Un plan de circulation pour la ville de Bouira, voila un projet que les autorités locales n'arrivent toujours pas à concrétiser. Les études qui ont mené ces dernières années en vue de proposer des solutions pour décongestionner le chef-lieu de wilaya semblent inefficaces. Les bouchons se forment encore au niveau des points noirs qui devraient être éliminés pour assurer une circulation fluide. Les automobilistes se trouvent parfois dans l'obligation d'effectuer de longs contournements juste pour joindre une rue mitoyenne ou aller de l'autre côté de la ville. L'une des mesures qui a été prise par les autorités locales pour pouvoir réguler la circulation automobile au niveau du chef-lieu de wilaya était l'installation des panneaux interdisant le stationnement. Dans une ville qui dispose de peu de parkings, ces panneaux ne devraient pas être installés de manière anarchique et exagérée. Les automobilistes s'indignent de ces mesures. «Nous ne comprenons pas pourquoi les pouvoirs publics nous interdisent le stationnement dans une grande partie de la ville de Bouira. Nous sommes chassés de partout. Quelques minutes de stationnement peuvent coûter une amende de 2000 DA. On n'a pas le choix. On doit s'arrêter pour faire des courses. Trouver un parking à proximité, ce n'est pas une mince affaire», s'indigne un automobiliste. C'est ce qui fait réagir également les commerçants. Avoir un commerce dans une rue où l'on trouve plusieurs panneaux interdisant le stationnement, c'est un investissement risqué. Les commerçants du quartier des onze lots commerciaux (les arcades), subissent depuis plus d'une année les inconvénients de ce nouveau dispositif. «Tout a commencé quand les services de la communes sont venus installer les panneaux des deux côtés de la chaussée. Après quelques mois, nous étions voir le président d'APC. Les commerçants étaient réellement remontés par le fait que leurs commerces ne marchent pas. Le P/APC avait donc dépêché une commission qui a fait son travail et a décidé d'enlever les panneaux puisque le stationnement ne pouvait pas gêner la circulation. Les choses se sont un peu améliorées. Mais quelques temps après, la police n'hésite pas à verbaliser les automobilistes, et ce en l'absence des panneaux. L'activité commerciale est quasi-morte dans ce quartier», a déclaré un commerçant. Ainsi, il existe un autre procédé que les policiers utilisent pour éviter que des bouchons se forment dans certains axes routiers de la ville. Il s'agit de fermer carrément des voies et obliger les automobilistes à faire des contournements sans tenir compte du temps à mettre pour arriver à destination, ou si l'automobiliste a une urgence. Toujours dans le contexte de l'amélioration de la circulation automobile dans la ville de Bouira, les autorités locales ont opté pour l'installation des feux tricolores. Un projet coûteux et inefficace. Hormis les feux qui ont été installés au niveau de l'intersection de Farachati qui régulent la circulation, les autres feux tricolores créent parfois des embouteillages. D'autres feux n'ont pas encore fonctionné depuis leur installation, comme celui du rond-point situé en face du siège de la wilaya. Une partie des installations a été endommagée. D'aucuns se demandent sur l'utilité d'un feu tricolore à cet endroit. Pour les piétons, c'est un véritable calvaire. «Nous ne pouvons pas traverser les deux voies de la route. Le feu vert est actionné pour une seule voie. Quand à l'autre partie, il faudra attendre qu'un feu rouge soit allumé pour permettre aux piétons qui attendent au milieu de la route de continuer la traversée», dit un citoyen. Après quelques jours d'essais, les feux tricolores se sont éteints. Au carrefour de Harkat, les feux tricolores ne sont qu'un décor lumineux. Sans la présence permanente des agents de police, la circulation automobile ne serait pas régulée. Ainsi, la présence des arrêts de bus à cet endroit crée d'énormes embouteillages. Il faut souligner les feux tricolores installés sur le boulevard Amar Khodja et l'intersection de Farachati, sont hors service depuis quelques mois et leur réparation tarde à se faire.