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LETTRE DE PROVINCE
Pourquoi et comment une loi chasse la pr�c�dente
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 08 - 2009


Par Boubakeur Hamidechi
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Fallait-il n�cessairement attendre trois semaines apr�s la promulgation d�une ordonnance pour rompre un silence pesant ? Etait-il judicieux de lambiner volontairement pour n�avoir pas � s�en expliquer et surtout tabler sur la torpeur d�une opposition partisane en mal de cr�dit ?
Enfin, pourquoi a-t-on voulu se soustraire au moindre d�bat, fut-il celui que la presse sollicitait � travers ses commentaires ? C�est � ces questions-l� que le gouvernement aurait d� d�abord r�pondre avant de s�atteler tardivement � sa propre d�fense. Car communiquer, lorsqu�on est en charge des affaires publiques, ne se con�oit pas � �tre seulement r�actif � la critique. Dans ce domaine il s�agit � chaque fois de convaincre en devan�ant les suspicions et mieux, dira-t-on, de formuler des r�ponses m�me aux questions, qu�ici et l�, l�on a h�sit� � poser ! Ne r�agir � la critique que lorsque celle-ci prend de l�ampleur, c�est d�j� avoir tort � moiti�. En effet, m�me lorsqu�on a toutes les raisons de croire qu�il y a de l�exc�s dans ce qu�il s�est dit ou s�est �crit, comment ne pas en imputer les causes � sa propre fuite en avant ? Autrement dit, faute d�avoir clairement d�fendu sa copie, ce gouvernement �tait, deux fois plut�t qu�une, coupable d�opacit� et de r�tention de la v�rit�. Mais voil� qu�enfin il s�aper�oit des d�g�ts et qu�il se mette alors � battre le rappel de ses ex�g�tes patent�s. Quelques voix sympathisantes ici et deux ministres l� vont s�associer pour d�samorcer la crise de confiance. Une orchestration qui donne � croire que, quelque part, ses certitudes d�il y a 20 jours, vacillent en ce moment. Il y eut notamment le grand argentier qui, dans un long entretien qu�il s�est command� � l�agence de presse (APS), tente de recadrer les objectifs de cette LFC tout en s��pargnant la moindre allusion � l�orthodoxie de la proc�dure. Celle qui par principe dicte que le recours � la modification de fond de la loi vot�e au Parlement constitue une exception et ne saurait passer sans d�bat et par voie d�ordonnance. A ce sujet, M. Djoudi taira sciemment les motifs ayant pr�sid� � cette gravissime entorse. En parall�le, le ministre du Travail a opt� pour la posture symbolique en animant un talk-show dans le site de la SNVI. Une mani�re tout � fait surr�aliste de d�fendre notre industrie m�canique, depuis longtemps moribonde, et nous jouer du clairon de la pr�f�rence nationale afin de diaboliser le fameux cr�dit auto qui surendette les m�nages. Sauf qu�il eut pu faire mieux et plus dans le ridicule en poussant son voyage jusqu�� Tiaret o� devait s��difier il y a 30 ans l�usine Fatia. Et puis, nous e�mes droit � deux apparitions. D�abord celle de Sidi-Sa�d qui, comme � son habitude, ne manqua pas de reluire l�image du gouvernement en qualifiant ses mesures de �courage patriotique� et en le d�signant comme �le grand gardien de la dignit� citoyenne�. Celle, ajoutait-il, qui s�est �gar�e puis pervertie par un consum�risme antinational ! Ridicule pratique du scoutisme politique quand le sien n�en retient que le devoir de servir en toutes circonstances tout en ignorant l��thique de sa propre mission. Ensuite vint la diva, excellentissime tribunitienne de la cause des travailleurs, elle aussi prend acte de la justesse des mesures contenues dans la loi compl�mentaire. Un soutien qui l�a censur� quand m�me dans la mesure o� elle a �vit� cette fois de pol�miquer sur le fait qu�on ait choisi de l�gif�rer par ordonnance, elle qui n�avait eu de cesse de d�fendre l�expression parlementaire et la concertation. C�est en politicienne madr�e qu�elle ne voulait pas justement qu�on lui rappelle qu�au cours de l�examen de la loi des finances, son parti se r�fugia dans l�abstention. Un curieux recul tactique � la veille de sa candidature � la pr�sidentielle qui lui vaut toujours des critiques et des d�saveux dans la mesure o� elle ne pouvait ignorer que le vote blanc aggrave sa propre illisibilit� et qu�il est le degr� z�ro de la fonction parlementaire. Ainsi, chez ce couple politique se revendiquant de la cause des travailleurs, le chant des sir�nes du pouvoir est toujours plus envo�tant que la col�re fruste des ch�meurs ou la plainte des smicards affam�s. Un duo qui pr�f�re la cohabitation au combat et � la contestation. Cela est d�autant plus vrai qu�elles deviennent rares les occasions o� ces deux acteurs se d�marquent violemment. Autant les affubler du qualificatif original d��opposants intimes�. C�est-�-dire d�utiles faire-valoir. Comme on le voit, la pol�mique autour du contenu de la LFC a permis de d�masquer encore une fois l�exercice oblique du pouvoir d�Etat et ceux qui lui servent de relais. Car en v�rit�, ce n�est pas tant qu�il ait opportun�ment chang� de cap en mati�re de philosophie �conomique qui peut valoir � ce gouvernement le respect de l�opinion. Bien au contraire, il aggrave son cas pour peu qu�il lui est rappel� ses mensonges d�hier. Six mois auparavant, alors que la chute du cours des hydrocarbures atteignait les grandes profondeurs et que les sp�cialistes envoyaient des messages alarmants, ce gouvernement- l� affirmait le contraire en claironnant que nous �tions �pargn�s. Un diagnostic tout � fait singulier qui sentait � mille lieux le discours d�magogique. Campagne pr�sidentielle oblige, ne fallait-il pas pousser la chansonnette du bilan positif et des perspectives radieuses jusqu�� la caricature ? Dans ces conditions, comment l�gif�rer sur le budget 2009 sans mentir sur toute la ligne ? Voil� pourquoi la loi de finances pr�sent�e au Parlement devint un placebo de la campagne pr�sidentielle inapplicable et comment celle qui est modestement qualifi�e de �compl�mentaire� constitue aujourd�hui le v�ritable traitement de cheval. Un exercice de faussaires somme toute. Une tromperie de plus qui lamine le peu de confiance qui restait dans l�opinion vis-�-vis de la rectitude des dirigeants. Mais rien de tout cela ne peut �mouvoir Ouyahia et la cour du r�gime.


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