A l�instar des autres wilayas du pays, Bouira accuse un �norme d�ficit en mati�re de logements tous programmes confondus. Au rythme o� vont les choses et � voir la cadence des travaux des entreprises � sans les incriminer directement, puisque des facteurs exog�nes sont dans la plupart du temps responsables de ces retards �, l�on est en droit de se poser la question sur la capacit� des pouvoirs publics � faire bouger les choses. Et parlant de ces programmes, celui des 300 logements, qui avait donn� l�espoir pour une certaine cat�gorie de citoyens en 2001, au lendemain de son lancement, � savoir le programme location-vente qui �tait r�serv� aux cadres moyens, vient de montrer toutes ses limites. A Bouira, apr�s avoir �t� lanc� dans les temps, c�est-�-dire en 2003, bien des probl�mes avaient surgi au cours des travaux. Ainsi, le programme divis� en deux sites, 132 et 168 logements, et confi� � deux entreprises, a connu des fortunes diverses. Si le site des 132 logements a �t� r�alis� dans les temps et r�ceptionn� depuis mai 2006, il n�en est pas de m�me pour celui des 168 logements. Ce dernier, qui avait �t� confi� � l�entreprise Reflet d�Art, a �t� abandonn� avant son ach�vement. La r�siliation du contrat a �t� si difficile que l�entreprise AADL a mis beaucoup de temps pour le confier � une autre entreprise, celle qui avait r�alis� le premier site des 132 logements, � savoir l�entreprise Safami. Cette derni�re a repris le chantier d�s la r�ception du premier en mai 2006 mais aujourd�hui, apr�s plus de 15 mois, force est de reconna�tre que la reprise d�un chantier abandonn� est plus difficile. R�sultat des courses : les travaux du site des 168 logements tra�nent toujours et sa r�ception, selon des sources non officielles, serait pr�vue pour ao�t 2008. Pendant ce temps, les futurs b�n�ficiaires qui avaient pay� la premi�re tranche en janvier 2005 en m�me temps que les b�n�ficiaires des 132 logements, devront prendre leur mal en patience, puisque, ne se connaissant pas, ils n�ont aucun moyen de faire entendre leurs voix d�une mani�re collective. Par ailleurs, et au sujet des 132 logements r�ceptionn�s et habit�s depuis mai 2006, les choses ne sont gu�re reluisantes. Des anomalies et des imperfections sont apparues au fil des mois. Cette semaine, apr�s plusieurs tentatives avort�es, une r�union a eu lieu entre les 132 locataires au cours de laquelle un comit� de cit� est n�. Plusieurs probl�mes ont �t� �voqu�s au cours de cette r�union. On citera p�le-m�le le probl�me de l�eau pour les �tages sup�rieurs, un nombre insuffisant de femmes de m�nage qui sont deux � s�occuper de huit blocs, et de gardiens de nuit comme de jour, le manque d��clairage, de l�entretien de l�ascenseur qui tombe souvent en panne, absence d��tanch�it� au niveau de quelques blocs, d�gradation des locaux commerciaux situ�s au rez-de-chauss�e et non vendus � ce jour. Des prox�n�tes y �lisent domicile la nuit avec toutes les cons�quences que pareils lieus g�n�rent. Cependant, le probl�me qui a surgi au niveau de tous les blocs et qui d�montre toute l�aberration observ�e par l�entreprise r�alisatrice est le manque de bouches d�a�ration au niveau des sanitaires. �L�, c�est le comble. C�est tellement puant que nous n�osons plus ouvrir la porte des toilettes�, nous confia un des locataires. Cela �tant, et d�apr�s le responsable de la cit� rencontr� sur place, ces probl�mes ont �t� soulev�s au niveau de la direction g�n�rale et ils seront incessamment pris en charge. Ainsi en est-il des bouches d�a�ration qui sont confi�es � une entreprise qui a d�j� entam� les travaux ; alors que pour les locaux, notre interlocuteur dira que les serrures ont �t� refaites en attendant leur vente. Rappelons enfin que les locataires des 132 logements, 64 F4 et 64 F3, payent chacun 1 960 DA en hors taxes pour les F4 et un peu plus de 1 500 DA pour les F3 pour la gestion des parties communes confi�e � une entreprise cr��e sur place par l�entreprise AADL, et compos�e d�un g�rant, de deux gardiens d�immeuble et deux femmes de m�nage. Un effectif jug� tr�s insuffisant par les locataires par rapport au montant qu�ils versent mensuellement.