon les chiffres fournis sur les 264 241 postulants pour un travail, 200 059 hommes et 45 589 femmes sont employés. A ce sujet, il est indispensable de préciser que ceux qui sont en âge de travailler et qui n'ont pas postulé pour moult raisons ne sont pas pris en compte car cela peut arriver lorsque des chômeurs se découragent et arrêtent de chercher activement un travail et deviennent donc des inactifs, au même titre que les retraités ou les étudiants. Il faut ajouter également que le responsable du secteur le précise: même celui ou celle qui a bénéficié d'un travail une seule journée fait partie de la catégorie des «employés» en se référant aux normes édictées par le BIT (Bureau international du travail) et c'est sur cette base que le taux de chômage déclaré est de 7,04%. On notera que s'agissant des secteurs pourvoyeurs d'emplois, après l'administration qui compte dans ses rangs 32,48% de la population active employée, plus que l'agriculture qui occupe 31,60%, le commerce et les services 17,1, les travaux publics 14,54% et en dernier le secteur industriel et semi-industriel seulement 04,23%. Les sans emploi sont au nombre de 18 595, dont 4 720 femmes. Une note positive figure dans le bilan présenté, ce sont les 10 005 nouveaux emplois créés en 2017 tous secteurs confondus dont 2 570 dans le cadre du soutien à l'emploi, et 7 435 hors dispositifs, soit 97,0% dans le secteur économique. Par ailleurs, on indique que le triptyque Angem, Ansej et Cnac a soutenu globalement la création de 23 275 microentreprises qui ont généré 39 410 emplois. S'agissant du travail rémunéré, on rappelle que dans le cadre du DAIP (Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle), près de 57 403 postes de travail permanents et temporaires ont été occupés dont 52, 55% dans l'administration, 47,44% dans le secteur industriel. Ces 57 403 postes attribués sous contrat ont concerné 15 453 diplômés, 18 505 contractuels à l'insertion professionnelle, 16 769 contrats de formation et 6 676 contrats de travail aidé. Cependant, les auteurs de ce bilan révèlent que jusqu'à la fin du mois d'octobre de l'année en cours, sur 20 703 demandes d'emploi déposées au niveau des 5 agences de la wilaya, il n'a été enregistré que 3 962 offres d'emploi toutes attribuées, soit 80% des demandes qui n'ont pas été satisfaites. Il est alors à se demander donc quel est le taux de chômage avec ces chiffres de l'année 2017 eu égard à celui annoncé de 7,04%. Combien d'employés ont pu accéder à un emploi permanent ? Le bilan évoque le chiffre de 8 964 postes, ce qui ne représente que 17,67%. Que sont devenus alors les 82,33% restants ? Aucune réponse n'est donnée. Par ailleurs, il y a lieu de noter que sur le territoire de la wilaya, sur divers chantiers, la présence d'une main-d'œuvre étrangère constituée de 980 travailleurs, titulaires d'un permis de travail, dont 917 dans le bâtiment et les travaux publics, de 13 nationalités différentes, dont 473 Chinois (51,58%), 330 de nationalité turque (35,98%), le reste, de 11 nationalités différentes activant dans l'industrie et les services.